Baisse de la mortalité routière en janvier
Un léger mieux après une année de hausse
Les blessés graves davantage mis en avant par l'ONISR
Il y a quelques semaines, l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) publiait son bilan provisoire de l'accidentalité pour l'année 2022 et laissait entrevoir un constat très préoccupant mais clair : la mortalité routière est revenue au niveau d'avant la crise sanitaire.
L'ONISR nous révèle aujourd'hui son premier baromètre mensuel pour le mois de janvier. S'il y a un léger mieux dans les conditions de sécurité, on note surtout que la communication des données de l'accidentalité a été encore une fois revue, avec nettement moins de points de comparaisons par rapport aux années précédentes, mais plus de détails autour des blessés graves.
En janvier, on a ainsi assisté à une baisse de nombre de tués sur les routes avec 229 décès contre 260 il y a un an, soit un recul de 12%. Le nombre de blessés graves est lui aussi en léger recul avec 974 cas contre 992. En revanche, ce sont 3.844 accidents corporels qui ont été recensés par les forces de l'ordre contre 3.754 en janvier 2022.
Sur 12 mois glissants, le bilan reste donc négatif avec un nombre de blessés graves qui stagne (-1%, 15.911 cas) et un nombre de décès toujours à la hausse (+7%, 3.229 tués). L'ONISR ne communique en revanche plus l'évolution sur 12 mois des accidents corporels.
Tous les usagers n'ont pas été touchés de la même manière en ce début d'année. Alors que les piétons ont enregistré un recul des décès de 40% par rapport à l'an dernier avec 33 tués et que les automobilistes ont également connu une légère baisse (-6%, 331 tués), les motards et scootéristes ont vu leur mortalité croitre légèrement. La tendance globale reste toutefois encourageante pour les motards dont le nombre de tués sur 12 mois (717) reste inférieur au niveau de 2019 (749).
S'il y a du mieux en matière de blessés graves, les motards restent la catégorie la plus exposée avec 5.322 cas sur 12 mois contre 4.806 pour les automobilistes. Dans l'ensemble, toutes les catégories ont vu la gravité de leurs accidents reculer ces 5 dernières années à l'exception des cyclistes (+13%) et des utilisateurs d'EDPm qui représentent désormais près de 600 blessés graves par an.
Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière :
L’actualité de ces derniers jours est venue rappeler l’effroyable douleur qu’est toujours un accident de la route. Le drame de Villiers-en-Bière trouve un écho médiatique. Tous les jours, des tragédies silencieuses frappent des familles sur les routes françaises. Dans un cas comme dans l’autre, l’immense souffrance des victimes est identique et nous oblige : nous devons tous être responsables et soucieux de la sécurité des autres sur la route.
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