Top 10 des motos électriques les plus folles
Design, technologies, performances... les modèles qui sortent de l'ordinaire
Si les ventes de véhicules électriques restent encore assez confidentielles, l'industrie du deux-roues motorisé s'est enfin mis en route pour nous gratifier d'une multitudes de scooters électriques orientés vers l'utilitaire et de motos de plus en plus performantes.
Un des avantages du passage à une motorisation électrique est qu'il permet de se libérer des contraintes physiques liées aux moteurs à combustion interne et donc d'autoriser des designs originaux. Mais c'est aussi le moyen de mettre en place de nouvelles technologies et de repousser le champ des possibles en matière de performances.
Au delà des concepts purs qui ne quitteront jamais la planche à dessin (numérique le plus souvent), nombreuses sont les futures machines qui osent et qui pourraient faire beaucoup pour attirer les motards à l'électrique. Design, performances, techno... voici notre top 10 des motos électriques les plus folles !
10 - Urbet Ego
Quoi, l'une des dix motos les plus dingues est une petite machine de mois de 75 kg, n'atteignant que 90 km/h et montée sur des petites roues de 12 pouces ? Eh oui, car même si technologiquement parlant et en termes de performances l'Urbet Ego n'a pas de quoi casser trois pattes à un canard, elle n'en reste pas moins une machine originale avec un look tout en rondeur qui attire les regards, avec une suspension avant à bras oscillant ou encore une selle joliment suspendue. Surtout, la petite moto espagnole est accessible, dans tous les sens du termes puisqu'elle est vendue moins de 3.000 euros.
9 - BST Hypertek
Là, on change clairement de registre. On oublie les lignes à l'inspiration vintage et la conduite cool en milieu urbain pour se tourner vers un gros roadster futuriste. Oeuvre du designer Pierre Terblanche, la BST Hypertek n'aurait pas volé sa place dans n'importe quel film de science-fiction. Elle peut également se targuer de belles performances avec 108 ch, 120 Nm 205 kg et 300 km d'autonomie... sur le papier. Prévue pour une production en petite série et vendue 80.000 $ (!!), l'Hypertek n'a toujours pas été concrétisée.
8 - Essence E-Raw
Imaginée par Martin Hulin du bureau de design Expemotion, le premier concept d'Essence Motocycles, la E-Raw, a tout compris de ce que pouvait permettre l'électrique sur les motos en matière de style. Certes, le premier modèle a été présenté il y a un paquet d'années maintenant, mais il a su évoluer à travers plusieurs versions et offre surtout un look de vraie moto avec son faux réservoir/selle en bois (puis en aluminium sur le dernier proto).
7 - Soriano Motori Giaguaro
Littéralement nommée le "jaguar", la Soriano Giaguaro entend bouleverser l'approche des motos électriques en utilisant non pas un, mais deux moteurs capables de fonctionner simultanément à la manière d'un boxer ou indépendamment pour délivrer jusqu'à 162 chevaux ! A cela s'ajoutent quelques choix de partie cycle non conventionnels comme une fourche à parallélogramme ou un disque de frein périmétrique à l'avant.
6 - Curtiss Zeus V8
Devenu Curtiss Motorcycles pour rompre avec Confederate et les motos thermiques, le constructeur américain a multiplié les concepts depuis ses débuts à tel point qu'on se demande qu'est-ce qui verra vraiment le jour. Quoi qu'il en soit, la marque est parvenue à supprimer l'aspect monobloc des motorisations électriques en imaginant une disposition en V8 de ses packs de batterie sur la bien nommée Zeus V8. De quoi enfin donner une vraie identité visuelle à une ce type de machine.
5 - Verge TS
La moto électrique venue de Finlande, précédemment connue en tant que RMK E2, est doublement dingue. D'abord parce qu'il en faut une sacrée paire pour oser sortir une Verge dans les concessions françaises, mais aussi pour son système de propulsion. La Verge TS est en effet munie d'une roue arrière sans moyeu intégrant le moteur de 108 chevaux pour le moins inédite sur un modèle de série dont la distribution est imminente.
4 - Nawa Racer
Nawa, société française spécialisée dans les cellules de super condensateurs, a imaginé la première moto électrique propulsée par une batterie hybride composée de cellules classiques au lithium-ion et de super condensateurs. La Nawa Racer doit permettre d'offrir 300 km d'autonomie tout en limitant le poids à 150 kg. En outre, le design rétro futuriste et le moteur de 100 ch dans roue sans moyeu (comme sur la Verge) viennent compléter une proposition plutôt alléchante.
3 - Newron EV-1
Re-cocorico ! En France on a peut-être plus de constructeurs de moto de grande série, mais on a des designers plein de talent en matière de deux-roues motorisés. Avec l'EV-1, dont la sortie est attendue pour 2021, Newron transforme le style des motos électriques grâce à un ensemble de batteries cylindrique enveloppé d'un carénage minimaliste. Les performances ne sont pas en reste avec 100 chevaux et 240 Nm promis.
2 - 2electron Emula
L'idée tirant le plus partie des possibilités techniques offertes par l'électrique provient cependant de chez 2electron avec son système McFly, mis en lumière sur le concept Emula. Pour répondre aux critiques face au manque de "caractère" des moteurs à watts, la société italienne a imaginé un système capable d'imiter les performances et le comportement d'un moteur thermique, avec en plus un bruit et des vibrations simulées. L'idée est de permettre de "changer" de moteur en gardant sa moto selon les besoins et les envies. Brillant dans l'idée, mais à confirmer sur la route.
1 - Damon Motorcycles Hypersport
Pourquoi la Damon Hypersport se retrouve-t-elle première ? D'abord par ce qu'elle est belle avec sa véritable allure de sportive, mais aussi parce qu'elle est performante (200 ch, 320 km/h, 300 km d'autonomie), parce qu'elle est conçue autour d'une ergonomie réglable automatiquement en fonction de la vitesse et enfin parce qu'elle est bardée d'assistances avec son système de détection des collisions à 360°. Pour résumer, la moto canadienne nous promet du confort, des sensations, de la sécurité et du style. Il faudra cependant attendre encore plusieurs mois avant de pouvoir le vérifier.
Commentaires
"Un des avantages du passage à une motorisation électrique est qu'il permet de se libérer des contraintes physiques liées aux moteurs à combustion interne et donc d'autoriser des designs originaux."
08-07-2020 12:50Sauf que c'est loin d'être le cas puisque si l'on reprend les 10 ici présentes seul 3 profitent de cette "liberté" technologique pour vraiment se différencier de ce qui a déjà été vu sur une machine à moteur à combustion. Les designer restent très consensuels et comme tout sort des dossiers de presse constructeur et pour le moment reste surtout dans des phénomènes d'annonce (attendons de voir la réalité surtout face à certaines aberration de partie cycle) tous ces chiffres ne veulent pas dire grand chose surtout quand l'on sait qu'en électrique il faut choisir, autonomie ou performance (le delta sur un moteur à combustion est sans commune mesure et moins sujet à l'usure et conditions climatiques de plus).
Ici on est surtout dans l'esprit show-bike où l'on s'autorise des technologies connues mais peu utilisé en production face au peu d'ouverture du client à l'évolution technologique (des parties cycle essentiellement).
Quant aux chiffres et que je lis 300 km d'autonomie pour une sportive c'est quasi le double d'une sportive à moteur à combustion qui roule dans sa plage d'utilisation normale pour ce type de machine. Et là je suis très curieux de voir la vraie autonomie pour un même rythme d'utilisation. Il suffit de comparer les GP entre machine à combustion et machine électrifiées.
Maintenant il faut bien attirer le chaland.
Ce qui différencie surtout une électrique à une machine à combustion c'est l'électronique ou si j'osais je dirai la "mototique" qui est à la moto ce que la domotique est à la maison.
Des designs originaux il y en a ! On dirait d'ailleurs que Playmobil et Lego en sont l'inspiration... après il y en a aussi de plus consensuels ce qui a le mérite de rassurer l'acheteur.
08-07-2020 16:041 show-bike de designer (E-Raw), 8 engins purement virtuels…
09-07-2020 09:41Seul URBET ose en vrai, avec sa minimoto Ego.
Le symbole de la "bulle" de la mobilité électrique ?
Combien verront le jour et resteront sur le marché, entre un concept et un marché qui génère des profits il y a une énorme marge.
09-07-2020 10:19Peut être que d'ici là une autre technologie aura remplacé l'électrique.
Souvenez vous, les ampoules fluocompactes dont on nous rabattait les oreilles et remplacées par les LED en moins de 10 ans.
"Seul URBET ose en vrai, avec sa minimoto Ego. "
09-07-2020 10:58Et pourtant c'est la pire au niveau de sa conception et construction de la partie cycle où toutes les contraintes de force du train avant sont réparties en un seul point sur quelques centimètres carré.
Celle qui sera sur les routes est la plus dangereuse de toute avec ce point fusible très très exposé. Heureusement elle reste confinée à un milieu urbain pour une utilisation anémique.
C'est le point noir des tous ces concepts de moto électrique qui son plus conçu comme des objets que des véhicules sortis d'une cogitation d'ingénieur châssis.
@ Paul Martin: "toutes les contraintes de force du train avant sont réparties en un seul point sur quelques centimètres carré."
09-07-2020 15:50Je vois pas trop l'affaire. Que ce soit une fourche télescopique classique ou cet espèce de triangle (qui doit avoir un poids et un ballant pas possible, voilà le défaut à mon avis), on finit toujours par une colonne de direction qui tient sur 2 roulements et est effectivement une zone de surface restreinte, ni plus ni moins dans un cas ou l'autre.
@la carpe :
09-07-2020 20:04Apparemment tu n'as pas détaillé le train avant sinon tu ne le comparerais pas à une fourche (niveau rigidité). Ici il n'y a qu'un tube (en porte à faux) au bout de la colonne et pas un énorme T double platines avec 2 tubes de fourche maousses pour lutter contre les contraintes toutes rassemblées en un endroit. Et en plus là c'est sur quelques centimètre.
En même temps si tu prends comme unique repère l'unique photo de l'article, forcément tu ne pourras pas comprendre ce concept de train avant singulier à roue poussée à balancier.
@ Paul : Niveau rigidité et résistance, je ne m'inquiéterai pas trop pour cette moitié de fourche Earles, ça ne peut pas être pire q'une fourche de Ludix...
09-07-2020 21:42Par contre, je n'en dirait pas autant de ce qui tient lieu de cadre
@ la carpe : c'est clair que ce train avant doit être 3-4 fois plus lourd (et plus cher) qu'une classique télescopique. Autant à cause de la position capillotractée de l'unique amortisseur (et des contraintes en flexion induites) que de la recherche d'originalité visuelle...
Difficile de trouver l'intérêt technique sur un équivalent 50 cm3 urbain d'un demi train avant de side-car.
Par contre ça fait parler, c'est peut-être le but
@charlie_41 : "Niveau rigidité et résistance, je ne m'inquiéterai pas trop..."
10-07-2020 12:16C'est que tu ne t'es jamais penché sérieusement sur les études de contraintes, conception de train avant et châssis d'un 2 roue alors. J'aime même envie de dire qu'ici cela saute aux yeux.
Pour dire, même un érudit comme Offenstadt c'est complètement planté au niveau rigidité de son train avant avec la GECO, où il n'a même pas terminé les essais des 24h du Mans 2015 vu la mauvaise étude des contraintes et efforts de son train avant afin de préserver la sécurité des pilotes.
Et là c'est tellement visible qu'il n'y a même pas besoin de faire de simulation de contrainte (il suffit de dessiner les vecteurs forces qui si applique et de voir la section des éléments). J'aimerai bien voir quel type d'homologation a été utilisé pour cet objet, véhicule ?! Quand je vois les constructeurs de moto (même confidentiels comme Bimota ou Vyrus par exemple) et leur service technique de mise en contrainte des partie clefs de leur machine, je doute qu'un tel service existe chez Urbet, ou alors je serais curieux de voir à quel force le point fusible de la colonne saute (sans parler d'une moindre force pour une déformation tout aussi dangereux pour l'intégrité de conduite).
@ Paul : Merci mais les modélisations de contrainte et résistances des matériaux, je connais aussi. Ce type de soudage d'un axe à travers un tube est assez courant, notamment dans le matériel BTP/agricole avec un taux d'utilisation et des contraintes multi-axes élevés.
10-07-2020 14:41Clairement dans le cas de l'EGO, c'est visuellement choquant (c'est le but), exagérément lourd, d'un comportement "possiblement douteux" (je laisse volontiers la place à Alan Cathcart pour l'essai ), mais fragile, clairement non.
Le "cadre", par contre,... [urbet.es]
Au passage, Tom P vient de relever que le EGO ne serait rien d'autre qu'un RUMBLE assemblé en Espagne : [www.lerepairedesmotards.com]
L'homologation à 88 km/h, c'est pour les US (55 miles/h ), je ne sais pas comment ce type de commuter est considéré en Espagne…
Bref, pour en revenir au sujet, c'est le seul 2 roues électrifié des 10 cités dans l'article qui roule en vrai pour l'instant.
@charlier_41 : Le problème n'est pas la technique mais la physique des contraintes dans ce cas particulier. Rapporter ça à d'autres cas qui n'ont rien à voir (ce qui montre bien la démarche étrange d'un raisonnement appliqué) est tout sauf raisonnable voir raisonné.
10-07-2020 15:54Moi j'aimerai bien voir leur étude d'efforts/contraintes à ce niveau très précis de la liaison train-avant châssis.
Quant au cadre (merci pour le lien), c'est un "vulgaire" cadre poutre minimaliste (comme tout le châssis d'ailleurs) et je ne parle même pas de ce qu'il y a comme structure d' "étagère" dessous. Quand on voit l'ensemble, on voit bien qu'il ne semble pas avoir d'ingénieur châssis dans cette entreprise. C'est cacher la misère derrière la carrosserie.
Honnêtement rien ne me rassure dans cette machine.
C'est une machine de salon ou pour rouler uniquement sur un billard, sauf si on aime risquer sa vie sur les routes et surtout dans la jungle du milieu urbain pour ce à quoi elle est destinée normalement.
Bigre!
10-07-2020 19:01Les concepteurs seraient des glands qui n'y ont pas pensé ?
"Bigre!
10-07-2020 20:00Les concepteurs seraient des glands qui n'y ont pas pensé ?"
Pourquoi mettre tout le monde dans le même bain ?
A part user d'une habituelle réthorique futile dénouée de sens.
C'était pas faute d'avoir pris un exemple comme quoi cela pouvait arriver aux meilleurs (mais celui qui échange uniquement pour la polémique ne retient toujours ce qu'il l'intéresse pour donner de l'eau à son moulin). Et là je crois que l'on a pas à faire aux meilleurs niveau châssis. Même @Charlie_41 s'interrogeait sur la validité du cadre.
Et concepteur n'est pas gage d'un savoir pertinent, surtout dans le domaine très prolifique de l'électrique. Combien de concept reste sur le papier, uniquement à l'état de CAO car au final non pertinent et irréaliste.
Après tout chacun voit Dieu là où il veut. :D
Dans l'histoire de la moto, combien de modèles ont dû être renforcé au niveau châssis à des endroits clefs qui posaient des problèmes de rigidité et cassaient ? Demandes aux préparateurs qui se sont fait connaitre grâce à leurs savoir-faire et qui proposaient des adaptations des châssis pour les sécuriser et éviter même qu'ils cassent.
10-07-2020 20:24Sans parler des Bitza qui permettait "rapidement" d'assainir des faiblesses châssis ou moteur. Car les motoriste aussi parfois se vautre, même si ils sont estampillés ingénieur motoriste.
Alors dans la masse de moto électrique qui déboule et le nombre, comme par magie, de nouveaux constructeurs, j'ai de gros doutes sur la compétence de certain surtout en ce qui concerne la partie cycle et châssis dans ce cas précis. Bon nombre viennent au 2 roues par la voie électrique (qu'ils maitrisent) que par la voie classique de constructeur moto. D'ailleurs, on voit bien la différence avec ceux qui viennent du monde de la moto classique et qui prennent la voie de l'électrique.
Après il y en a d'autres qui regroupent les 2 mondes et ceux là avancent plus vite que les autres et sont déjà sur le marché ou dans les stands des grandes épreuves de moto électrique.
Entre concevoir des trottinettes électriques et une moto électrique il y a un gouffre au niveau de la cinématique et des contraintes et exigences, savoir que cela demande.
Mais je me garderai bien de prendre ton travers et de mettre tout le monde dans le même sac. Et oui un concepteur, un ingénieur se rate parfois et en sait moins sur certains points qu'un autodidacte érudit (là je ne parle pas du tout de ma personne, mais de personnes que je côtoie).
Ça semble rudement te tenir à c½ur en tout cas...
11-07-2020 10:14"Bigre!
12-07-2020 13:17Les concepteurs seraient des glands qui n'y ont pas pensé ?"
"Ça semble rudement te tenir à c½ur en tout cas..."
Parler pour ne rien dire, moi aussi je peux le faire en une seule phrase.
Wo... il se détend le puit de science?
12-07-2020 15:53(Quoiqu'en repassant la réthorique usuelle du quidam en question, je me rends bien compte que sous son vocable sophistiqué et ses assertions péremptoires, se cache une vraie incapacité à la modération ou à la remise en question et que pondérer le propos sera vain)
12-07-2020 16:23veux tu bien m'excuser? (Non?... mince comment vais je faire pour dépasser ça...)
Vous avez été pesé, mesuré et jugé insuffisant.
13-07-2020 13:53Vous n'avancez rien, vous n'amener rien, aucune argument, juste de la dialectique de réseaux sociaux pour dénigrer la personne et pas le contenu.
13-07-2020 14:00Que dit votre beau miroir quand vous vous mirez dedans ? Que les autres doivent se remettre en question car vous êtes le phénix de ce lieu ?
Nenni mon brave. Je n'ai posé que 2 questions.
13-07-2020 15:17