Réagir
Fin de route pour Cityscoot
L'opérateur repris par son concurrent espagnol Cooltra
30 salariés conservés sur les 168 CDI que comptait la société
Dans le cadre de sa politique d'encadrement des nouvelles mobilités, la ville de Paris avait fait le choix de limiter le nombre d'opérateurs de scooters en libre-service dans ses rues en ne retenant que trois sociétés : Yego, Cooltra et Cityscoot.
Bien que présent dans la Capitale depuis près de 10 ans et précurseur du genre à Paris, Cityscoot a récemment fait face à des difficultés financières, d'abord avec la crise sanitaire et toutes les restrictions qu'elle a amenées, mais aussi les changements qu'elle a provoqués, comme la généralisation du télétravail.
Après s'être placée en procédure de restructuration en 2022, la société a été déclarée en cessation de paiement en novembre dernier et placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris.
Deux offres de reprises ont alors été présentées, dont une émise par l'ancien fondateur Bertrand Fleurose qui espérait reprendre la majorité des salariés pour relancer l'activité et moderniser la flotte. Malheureusement, le financement de la reprise n'ayant pas pu être complété, le tribunal a jugé l'offre irrecevable et c'est donc le concurrent direct Cooltra qui décroche le pactole.
La société espagnole visait surtout à récupérer la clientèle de Cityscoot ainsi que le contrat d'occupation du domaine public signé avec Paris et valable jusqu'en octobre 2028. Ainsi, les scooters électriques de Cityscoot vont être abandonnés et remplacés par 1.500 nouveaux modèles aux couleurs des deux marques pour simplifier leur identification. La zone de couverture du service reste la même.
Les utilisateurs du service n'ont rien à changer, ou presque. S'ils peuvent conserver les mêmes identifiants qu'auparavant, ils doivent désormais passer par l'application Cooltra. Les crédits qui avaient acquis chez Cityscoot sont transférés automatiquement vers Cooltra.
En revanche, sur les 168 personnes qui étaient en Contrat à Durée Indéterminée à Paris et en proche banlieue, seule une trentaine d'emplois va être maintenue, essentiellement pour assurer la maintenance des scooters électriques.
Commentaires