Histoire constructeur : Ratier
Repreneur de Cemec
Les motos des institutions françaises
Après la faillite du Centre d’Etudes de Moteurs à Explosion et Combustion dans les années 50, le gouvernement cherche un repreneur afin d’assurer la maintenance du parc de véhicules des services officiels équipés de machines Cemec. C’est alors la société Ratier qui est contactée pour reprendre l’affaire. Cette dernière, spécialisée dans la fabrication d’hélices pour avion, est en effet en mesure d’assurer la maintenance des deux-roues existants et est en outre capable de concevoir des pièces dont les stocks s’amenuisent.
Un nouveau moteur 600cm3 à l'étude
La firme Ratier reprend alors les activités du CEMEC ainsi qu’une partie de son personnel. En 1955, les premières motos sortent d’usine et ne présentent guère d’évolutions majeures si ce n’est qu’elles arborent désormais le logo Ratier.
En 1959, Ratier devient l’un des départements de la Compagnie Générale de Télégraphie Sans Fil et le développement d’un nouveau moteur de 600cm3 est alors mis en chantier.
Toutefois, la Gendarmerie Nationale envisage de délaisser les L7 de la Cemec, jugées dépassées techniquement au profit des allemandes BMW. Ratier mise sur son nouveau modèle pour convaincre la Gendarmerie de s’équiper en France. Bientôt, la C6S voit le jour et vient équiper les CRS.
Une fois encore, cette Ratier emprunte beaucoup d’éléments aux BMW mais présente désormais quelques caractéristiques qui lui sont propres. L’engin adopte ainsi une suspension arrière oscillante munie d’amortisseurs Lelaurin ou encore des freins avant double came de 200mm.
Le déclin
Une C6S radio, munie d’un émetteur-récepteur est ensuite proposée mais ne parvient pas à convaincre la Gendarmerie de revenir s’équiper avec des motos françaises. Entre temps, Ratier tente d’exporter ces C6S à l’étranger sans grand succès toutefois.
Parallèlement, la marque met au point une machine de course, la C5GS. Malheureusement, la moto ne fait pas d'étincelles en compétition et n’assure pas vraiment de bonne promotion à la marque dont la politique de prix élevé n’arrange en rien les choses.
Finalement, Ratier cesse toute production en 1962, faute de succès.
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