Les Pays-Bas tentent d'enterrer les 2-roues électriques

19,4 % de taxe supplémentaire depuis le 1er janvier

La taxation des voitures électriques limitée à 667 euros

Afin de pousser les usagers vers l'acquisition et l'utilisation de véhicules électriques, les pouvoirs publics ont, partout en Europe, multiplié les primes, subventions et autres avantages directs auprès des consommateurs durant plusieurs années.

Mais alors que beaucoup s'attendaient à voir l'électrique prendre son essor, c'est plutôt un coup d'arrêt qu'a connu le marché européen avec des ventes en berne un peu partout et plusieurs annonces de faillites de constructeurs.

En France, la situation n'est pas prête de s'inverser puisque le décret n° 2024-1084 du 29 novembre 2024 relatif aux aides à l'achat ou à la location de véhicules peu polluants est venu baisser fortement les montants du bonus écologique pour les voitures particulières supprimer celui des autres catégories, dont les motos et les scooters. La prime à la conversion a également été totalement supprimée.

Si la sentence est dès le début de mois de décembre en France, mais ce n'est pas le seul pays à être allé dans ce sens. Les Pays-Bas ont eu aussi fait évoluer leur règlementation, non pas en supprimant des aides, mais des exonérations fiscales.

Afin de pousser les conducteurs vers les motos et scooters à watts, le gouvernement avait jusqu'à présent suspendu la Belasting van Personenauto’s en Motorrijwielen (BPM), la taxe sur les voitures particulières et motos, pour les 2-roues motorisés et pour la majorité des différents types de véhicules.

Depuis le 1er janvier, l'exonération de cette taxe a pris fin. Mais là où la situation est surprenante, c'est que si la taxe a été fixée à 667 euros pour les voitures particulières électriques, son calcul est basé sur le prix de vente pour les motos. Les motos électriques vendues plus de 2.134 euros sont ainsi taxées à... 19,4 % ! Sur une machine à 25.000 euros, cela fait gonfler le prix de pas moins de 4.640 euros, là où une voiture vendue au même prix ne sera taxée que 667 euros. Un rabais de 210 euros est toutefois accordé aux les deux-roues électriques, une goutte d'eau en comparaison de la taxe.

Avec une telle mesure, non seulement le surcoût de l'électrique n'est pas compensé, mais une barrière supplémentaire vient s'ajouter pour concurrencer le thermique. Il ne serait pas surprenant de voir les ventes s'effondrer.

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