Histoire constructeur : René Gillet
Le spécialiste du V-Twin français
René Gillet nait en 1877. Issu d’une famille modeste de cheminots, il fait preuve très jeune de certaines prédispositions pour la mécanique mais ne peut, faute de moyens, entreprendre de longues études. Ainsi, à l’âge de 18 ans, il prend le chemin de la capitale afin d’y dénicher son premier emploi. Après quelques temps, il finit par décrocher un poste dans une entreprise de mécanique générale.
Cependant, son logement se situe à quelques kilomètres de là et il se met aussitôt en tête de trouver un moyen de locomotion plus rapide et moins contraignant que sa petite bicyclette. René Gillet pense alors équiper son vélo d’un petit moteur. C’est le début de l’aventure industrielle du constructeur René Gillet.
La conception d'un premier moteur
Planchant tous les soirs sur son projet, René Gillet parvient à mettre au point un premier petit moteur qui se montre plutôt décevant. Un second moteur est mis en chantier, financé par la vente du premier modèle. Une fois terminé, René Gillet monte le tout sur sa bicyclette. L’engin n’est encore qu’une bicyclette motorisée mais les premiers essais se montrent concluants.
René Gillet vient de trouver sa vocation, il veut être constructeur moto.
Gagnant sa vie en cumulant quelques petits boulots, il développe en parallèle sa petite affaire et en 1897, il décide d’équiper ses motos d’un système de carburation à volet d’air et à pointeau.
L’entreprise grandit bien et Gillet constate, en testant lui-même ses créations, que le centre de gravité d’un deux-roues motorisés doit être placé en bas pour une meilleure stabilité. Ses prochains modèles arborent ainsi un moteur à la place du pédalier.
Développement de la société
En 1900, il dévoile une petite machine de 350cc environ capable d’atteindre les 30km/h. Cependant, d’autres grands noms commencent à s’imposer sur le marché de la moto dont Peugeot et Griffon.
Quatre ans plus tard, la marque prend ses quartiers à Montrouge et établit sa réputation avec des modèles réputés fiables et robustes.
Au fil des années, la gamme s’élargit et connait quelques beaux succès. Très appréciées par les administrations, les motos René Gillet viennent progressivement équiper la police et l’armée. Côté compétition, les machines françaises connaissent certains beaux succès en endurance et notamment au Bol d’Or où elles décrochent de multiples victoires.
Rachat par Peugeot et disparition
Face à l’expansion de son entreprise, René Gillet décide d’agrandir son site de production en 1938. Mais la Seconde Guerre mondiale éclate et freine le développement de la société. Pire encore, René Gillet décède en 1944, laissant ses fils René et Jean prendre le relais. Finalement, l’usine est rachetée en 1955 par le géant Peugeot et René Gillet finit par complètement disparaitre en 1958.
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