english

Vers un retrait du permis pour la drogue au volant

Gérald Darmanin veut généraliser un retrait de 12 points

Stupéfiants et alcool dans le viseur du ministre de l'Intérieur

Vers un retrait du permis pour drogue au volantChaque année, ce sont près de 600 personnes qui meurent sur les routes dans un accident où l'un des conducteurs était positif aux stupéfiants. Les conducteurs alcoolisés sont quant à eux impliqués dans 30 % des accidents mortels.

Si les opérations de lutte contre la conduite sous influence sont régulièrement menées, tout comme des campagnes de prévention, il a fallu qu'un de ces drames implique une personnalité pour que le sujet revienne sur le devant de la scène médiatique.

Suite à l'accident provoqué le 10 février dernier par Pierre Palmade, qui avait entre autres consommé de la cocaïne juste avant de prendre le volant, le Ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est exprimé pour annoncer sa volonté de renforcer les sanctions avec des peines plus lourdes.

Le Ministre entend ainsi durcir les sanctions pour les conducteurs circulant après avoir consommé de la drogue en généralisant le retrait de 12 points sur le permis. Aujourd'hui, la conduite en état d'alcoolémie (>0,8 g/l) ou après usage de stupéfiant sont des délits routiers sanctionnés d'un retrait de 6 points sur le permis et ce dernier n'est automatiquement invalidé qu'en cas de récidive. Des peines complémentaires peuvent également entrainer une suspension du permis jusqu'à 3 ans, une annulation de celui-ci pour la même durée et une interdiction de repasser l'examen.

Par consommation de drogue, Gérald Darmanin n'entend pas uniquement les produits stupéfiants, mais également l'alcool qui, bien que légalement vendu, est considéré comme une drogue dure, en tant que substance psychotrope, c’est-à-dire une substance qui agit sur le système nerveux avec avec des conséquence de modifications de la perception, de l’humeur, de la conscience, du jugement ou du comportement.

En complément, celui-ci souhaite également rendre obligatoire une visite médicale pour tout consommateur avéré de drogue afin qu'il soit autorisé à conduire "s'il se soigne". L'Intérieur s'est aussi rapproché du ministère de la Justice et d'Eric Dupont-Moretti pour requalifier en "homicide routier" un accident mortel impliquant un conducteur alcoolisé ou drogué.

Plus d'infos sur la conduite sous influence

Commentaires

Loup Garou rms

C'est quoi son taf à darma nain?
A oui, sinistre de l'intérieur....
on pourrait donc s'attendre a ce qu'il connaisse la loi française.
Déjà aujourd'hui, les conducteurs qui se font toper sous l'emprise de l'alcool et/ou de stupéfiants on une suspension de permis d'office de 6 mois et doivent passer une visite médicale auprès d'un médecin agréé pour récupérer leur précieux sésame.
mon avis est qu'il doir vouloir faire un écran de fumée pour cacher le bordel ambiant???

21-02-2023 08:06 
BrucePrintscreen

Un fait divers, une loi inutile le retour.

"une annulation de celui-ci pour la même durée" --> l'annulation c'est pas limité dans le temps, c'est l'interdiction de le repasser qui peut aller jusqu'à 3 ans.

Et du coup baaaaaaaaah, ca existe déjà. Incroyable.

21-02-2023 08:11 
Tony35540

Perso, je ne cautionne pas du tout ni la drogue, ni l'alcool au volant mais je trouve ça un peu triste de mettre dans le même panier la personne qui a bu "un verre de trop" en sortant d'un resto en couple( si si, y'en a ! ) et le mec farci à la cocaïne.
De plus, ce genre d'accident ( Palmade) arrive tous les jours, mais il aura fallu attendre un accident largement médiatisé prendre des mesures, selon moi mauvaise et de façade....

21-02-2023 08:11 
ludo51

Sauf que le type qui a bu "un verre de trop" peut causer les mêmes ravages que le toxicomane farci ...Et que bien souvent , il a aussi niqué le reste de sa vie sociale , en toute connaissance de cause.
Le verre de trop c'est l'excuse institutionnelle qui ne passe plus de nos jours ...
Quand au durcissement de la loi , spécialité française , il aurait fallu commencer par appliquer et faire appliquer rigoureusement celles qui sont déjà en place , plutôt que de rajouter au millefeuilles législatif pourtant déjà bien corsé mais tellement laxiste quant à l'application desdites peines ....

21-02-2023 08:45 
Tony35540

Tu vas me dire qu'en buvant deux bières au resto et en rentrant sagement chez soi on peut causer les mêmes ravages qu'en ayant sniffé de la coke toute la soirée ? Pourtant on prendra aussi cher que le deuxieme. Attention, je ne dis pas que c'est bien et je ne cautionne pas pour autant
mais tout est dans l

21-02-2023 08:52 
Tony35540

*dans la démesure.

21-02-2023 08:53 
Tony35540

Par contre, oui je suis d'accord ce qui concerne les mesures déjà existantes : J'habite Saint Malo et si je fais le ratio viande Saoule sur les routes / Contrôles de police et de gendarmerie, ben j'ai peur...

21-02-2023 08:59 
lunamilio

Les décideurs s'en moquent, nous payons des impôts pour qu'ils aient des chauffeurs. Ils continueront donc à s'en mettre plein le foie, les narines, ou les artères.

Par contre il m'arrive parfois de rentrer d'un repas en ayant bu plus que deux verres d'alcool. Aux yeux de certains je suis sans doute un terroriste qui mérite la prison.

Si je souffle dans le ballon et que je perds mon permis, soit, j'aurais joué et perdu. Mais si je blesse grièvement ou tue quelqu'un, ce n'est plus du tout la même chose.
Et pourtant il m'arrive encore de le faire. C'est un peu comme les excès de vitesse en moto, c'est interdit, ça peut être dangereux, mais on continue.

21-02-2023 09:05 
ludo51

Deux bières au restau , c'est pas ce que j'appelle un verre de trop ...
Le verre de trop , c'est justement celui qui est en trop et te désinhibe de pas mal de choses ...
Reste que la loi c'est la loi , 0,5g pas plus , et avant de commencer le repas , faut bien en prendre conscience , pas comme le toxico qui est déjà à l'ouest avant de commencer.

21-02-2023 09:06 
Rackham

Le problème avec la drogue c'est que les tests ne détectent pas si une personne est sous influence où si la personne a consommé de la drogue il y a une semaine. Avec l'alcool le taux d'alcool permet de définir si la personne est en état d'ébriété et mets en danger les autres usagers de la route, ce qui n'est pas le cas par exemple avec le cannabis. Je peux avoir fumer un joint chez moi le samedi soir, ne pas conduire, bien me reposer et en cas d'accident mardi je serais déclaré responsable alors que les effets de la drogue sont nuls.
Je suis pour une verbalisation forte de la conduite sous stupéfiants mais à conditions qu'on puisse définir si la personne est réellement sous influence.

21-02-2023 09:07 
KPOK

et on commencerait par contrôler députés, sénateurs et autres donneurs de leçons médiatiques, juste pour voir ?

21-02-2023 09:24 
Daniel_San

Ils ont beau garnir le millefeuille répressif, c'est du monde au bord des routes qu'il faudrait.

Cela fait 40 ans que je roule, et plutôt beaucoup, de jour comme de nuit.
- 1 Alcootest sur une péage autoroutier, vers 1990 (oui, un seul !)
- 0 test de stupéfiants (zéro !)
- des milliers de contrôles radars

ah si. La semaine dernière dans la vallée après être redescendu de la montagne à moto. Contrôle stups dans les deux sens, à la sortie d'une chicane. Les 3 bagnoles devant y ont eu droit. Pour ma part, ils m'ont fait signe de circuler, sans me contrôler. Trop déçu !

21-02-2023 09:29 
XM

il ne faut pas idéaliser non plus le taux d'alcoolémie à 0,5 comme un indicateur fiable.
en fonction des "habitudes" de consommation, deux personnes distinctes n'auront pas la même altération des capacités au même taux d'alcoolémie (perso à 0,5 j'ai la tête qui tourne).
mais comme c'est ingérable on adopte une limite pour tout le monde pareil

21-02-2023 09:30 
waboo

il n'y a pas si longtemps, 0,4 expiré, 0,8 mg/l sang, était légal.

Juillet 1970: Seuil légal à 0,8 g/l de sang pour la contravention, 1,2 g/l pour le délit.

Décembre 1983: Le seuil du délit est abaissé à 0,8 g/l sang...

Septembre 1995: le taux maximum autorisé dans le sang est abaissé à 0,5 g/l.

Avec le même taux à quelques années d'écart, on est désormais un dangereux salaud...

Mais sans aucun contrôle pour les éradiquer.

"Etonnant..."

21-02-2023 09:40 
ludo51

>L'alcool , comme la drogue (ou le téléphone , liste non exhaustive) est un fléau sur la route. La seule différence , c'est que l'alcool fait partie de nos institutions et est donc socialement mieux accepté hélas.
Mais il fait encore trop de ravages dans les familles et sur les routes.
C'est pourtant pas difficile de s'abstenir ou se limiter avant de prendre le volant/guidon et peu importe le taux légal puisque personne n'est égal devant une alcoolémie , fût-elle à 0,5 ou 0,8 ...
Le coup du joint fumé la veille c'est pareil ... C'est zéro point barre.
Et je le redis , il faut commencer par faire respecter et appliquer les lois existantes avant d'en rajouter des couches et des couches , à titre purement démagogique ...

21-02-2023 09:59 
gach38

Je suis contre les mesures oppotunistes qui ne sont que des effets d'annonce. Appliquons d'abord les lois avant d"en pondre sans réflexion.
Ensuite d'un point de vue moral la drogue est une une calamité majeure qui génère une grande part de criminalité et pourrit la société.
Comme dirait l'autre sans consommateur le problème serait réglé.
Il existe le concept de recel pour la détention d'objet volé et la détention de drogue participe de la complicité du réseau de stupéfiants.
Donc il faut soigner les toxicomen qui deviennent victimes de leur addiction et il faudrait stopper l'hémoragie de nouveaux adeptes... Vaste débat.
Au moins, consommer le produit des vignerons de manière responsable n'alimente pas les cartels et favorise les circuits courts :)

21-02-2023 11:40 
CLEW

Darmanin, un coup de Palmade est ça repart Chaque faits divers amène son lot de coup de menton de nos pauvres politiciens qui semblent ne pas avoir de sujets de travail.

J'ai l'impression que plus c'est petit plus il faut que ça se fasse entendre !

On peut prendre toutes les lois que l'on veut mais ça ne sert à rien si on ne met pas des mibs sur le terrain pour en faire contrôler le respect par les usagers. Honnêtement, retirer le permis a postériori ne va pas faire revenir les victimes mais faire des contrôles évitera de voir leur nombre (de victimes) augmenter.
Je ne sais pas à quand remonte pour vous le dernier contrôle alcoolémie et/ou stupéfiants sur le bord de la route mais pour ma part cela doit faire au moins 10 ans pour l'alcool et encore plus pour les stups puisque je n'y ai jamais été soumis.

21-02-2023 11:45 
Vastenov

Entièrement d'accord sur le fait que c'est bien beau de faire des jolis discours, des propositions, des textes de loi, mais b@&%!# ça sert à quoi si il y a personne sur le terrain pour les faire respecter ?

Il y a juste à voir le nombre de personnes sur leur smartphone ou de daltoniens des intersections tricolores pour se rendre compte du gouffre entre les lois en vigueur sur la route et leur application...

Au lieu de ça on à un Sinistre de l'intérieur qui veut surfer une vague déjà bien trop bondée alors qu'il a même l'air au courant de savoir comment on fait pour nager 🙄

21-02-2023 12:31 
Picabia

Cette habitude de vouloir légiférer après un fait divers.
Il y a des pays en Europe où la tolérance est zéro ou très faible, surement des pays totalitaires.
On a tendance à banaliser le verre de trop, non ce n'est pas banal.
Il n'y a pas que les députés qui ont un chauffeur et alors tant mieux pour eux ça évite un drame, faites député si vous en êtes capable. Sinon il reste votre femme qui elle ne bois pas.
Il serait temps de se réveiller car il y aura bientôt plus de drogués sur les routes que d'alcooliques.
Les peines sont peu appliquées et tout conducteur le sait, il aura du sursis dans le meilleur des cas et si il pleurniche au tribunal la sanction sera légère, on les fait passer pour des victimes alors que les vrais victimes sont ceux qu'il a estropiées.
Malheureusement encore un coup d’épée dans l'eau, une déclaration à la télé qui ne sera pas suivie d'effets.

21-02-2023 12:39 
Hagalma

Ça me laisse sceptique: notre France n'en est pas à son premier durcissement dans l'abord des drogues, notamment en 1970. Est-ce que ça a empêché le drame d'une famille ayant eu à croiser des jouisseurs se croyant seuls sur la route ? Il y a déjà pléthore de textes: compter les points ne changera pas grand'chose à l'affaire.
Peut-être déjà recruter plus de magistrats, rendre les délais d'un traitement de dossier judiciaire moins irreprésentable ? Retrouver un sens commun peut-être. En tous les cas pas balancer à l'antenne des solutions à deux balles... V

21-02-2023 12:51 
Billy Bob

Merci K pour ton "antiparlementarisme".

Du personnel sur la route pour contrôler les contrevenants. La loi sera appliquée et ça sera déjà bien.

V

21-02-2023 13:06 
Charlie_41

Citation
Flat Fab
Passion Moto Sécurité
2 j

Dans la quasi-totalité des cas, les mesures proposées suite à un accident (un scandale, un fait divers), qui sont donc formulées dans le court terme et sous le coup de l'émotion (plus ou moins médiatique et mise en scène) sont de fausses bonnes idées.
L'actuel ministre de l'Intérieur vient de se dire favorable au durcissement des sanctions pour les personnes conduisant sous stupéfiants.
Très bien sur le principe, mais comment ?
« Je propose le retrait des douze points du permis de conduire pour toute personne qui conduit alors qu’elle a consommé de la drogue », déclare le ministre au Journal du dimanche (JDD) du 19 février 2023.
Pour info, le "retrait" du permis de conduire n'existe pas !
On ne retire pas un permis. On retire des points.
Tous les médias qui titrent sur "Darmanin veut le retrait du permis" se trompent en voulant simplifier son propos.
Rappel : actuellement, la conduite sous l’usage de stupéfiants est sanctionnée de la perte de six points - ce qui est le maximum autorisé par le Code de la Route pour une infraction.
Modifier cette disposition suppose de changer le CdlR, avec une procédure interministérielle longue et compliquée.
A l'heure actuelle, la perte maximale cumulée de points sur le permis de conduire est de huit, mais uniquement si "plusieurs infractions entraînant retrait de points sont commises simultanément" (article R.223-2 du CdlR).
Instaurer une sanction de retrait d'un coup des 12 points du permis de conduire revient à créer un nouveau type de sanction, qui serait redondante avec l'invalidation pour solde de points nul (quand on arrive à zéro point) et avec l'annulation du permis de conduire.
Ce qui existe aujourd'hui :
1- la rétention (on "retient" le permis), décision administrative temporaire pour 48 heures ;
2- la suspension (temporaire), pour une durée maximale de trois ans, qui n'oblige pas à repasser les examens ;
3- l'invalidation pour solde de points nul (suite à plusieurs retraits de points successifs), qui oblige à repasser le permis de conduire
4- l’annulation du permis, mais uniquement sur décision judiciaire (par un tribunal) avec trois ans maximum d’interdiction de demander un nouveau permis.
Créer la possibilité de retirer les 12 points d'un coup revient à rompre la cohérence de cet ensemble de sanctions.
Il serait bien plus sensé de modifier l'échelle des sanctions sur la conduite sous l'emprise de stupéfiants en instaurant une "peine-plancher" d'annulation du permis.
Plus technique, sûrement moins médiatique, mais plus réaliste et surtout plus rapide à mettre en place...
Même constat pour la seconde proposition du ministre : Gérald Darmanin dit travailler "avec Eric Dupond-Moretti [le ministre de la Justice] pour renommer en 'homicide routier' les accidents mortels dus à la drogue et à l'alcool".
Alors là, c'est encore plus démagogique...
Il ne s'agit pas de créer une nouvelle infraction ou de durcir les sanctions sur l'homicide involontaire, mais juste de renommer, de changer le nom.
Pourquoi ?
Juste pour répondre à une demande des familles de victimes : "Les victimes d’automobilistes positifs aux stupéfiants demandent la création de ce délit pour que l’adjectif insupportable 'involontaire' disparaisse de la terminologie", explique le docteur Dominique Courtois, président de la fédération nationale des victimes de la route, joint par La Dépêche du Midi.
Cela ne changera rien aux décisions des tribunaux, mais ça s'appellera juste autrement.
Problème : pourquoi réserver cette dénomination d'homicide routier aux homicides involontaires (sans intention de tuer) commis sous l'emprise d'alcool et/ou de stupéfiants ?
Pourquoi cette qualification ne pourrait-elle pas été retenue pour les accidents mortels commis par des conducteurs qui s'endorment ou qui roulent sciemment trop vite ?
Tous les homicides involontaires commis sur la route sont des homicides routiers.
Pourquoi n'y a-t-on pas pensé plus tôt ?
Parce que l'infraction qui qualifie cela existe déjà depuis longtemps.
Il existe déjà un régime particulier d'homicide involontaire pour les accidents de la route, avec la circonstance aggravante de "violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi" - ce qui correspond au fait de prendre le volant quand on a bu ou consommé des stups.
L'article 222-19-1 du Code Pénal prévoit déjà cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende lorsque le conducteur a commis une violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi, notamment s'il se trouvait en état d'ivresse manifeste ou était sous l'empire d'un état alcoolique ou que le conducteur avait fait usage de substances ou de plantes classées comme stupéfiants.
Et en cas de cumul alcool + stups, c'est sept ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende.
Tout est déjà là !
Il suffit que les tribunaux retiennent cette qualification et appliquent les sanctions maximales, sans sursis et avec exécution réelle des peines.
Cela demande une circulaire ministérielle et une sévérité accrue du Parquet (ainsi qu'une formation de sensibilisation des magistrats du siège à cette thématique).
Donc encore une fois des moyens humains et financiers pour la Justice.
Pas besoin de faire des rodomontades médiatiques à la Sarko...

21-02-2023 13:19 
Jeannot

« Est considéré comme une drogue dure en tant que substance psychotrope »

Si ce sont vraiment ses mots, c’est vertigineux d’être décisionnaire en ayant à ce point aucune maitrise dès les notions les plus basiques.

Une substance n’est pas une drogue parce qu’elle a un effet psychotrope. Nous consommons tous quotidiennement des substances psychotropes.

21-02-2023 13:34 
Lutrinae

Ah, les routes des vins me chuchotent à l'oreille : "pas vu, pas pris 😏".

21-02-2023 14:14 
Jerycho

Bah... Des politiciens qui font de la politique. Rien de nouveau.
Faut quand même pas oublier que ce type, quoi qu'on en pense, a comme seule préoccupation et donc travail de se refaire élire et de conserver son poste.
Donc oui, il intervient quand l'affaire est médiatisée en annonçant des mesures qui, si elles sont appliquées (et là, c'est une tout autre histoire), ne coûtent rien à personne et donc n'engagent pas sa responsabilité.
Depuis des années, dès l'étape de l'apprentissage du code de la route, c'est clair : alcool et drogues ne se mélangent pas avec la conduite. Et je ne comprends pas qu'on ne soit pas plus sévère avec ceux qui se font gauler à déroger à cette règle.
J'ai la consommation d'alcool festive, et quand ça m'arrive, je dors sur place. Au restaurant avant de conduire, je me limite à une bière. Si on met de côté les alcooliques (qui sont médicalement parlant malades), tout le monde peut se plier à cette discipline.
Ne pas le faire, et ensuite détruire plusieurs vies, ce n'est simplement pas acceptable, et relève selon moi quand il y a un mort de l'homicide volontaire : j' ai volontairement décidé en prenant le volant alcoolisé (tout en connaissant les possibles conséquences) de mettre la vie des autres en danger.

21-02-2023 14:16 
Tortue Ninja

La France restera toujours la France... du moins dans son électoralisme forcené !

Au lieu de suivre la déplorable habitude "Fait-divers / proposition élgislative" de son mentor N. Sarkosy, G. Darmanin devrait se concentrer sur ses prérogatives ministérielles, et non pas celles de son collègue Garde des Sceaux.

Ce dernier serait plus fondé à en premier lieu donner plus de moyens à la justice (humains, matériels et... "logement tous frais payés" ! clin d'oeil ).
AINSI QUE DES INSTRUCTIONS DE POLITIQUE PENALE qui mettront l'accent sur l'application de la législation déjà existante.

Concurremment, le Ministère de l'Intérieur pourra alors accentuer la répression des problèmes de la "conduite sous influence", et aussi s'atteler à couper "l'approvisionnement" des camés...


Pour mémoire, une législation quelle qu'elle soit n'a aucune utilité si elle n'est pas appliquée.

La France a un des législations les plus sévères sur les stupéfiants. Mais elle n'est que peu appliquée (souvenez-vous des recommandations faites l'été dernier aux douaniers de ne poursuivre les mules transportant de la cocaïne depuis la Guyane qu'à partir de... 1kg!).
L'application stricte de la Loi ainsi que la fin de la tolérance à la détention de stupéfiants pour "consommation personnelle" pourrait amener à assécher une grande partie du trafic. Car ne l'oublions pas, nombre des consommateurs sont "insérés" dans la société. Et en tant que tels tout à fait sensibles à des amendes élevées, des inscriptions au casier judiciaire, ainsi qu'à un passage par la case prison !

Exemple : un cousin a non seulement vu son permis annulé, mais s'est retrouvé une année durant à "dormir à l'hôtel" (peine d'incarcération avec sortie les jours de semaine pour son activité professionnelle). La sanction a porté. S'il lui arrive encore de loin en loin de boire un coup de trop, il attends ensuite au moins 24 heures avant de prendre volant ou guidon (maintenant qu'il a repassé son permis).

Ce qui m'amène à une autre remarque :
On dit que la persistance des marqueurs de drogue dans l'organisme peut faire sanctionner des gens qui ne seraient pas "drogués" lors du contrôle.
Et alors ?
Même après avoir retrouvé son permis, mon cousin a été soumis à des contrôles semestriels de marqueurs d'alcoolisme. Lesquels marqueurs ne disparaissent qu'après un à deux mois d'abstinence alcoolique totale.
Pourquoi donc s'offusquer que les contrôles de stupéfiants suivent un chemin proche ?

D'autant plus qu'il semblerait que les tests positifs aux stupéfiants soient lors des contrôles soient désormais bien supérieurs à ceux d'alcoolémie ?
Ce qui dénote la généralisation d'un problème qu'une actualité tragique vient de nous rappeler.

21-02-2023 14:33 
Jeannot

Citation
Tortue Ninja

Ce qui m'amène à une autre remarque :
On dit que la persistance des marqueurs de drogue dans l'organisme peut faire sanctionner des gens qui ne seraient pas "drogués" lors du contrôle.
Et alors ?
Même après avoir retrouvé son permis, mon cousin a été soumis à des contrôles semestriels de marqueurs d'alcoolisme. Lesquels marqueurs ne disparaissent qu'après un à deux mois d'abstinence alcoolique totale.
Pourquoi donc s'offusquer que les contrôles de stupéfiants suivent un chemin proche ?

Parce que contrairement à l’alcool, qui est bien un stupéfiant constitué difficilement assimilable autrement, bon nombre de substances sont classifiées parmi les stupéfiants non pas en fonction de leur composition mais selon leur usage.
Ce dont les tests ne peuvent tenir compte et qui n’a rien de marginal.

21-02-2023 14:56 
Vastenov

Citation
Jeannot
Citation
Tortue Ninja

Ce qui m'amène à une autre remarque :
On dit que la persistance des marqueurs de drogue dans l'organisme peut faire sanctionner des gens qui ne seraient pas "drogués" lors du contrôle.
Et alors ?
Même après avoir retrouvé son permis, mon cousin a été soumis à des contrôles semestriels de marqueurs d'alcoolisme. Lesquels marqueurs ne disparaissent qu'après un à deux mois d'abstinence alcoolique totale.
Pourquoi donc s'offusquer que les contrôles de stupéfiants suivent un chemin proche ?

Parce que contrairement à l’alcool, qui est bien un stupéfiant constitué difficilement assimilable autrement, bon nombre de substances sont classifiées parmi les stupéfiants non pas en fonction de leur composition mais selon leur usage.
Ce dont les tests ne peuvent tenir compte et qui n’a rien de marginal.

On parle de traitements légaux qui laisse des marqueurs dans le sang ? Dans ce cas, je vois pas où le problème : du moment que tu as un suivi médical, une ordonnance et qu'on trouve QUE les substances prescrites (et en quantités correspondantes), bah c'est bon non ?

Sinon je ne vois pas de quoi tu voulais parler si ce n'est pas ce que j'ai abordé 😅

21-02-2023 15:36 
Lutrinae

Citation
Tortue Ninja
Ce qui m'amène à une autre remarque :
On dit que la persistance des marqueurs de drogue dans l'organisme peut faire sanctionner des gens qui ne seraient pas "drogués" lors du contrôle.
Et alors ?
Même après avoir retrouvé son permis, mon cousin a été soumis à des contrôles semestriels de marqueurs d'alcoolisme. Lesquels marqueurs ne disparaissent qu'après un à deux mois d'abstinence alcoolique totale.
Pourquoi donc s'offusquer que les contrôles de stupéfiants suivent un chemin proche ?



Rien à voir.
Ton cousin n'est pas soumis aux tests faits aléatoirement sur la route, il est soumis à des tests poussés parce qu'il a déjà été condamné.
Ces tests poussés ne sont pas sensés détecter s'il conduit sous l'effet de l'alcool, ils servent à vérifier qu'il a bien arrêté l'alcool suite à une condamnation.

Au contraire, les tests de stupéfiants faits directement par la police sur la route (pour nombre de substances, mais pas toutes), peuvent se révéler positifs plusieurs jours après consommation (notamment cannabis et amphétamines), ce qui veut dire qu'ils ne détectent pas si une personne conduit sous l'influence de prods, mais qu'ils détectent si elle a consommé des prods récemment...

Les tests faits sur ton cousin et les tests de stupéfiants sont donc similaires, sauf que l'un est prescrit suite à une condamnation, alors que l'autre est un test "initial".

Après je dis pas que c'est mal ou que c'est bien hein.
Je dis juste que comparer ces deux choses est juste absurde.

Comme comparer des peines suite à ne récidive, et une peine initiale. C'est absurde.

Citation
Tortue Ninja
D'autant plus qu'il semblerait que les tests positifs aux stupéfiants soient lors des contrôles soient désormais bien supérieurs à ceux d'alcoolémie ?
Ce qui dénote la généralisation d'un problème qu'une actualité tragique vient de nous rappeler.

Non non. C'est la probabilité d'un test soit positif qui est supérieur.
Pourquoi ?
Parce que les tests de stupéfiants sont chères, et que généralement il faut une raison pour en faire un.
Il n'y a pas de tests de stupéfiants aléatoires ou systématiques comme pour les contrôle d'alcoolémie.
Les premiers suivent généralement les seconds lorsque ces derniers sont positifs. Ou lors de quelque infraction que ce soit (ne serait-ce que la non possession de la carte grise).

Bref, si en sortie de boite de nuit à 4h du mat' on trouve régulièrement la police faire des tests d'alcoolémie à 100% des gens qui passent, ils ne font que des tests de stupéfiants que lors de cas particuliers.

D'où la plus haute proportion de tests positifs.

21-02-2023 15:51 
Lutrinae

Citation
Vastenov
On parle de traitements légaux qui laisse des marqueurs dans le sang ? Dans ce cas, je vois pas où le problème : du moment que tu as un suivi médical, une ordonnance et qu'on trouve QUE les substances prescrites (et en quantités correspondantes), bah c'est bon non ?

Alors non, c'est pas bon.
Parce qu'une prescription médicale concerne les quantités qu'une personne doit absorber, et non les quantités que l'on doit retrouver chez la personne.
Car ces quantités peuvent être complètement différentes selon les gens.

On ne peut pas donc simplement dire "ok il est à XXmg par litre de sang, mais vu qu'il a une prescription à 400mg/j, ça passe". C'est un peu plus compliqué que ça 🤡


C'est pareil pour l'alcool d'ailleurs. Certains après deux bières vont être à 0.5g/l, d'autres ne seront qu'à 0.25g/l 🤷‍♂️
Et c'est le niveau purement légale. Je parle pas non plus de l'habitude, faisant qu'une personne à 0.5g peut être parfaitement normale, et qu'une autre au même taux peut être un peu pompette...

21-02-2023 16:07 
38GiB

Salut
Lutrinae
Remarque parfaitement exacte. On peut faire des dépistages alcool ou stup d'initiative et sans aucun motif que la volonté des FdO...

Sauf que pour l'alcool, ça prend 5 secondes et au suivant
Pour dépister des stups, ça prend 1 bonne mn de gratouillage de la bouche, puis 8 mn mini d'attente de validation du test.
Donc on est obligé de trier...

Donc, simplification de la procédure du début à la fin et déjà on aura fait un grand pas.
Je ne vais pas vous détailler comment se déroule une procédure alcool ou stup, je vais faire cramer le serveur de David...
V

21-02-2023 16:26 
vaidd

Citation
Tortue Ninja
La France a un des législations les plus sévères sur les stupéfiants. Mais elle n'est que peu appliquée (souvenez-vous des recommandations faites l'été dernier aux douaniers de ne poursuivre les mules transportant de la cocaïne depuis la Guyane qu'à partir de... 1kg!).
L'application stricte de la Loi ainsi que la fin de la tolérance à la détention de stupéfiants pour "consommation personnelle" pourrait amener à assécher une grande partie du trafic. Car ne l'oublions pas, nombre des consommateurs sont "insérés" dans la société. Et en tant que tels tout à fait sensibles à des amendes élevées, des inscriptions au casier judiciaire, ainsi qu'à un passage par la case prison !

La répression aveugle, ça ne marche pas.

La voie choisie par le Portugal, à savoir la dépénalisation des usages de toutes les drogues et surtout le fait de considérer les usagers, non plus comme des criminels à punir, mais comme des malades à soigner, a eu de bien meilleurs résultats.

Résultat, chute libres des overdoses et diminution des consommateurs et Police plus efficace car ciblant plus les gros trafiquants.

[www.20minutes.fr]

21-02-2023 16:39 
Jeannot

Citation
Vastenov
Citation
Jeannot
Citation
Tortue Ninja

Ce qui m'amène à une autre remarque :
On dit que la persistance des marqueurs de drogue dans l'organisme peut faire sanctionner des gens qui ne seraient pas "drogués" lors du contrôle.
Et alors ?
Même après avoir retrouvé son permis, mon cousin a été soumis à des contrôles semestriels de marqueurs d'alcoolisme. Lesquels marqueurs ne disparaissent qu'après un à deux mois d'abstinence alcoolique totale.
Pourquoi donc s'offusquer que les contrôles de stupéfiants suivent un chemin proche ?

Parce que contrairement à l’alcool, qui est bien un stupéfiant constitué difficilement assimilable autrement, bon nombre de substances sont classifiées parmi les stupéfiants non pas en fonction de leur composition mais selon leur usage.
Ce dont les tests ne peuvent tenir compte et qui n’a rien de marginal.

On parle de traitements légaux qui laisse des marqueurs dans le sang ? Dans ce cas, je vois pas où le problème : du moment que tu as un suivi médical, une ordonnance et qu'on trouve QUE les substances prescrites (et en quantités correspondantes), bah c'est bon non ?

Sinon je ne vois pas de quoi tu voulais parler si ce n'est pas ce que j'ai abordé 😅

Parce qu’encore une fois, on ne peut pas recopier le modèle de l’alcool aux autres stupéfiants. Les substances sont souvent légales ou non qu’en fonction de leur usage. L’alcool est d’ailleurs le seul stupéfiant qu’il est légal de consommer POUR ses effets répréhensibles. Même au delà, la règle est nul n’est sensé ignorer la loi et non pas nul n’est sensé ignorer le Vidal, que les médecins ignorent d’ailleurs eux-mêmes ce pourquoi il existe.
Qu’il n’y a pas d’obligation de suivi médical à la prise d’un médicament, ou alors tu nous apprends que l’automédication est sanctionnée par loi.
Que tu peux être positif au cannabis sans jamais avoir fumé de ta vie, il suffit d’avoir croisé par malchance un fumeur dans la semaine (ce qui est déjà plus rare en croisant un mec bourré)

Que, comme clairement expliqué par Lutrinae, les tests d’alcoolémie ne contrôle pas la consommation d’alcool mais la conduite sous effet d’alcool et qu’un test après une condamnation n’a rien de commun avec un test lors d’un contrôle.

Encore une fois, les tests d’alcoolémie sont valables dans la mesure où la seule raison d’une présence d’alcool est la consommation d’alcool, et dans un délai maitrisé. Le test d’alcoolémie constate la faute, le test stupéfiant la définit lui-même.

La différence n’est pas difficile à comprendre :

Tu a bu avant de prendre le volant ?
Tu es coupable de conduite en état d’ivresse.

Tu as soigné une toux avec du sirop ?
Tu es coupable de dopage.

Laquelle des deux conclusions ne peut se suffire ?

21-02-2023 16:49 
gvrun666

Put...en plus du Porto c'est cool ça !!!

21-02-2023 16:50 
Tortue Ninja

Je savais bien que ma vision rigoriste ferait des remous...


Même si la "substance" est décelable après que son effet immédiat ait disparu (parce que les autres à long terme...), je ne vois pas le problème de réprimer sur cette base.


Que je sache l'usage de drogues est interdit par la législation ?


Ce n'est pas la seule interdiction à laquelle nous faisons face. Pour en rester sur la base de ce qui peut concerner les motards:

Nous sommes nombreux à avoir un jour ou l'autre commis un excès de vitesse en toute connaissance de cause.
Le jour où l'on se fait prendre, la tentation est de grommeler qu'au vu des circonstances, etc... Mais d'une manière générale, on assume. Du moins si l'on a un minimum de sens des responsabilités :
Il est interdit de dépasser la vitesse maximale autorisée.

Si l'on prend le volant en ayant bu et que l'on se fait prendre, on doit aussi assumer :
Il est interdit de conduire en dépassant la dose maximale autorisée.

Si l'on se fait prendre par un test de dépistage, on doit aussi assumer :
Il est interdit de consommer des stupéfiants.


Quand votre meilleur ami a glissé dans la drogue sans que qui que ce soit ait pu inverser la tendance, et qu'il n'en n'a été sauvé que... parce qu'il a attrapé le sida (et a donc été sevré par son hospitalisation de longue durée!), il est impossible d'envisager la plus petite mansuétude envers ces produits. Même ceux soi-disant "bénins" !

21-02-2023 17:59 
38GiB

Salut
Vaidd
Ce n'est pas aussi simple que ça :

[www.ofdt.fr]

Extrait de la conclusion :
L’interprétation des tendances de consommation de drogues illicites au Portugal constitue un sujet de débat. Si
l’expérimentation a globalement progressé, traduisant une accessibilité et une diffusion accrues de produits qui
restent interdits, les niveaux de consommation en tant que tels (mesurés par le fait d’avoir consommé dans la
dernière année ou dans le dernier mois) ont reflué dans la première décennie suivant la réforme. Ils ont ensuite été
rehaussés entre 2012 et 2016-2017, surtout du fait de la progression de l’usage de cannabis car la consommation
d’autres drogues illicites n’a pas augmenté. Ainsi, près de 20 ans après la réforme, l’usage de cannabis (dans
l’année et dans le mois) atteint son niveau le plus élevé au Portugal : 4,3 % d’usagers dans le mois dans l’ensemble
de la population (15-64 ans) et 6,4 % parmi les jeunes (15-34 ans). La dernière enquête nationale (2016-2017)
montre un regain des consommations parmi les adultes comme parmi les jeunes, après une diminution marquée
entre 2007 et 2012 (voir graphiques 1 et 2).
Cependant, à l’exception (certes notable) du cannabis, les niveaux
d’usage de toutes les drogues illicites ont globalement reculé en 20 ans.


Ceci-dit, une dépénalisation ne voudrait pas dire qu'on pourrait prendre le volant ou le guidon.
V

21-02-2023 19:20 
vaidd

Citation
38GiB
Salut
Vaidd
Ce n'est pas aussi simple que ça :

[www.ofdt.fr]

Extrait de la conclusion :
L’interprétation des tendances de consommation de drogues illicites au Portugal constitue un sujet de débat. Si
l’expérimentation a globalement progressé, traduisant une accessibilité et une diffusion accrues de produits qui
restent interdits, les niveaux de consommation en tant que tels (mesurés par le fait d’avoir consommé dans la
dernière année ou dans le dernier mois) ont reflué dans la première décennie suivant la réforme. Ils ont ensuite été
rehaussés entre 2012 et 2016-2017, surtout du fait de la progression de l’usage de cannabis car la consommation
d’autres drogues illicites n’a pas augmenté. Ainsi, près de 20 ans après la réforme, l’usage de cannabis (dans
l’année et dans le mois) atteint son niveau le plus élevé au Portugal : 4,3 % d’usagers dans le mois dans l’ensemble
de la population (15-64 ans) et 6,4 % parmi les jeunes (15-34 ans). La dernière enquête nationale (2016-2017)
montre un regain des consommations parmi les adultes comme parmi les jeunes, après une diminution marquée
entre 2007 et 2012 (voir graphiques 1 et 2).
Cependant, à l’exception (certes notable) du cannabis, les niveaux
d’usage de toutes les drogues illicites ont globalement reculé en 20 ans.

Bien sur que ce n'est pas aussi simple, je note une reprise pour le cannabis. Le crack aussi a l'air de faire un retour (un peu comme en France).

Mais ça a permis une réduction drastique des usagers des drogues dures à l'époque.

Et effectivement, il s'agit d'une dépénalisation et non pas d'un légalisation.

Tu trouves la législation française, de considérer tous les usagers comme des criminels meilleure ?

21-02-2023 19:31 
38GiB

Salut
Criminels ? Non je ne crois pas...
Je n'a jamais encore entendu dire qu'un consommateur de stup passait aux assisesclin d'oeil
150 ¤ pour un usage, c'est loin d'être une peine criminelle...
[www.legifrance.gouv.fr]

Maintenant, il ne me semble pas avoir dit que la législation française est meilleure...
V

21-02-2023 19:47 
dante

Citation
Tony35540
Tu vas me dire qu'en buvant deux bières au resto et en rentrant sagement chez soi on peut causer les mêmes ravages qu'en ayant sniffé de la coke toute la soirée ? Pourtant on prendra aussi cher que le deuxieme. Attention, je ne dis pas que c'est bien et je ne cautionne pas pour autant
mais tout est dans l

Pas plus qu'en ayant sniffé deux trois traits et en rentrant sagement chez soi, on ne peut causer autant de dégats qu'en ayant éclusé de la bière tout la soirée ...

21-02-2023 20:16 
Vastenov

Citation
Tortue Ninja
Je savais bien que ma vision rigoriste ferait des remous...


Même si la "substance" est décelable après que son effet immédiat ait disparu (parce que les autres à long terme...), je ne vois pas le problème de réprimer sur cette base.


Que je sache l'usage de drogues est interdit par la législation ?

Entièrement d'accord avec ça et le débat "oui mais c'est que des traces dans le sang j'ai plus d'effets" ne devrait même pas avoir lieu : la consommation de la substance est illégale et donc répréhensible si en on trouve dans ton sang, point.

Et certainement pas d'accord pour qu'on dépense des moyens publiques pour différencier quelqu'un qui vient de prendre sa dose et quelqu'un qui l'a prise il y a plusieurs jours. Pourquoi ne pas plutôt mettre ces mêmes moyens dans de la prévention intelligente, des contrôles plus fermes et fréquents mais une meilleure gestion (médicale et humaine) des contrevenants ?

21-02-2023 20:21 
dante

Citation
gach38
Je suis contre les mesures oppotunistes qui ne sont que des effets d'annonce. Appliquons d'abord les lois avant d"en pondre sans réflexion.
Ensuite d'un point de vue moral la drogue est une une calamité majeure qui génère une grande part de criminalité et pourrit la société.
Comme dirait l'autre sans consommateur le problème serait réglé.
Il existe le concept de recel pour la détention d'objet volé et la détention de drogue participe de la complicité du réseau de stupéfiants.
Donc il faut soigner les toxicomen qui deviennent victimes de leur addiction et il faudrait stopper l'hémoragie de nouveaux adeptes... Vaste débat.
Au moins, consommer le produit des vignerons de manière responsable n'alimente pas les cartels et favorise les circuits courts :)

La drogue n'est pas une calamité d'un point de vue moral (pas plus que l'alcool en tout cas) mais d'un point de vue judiciaire. Comme dirait l'autre, sans interdiction et judiciarisation, le problème serait réglé.

(Déjà que ça ne veut rien dire "La Drogue", comme pour l'alcool, il n'y a pas "La Drogue" mais des usages, et des produits extrêmement divers).

Consommer le produit des vignerons n'alimente pas les cartels pour des raisons idéologiques et politiques, ce n'est pas prohibé, sinon cela alimenterait exactement de la même façon le monde du crime, cf la prohibition américaine et Al Capone.

Quant à la "guerre mondiale à la drogue", c'est un échec absolu depuis plus de 40 ans, avec le résultat éclatant constatable par tous d'une pratique d'entêtement qui a militarisé des régions voire des pays entiers (mexique en tête, colombie, afghanistan, etc.) dans une surenchère permanente d'armements et de violence entre états et narco trafiquants.

"La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent".

21-02-2023 20:31 
Lutrinae

Citation
Tortue Ninja
Je savais bien que ma vision rigoriste ferait des remous...


Même si la "substance" est décelable après que son effet immédiat ait disparu (parce que les autres à long terme...), je ne vois pas le problème de réprimer sur cette base.

Alors de mon point de vue, comme j'ai fait l'effort de bien le préciser, je ne parlais pas de si c'était bien ou mal...
Je parlais de l'absurdité de comparer deux situation qui n'ont rien à voir (un test salivaire et les tests subis par ton cousin).

Citation
Vastenov
Entièrement d'accord avec ça et le débat "oui mais c'est que des traces dans le sang j'ai plus d'effets" ne devrait même pas avoir lieu : la consommation de la substance est illégale et donc répréhensible si en on trouve dans ton sang, point.

Sauf que si la conduite sous emprise de la drogue est évidemment un délit routier, ça ne devrait pas être le cas de la simple consommation de drogue.

En fait, personne ne demande à ce qu'une consommation soit dépénalisée.
Mais ce qui serait logique, en terme de législation, serait de différentier la "consommation de drogue", et la "conduite sous l'influence de la drogue"...

Citation
Vastenov
Et certainement pas d'accord pour qu'on dépense des moyens publiques pour différencier quelqu'un qui vient de prendre sa dose et quelqu'un qui l'a prise il y a plusieurs jours. Pourquoi ne pas plutôt mettre ces mêmes moyens dans de la prévention intelligente, des contrôles plus fermes et fréquents mais une meilleure gestion (médicale et humaine) des contrevenants ?

Mais c'est déjà ce qui est fait en fait...
Sauf au niveau de la gestion médicale. Mais la gestion médicale, j'suis pas sûr que t'ai bien conscience de ce que ça coûte en fait 👀
D'autant plus que quoi, t'as une idée du type de personne qui se fait niquer le permis à cause des prods ? Les gens qui ont réellement besoin d'un suivi médical ne sont qu'une infime minorité.
Ceux qui se font toper, c'est celui qui a fumé un pétard la veille ou celui qui a tapé un g d'amphets dans le weekend, mais beaucoup, beaucoup moins celui qui s'envoie de la rabla en intra.
Entends par là la très grande majorité de ceux qui se font choper le permis sont justement ceux qui n'ont aucunement besoin d'assistance médicale...

Et c'est ce que tu demandes ? T'as l'air de bien maitriser ton sujet dis donc, bien sourcé via bfm je suppose 😂

Des contrôles plus fréquents ? Mais pareil mon gars, pourquoi tu crois que les tests salivaires ne sont pas systématiques ? Parce que c'est chère et / ou long...

Et t'as une idée de la perte économique de quelqu'un qui arrête de bosser parce qu'il n'a plus le permis ?
Moi j'habite au fin fon de la campagne, où très régulièrement des connaissances se font niquer le permis, et tu sais ce qu'il se passe dans ces cas ?
Vu que c'est compliqué ici de bosser sans permis, généralement les contrevenants s'en battent les couilles et se foutent au chômage le temps de la suspension, 6 mois, 12 mois...
T'as une idée des dommages infligées à l'économie ?
Beaucoup plus que de, je cite, "différencier quelqu'un qui vient de prendre sa dose et quelqu'un qui l'a prise il y a plusieurs jours".

Bref, arrête de parler de sujets que tu ne connais qu'à travers la télé stp...

21-02-2023 21:10 
fift

Vastenov, Tortue> la législation condamne la possession de drogue - ou du moins les peines sont fonction de la quantité possédée.

Si je suis votre logique, il faut donc condamner ceux qui se révéleraient positifs à un test anti-drogue (lequel d’ailleurs, canabis, cocaine, autre ?) en fonction d’une quantité non pas possédée, mais supposée avoir été consommée.
Et donc forcément, sans retrait de point au permis puisqu’il ne s’agit pas d’une infraction routière.
Autre problème : comment définit-in la quantité consommée à partir du résultat du test, sachant qu’on ne connaît pas la date de consommation et que la diminution des taux mesurés dans le temps dépend de la physiologie des personnes ?



Comme on le voit, les solutions « y a qu’à » peuvent paraître séduisantes, mais se heurtent à la réalité dès qu’on y réfléchit un peu.

21-02-2023 21:20 
gvrun666

Faut réouvrir Cayenne et y ajouter les Kerguelen épicétou...

22-02-2023 05:43 
seb-xx

Les propos du "verre de trop" sont lunaires, 2 verres de bières ne mettent pas en délictuel. Si on va au delà, on assume les conséquences ne théorie. Le lobbying de l'alcool en France fonctionne bien, on est pas si loin d'une époque ou le verre de vin était encouragé pour la santé.

Citation
Charlie_41
Citation
Flat Fab
Passion Moto Sécurité
2 j
...
Il serait bien plus sensé de modifier l'échelle des sanctions sur la conduite sous l'emprise de stupéfiants en instaurant une "peine-plancher" d'annulation du permis.
Cette manie de vouloir brider les juges (Macron a déjà mis des plafonds sur le code du travail), à croire qu'ils comptent passer les jugements via chatGPT rapidement.

22-02-2023 07:11 
pyggy

[attachment 39086 transporter-dogue-de-bordeaux-en-voiture.jpg]

... il a son permis le dogue au volant? hum

22-02-2023 08:11 
Nass

Imaginez ma situation, je consomme du cannabis thérapeutique (afin de contrer les effet secondaire de la chimiothérapie) je vis en Espagne c'est donc légal.
Sachant que je dois circuler en France la semaine prochaine trouvez-vous que cela est normale que je puisse perdre mon permis alors que ma dernière consommation remonte a plusieurs jours et que celle ci est légal dans le pays où elle est consommé.
Le faite que je ne soit plus sous "effet" devrait pouvoir être démontrer avec un test mesure la consommation récente et pas des "trace".

22-02-2023 09:28 
38GiB

Salut
Nass
Ma foi, tu vas fumer aux pays bas. Tu rentres en France tu es dans l'illégalité.
Et finalement, on entend toujours gueuler certains que les conduites sous médocs ne sont pas sanctionnées, alors pourquoi le cannabis (soit-disant) thérapeutique, ne devrait pas l'être ???

22-02-2023 09:40 
38GiB

Salut
Il parait ( source INSEE) que les français ont dépensé en 2021 plus de 4 milliards pour l'achat de leur merde....et au passage payer les piaules des narcos trafiquants.applaudissement

4 milliards, ce serait pas mal que vous le versiez dans les caisses de retraitesuper content
V

22-02-2023 09:43 
Lea lanata

Hier encore, un débile m'a grillé un stop, l'oreille collée au tilifone protable
Pour foncer ensuite sur une portion limitée à 50
Addiction au tilifone, c'est un peu pareil que la conduite sous cocaïne
Mais vas t'en le prouver... je ne suis pas un ruskoff, à me balader avec une dash-cam... quoique, lorsque j'aurai un accrochage un peu sérieux, il n'est pas interdit de penser m'y mettre
Mais en général, un accrochage sérieux signe la fin des déplacements sur deux roues

22-02-2023 09:54 
38GiB

Salut
Moi je pense à investir. Nos concitoyens ayant de plus en plus tendance à fuir leurs responsabilités.
Tu te fais griller un feu. La partie adverse ne le reconnaît pas. En l'absence de témoin c'est 50/50. Alors que tu as raison à 100%bla bla rageur
V

22-02-2023 10:15 
Lea lanata

Imagine l'emmerdemnt de se trimballer ce truc tout le temps....
Les clés ? J'ai les clés
J'ai bien fait le code pour verrouiller la maison ?
Ok
Les papiers de la bécane, la petite laine pour après le trajet, la carte bleue pour aller à la pompe, le sandouiche et la gourdasse de tisane pour le quatre heures ?
Qu'est ce que j'oublie encore...
Les batteries pour les gants chauffants ?
Ha merde, la fichue caméra...
Je m'en servirai une fois sur quatre, dans le meilleur des cas

22-02-2023 10:22 
PERSO

il existe des tests d'aptitude physiques , comme ça se pratique au USA ou canada , on pourrait les utiliser pour définir si un conducteur positif est ou n'est pas en etat de conduire , afin d'éviter de retirer le permis abusivement , non?

22-02-2023 12:43 
Vastenov

Citation
Lutrinae
Mais c'est déjà ce qui est fait en fait...
Sauf au niveau de la gestion médicale. Mais la gestion médicale, j'suis pas sûr que t'ai bien conscience de ce que ça coûte en fait 👀
D'autant plus que quoi, t'as une idée du type de personne qui se fait niquer le permis à cause des prods ? Les gens qui ont réellement besoin d'un suivi médical ne sont qu'une infime minorité.
Ceux qui se font toper, c'est celui qui a fumé un pétard la veille ou celui qui a tapé un g d'amphets dans le weekend, mais beaucoup, beaucoup moins celui qui s'envoie de la rabla en intra.
Entends par là la très grande majorité de ceux qui se font choper le permis sont justement ceux qui n'ont aucunement besoin d'assistance médicale...

Il existe un moyen de ne pas perdre son permis : ne pas consommer de drogues. Ce n'est pas possible ou la soirée/les WE est/sont moins amusants sans une dose de temps en temps ? Alors on appelle ça une addiction et il y a bien besoin d'une assistance médicale.

Citation
Lutrinae
Et c'est ce que tu demandes ? T'as l'air de bien maitriser ton sujet dis donc, bien sourcé via bfm je suppose 😂

Des contrôles plus fréquents ? Mais pareil mon gars, pourquoi tu crois que les tests salivaires ne sont pas systématiques ? Parce que c'est chère et / ou long...

Tu as au moins compris le début de l'idée : simplifier la détection des stups lors d'un contrôle pour en réduire le coût et pouvoir augmenter le nombre de ces derniers.

Citation
Lutrinae
Et t'as une idée de la perte économique de quelqu'un qui arrête de bosser parce qu'il n'a plus le permis ?
Moi j'habite au fin fon de la campagne, où très régulièrement des connaissances se font niquer le permis, et tu sais ce qu'il se passe dans ces cas ?
Vu que c'est compliqué ici de bosser sans permis, généralement les contrevenants s'en battent les couilles et se foutent au chômage le temps de la suspension, 6 mois, 12 mois...
T'as une idée des dommages infligées à l'économie ?
Beaucoup plus que de, je cite, "différencier quelqu'un qui vient de prendre sa dose et quelqu'un qui l'a prise il y a plusieurs jours".

Bref, arrête de parler de sujets que tu ne connais qu'à travers la télé stp...

Voir plus haut : pas de drogues consommées = permis conservé lors d'un contrôle. En fait tout la base de ton argumentation est basé sur une légitimation de la consommation d'une substance illégale en France : Vraiment ? 😟

Quant aux attaques personnelles à base de spectateur de BFMTV (Je n'ai pas la TNT au passage) ou autre, merci de les garder pour toi et de débattre avec respect.

22-02-2023 13:05 
fift

« l'idée : simplifier la détection des stups lors d'un contrôle pour en réduire le coût »


Ah bah tiens, c’est vrai ça, c’est tellement simple, comment se fait -il que personne n’y ait pensé ? pipeau

Et sinon, concrètement, on fait comment pour savoir quelle drogue, quelle quantité consommée, … ?
Et accessoirement, est-ce vraiment que la route qu’on rencontre le plus de personnes ayant consommé ? Si ce n’est pas le cas, alors autant concentrer les FDO sur les endroits où statistiquement ils ont plus de chances de trouver des contrevenants.


A moins évidemment que le but ne soit de mettre toute la population sous contrôle pour quelques pourcents de hors-la-loi.

22-02-2023 14:29 
Lutrinae

Citation
Vastenov
Il existe un moyen de ne pas perdre son permis : ne pas consommer de drogues. Ce n'est pas possible ou la soirée/les WE est/sont moins amusants sans une dose de temps en temps ? Alors on appelle ça une addiction et il y a bien besoin d'une assistance médicale.

Ah ba non en fait. Une addiction est une envie répétée et irrépressible, ce qui n'est justement, comme je l'ai écrit, pas le cas de la grande majorité des gens qui perdent leur permis.
Prendre simplement un truc en soirée un samedi soir, ce n'est pas une envie irrépressible.



Citation
Vastenov
Tu as au moins compris le début de l'idée : simplifier la détection des stups lors d'un contrôle pour en réduire le coût et pouvoir augmenter le nombre de ces derniers.

Ah ba si t'as une solution pour fabriquer des tests salivaires à 10 balles, franchement let's go, ne te gènes pas pour proposer tes services au ministère 😄

Tu crois franchement qu'il n'y a aucune entreprise, aucune demande et aucune étude pour justement essayer de faire ça ?
J'adore les "yakafokon" comme ça...


Citation
Vastenov
Voir plus haut : pas de drogues consommées = permis conservé lors d'un contrôle. En fait tout la base de ton argumentation est basé sur une légitimation de la consommation d'une substance illégale en France : Vraiment ? 😟

Tu sais il suffit pas de répondre à ce que j'ai écris sans prendre en compte ce à quoi moi même je répondais hein...
Mon paragraphe sur le coût économique pour l'état d'un retirement de permis était pour mettre en parallèle avec ton refus de dépenser des moyens publiques pour différencier la consommation, et la conduite sous l'influence de drogues.

Si tu préfère, disons que tu ne veux pas qu'il y ai de dépenses publiques, sauf que leur absence implique d'autres impactes économiques plus importants.


Citation
Vastenov
En fait tout la base de ton argumentation est basé sur une légitimation de la consommation d'une substance illégale en France : Vraiment ? 😟

Mais n'importe quoi ptin... Je défend la logique de faire la différence entre la consommation et la conduite sous influence, à aucun moment je ne souhaite que l'un ou l'autre soit dépénalisé. 🙄

Cette différence est le sujet de mes premières phrases ici quand même, fais un effort quoi... 😒

22-02-2023 14:52 
Vastenov

Donc toute cette mauvaise foi juste pour que les gens consomment de la drogue (illégale) le WE et en soirée mais surtout qu'on ne leur retire pas leur permis si ils sont positif au volant mais plus sous les effets de la substance (sur quelle base ? Pfffrt ! 🤷‍♂️).

Ne changez rien, c'est parfait 🤓

22-02-2023 15:37 
fift

Et à part ça, répondre aux objections par des arguments factuels, tu y penses ?

Il y a déjà des sanctions prévues pour consommation de drogue. Pourquoi vouloir y rajouter la suspension de permis ?

22-02-2023 16:04 
38GiB

Salut
Fift
Simplifier les procédures, je l'ai déjà écrit et ce n'est pas la première fois.
Je sais bien que techniquement, c'est (peut-être) compliqué, mais à mon avis, ce qui nuit à l'efficacité des contrôles, c'est justement la lourdeur du système.

Ca viendra, c'est sûr. Au début de ma carrière, pour l'alcool, on faisait souffler dans le ballon, avec une efficacité plus qu'aléatoire, puis prise de sang au CH, puis enfin si le résultat sanguin était positif, ce qui quelques fois, ne l'était pas et donc GROSSE perte de temps, on pouvait commencer la procédure...
Maintenant 3 secondes de souffle, et 1 mn après l'éthylomètre, (si tout va biensuper content ) on peut commencer à bosser sur la procédure...

Les stups, ce sera certainement ça dans quelques années...On détecte déjà 5 produits, donc on sait ce qui a été consommé. La quantité ? on s'en tape, c'est interdit, point barre, que ce soit à pied ou au volant/guidon. Aux usagers à faire l'effort, et à personne d'autre.

Maintenant, si on voulait être préventif, on pourrait en plus des unités de prévention dans les établissements scolaires (qui font un gros boulot), faire passer le chien de temps en temps...
... mais rends toi compte, les flics au lycée. On a déjà eu des antécédents....pas d'accord
[www.ladepeche.fr]
V

22-02-2023 17:20 
Nass

Salut
Nass
Ma foi, tu vas fumer aux pays bas. Tu rentres en France tu es dans l'illégalité.
Et finalement, on entend toujours gueuler certains que les conduites sous médocs ne sont pas sanctionnées, alors pourquoi le cannabis (soit-disant) thérapeutique, ne devrait pas l'être ???

Salut 38GiB
Ce que je ne comprends pas pour les frontaliers et les vacanciers, quand il rentrent en France même si la dernière consommation remonte à plusieurs jours.
A quand des test qui prennent une quantité défini de salive afin de mesurer la concentration car dans mon cas ce n'est vraiment pas logique et normal.
Après l'Allemagne à dépénaliser le cannabis et la commission des nations unies à retirer le cannabis de la classe 4.
De toute façon je pense que les choses vont avancer dans la dépénalisation du cannabis avec la pression européenne comme pour les fleur et feuilles de cdb qui ont été validé par le conseil d'état malgré le refus du gouvernement donc attendons que l'Europe fasse de nouveau pression pour que les choses change.

22-02-2023 18:57 
Nass

Imaginez ma situation, je consomme du cannabis thérapeutique (afin de contrer les effet secondaire de la chimiothérapie) je vis en Espagne c'est donc légal.
Sachant que je dois circuler en France la semaine prochaine trouvez-vous que cela est normale que je puisse perdre mon permis alors que ma dernière consommation remonte a plusieurs jours et que celle ci est légal dans le pays où elle est consommé.
Le faite que je ne soit plus sous "effet" devrait pouvoir être démontrer avec un test mesure la consommation récente et pas des "trace".

22-02-2023 18:58 
Charlie_41

Citation
38GiB
...On détecte déjà 5 produits, donc on sait ce qui a été consommé. La quantité ? on s'en tape, c'est interdit, point barre, que ce soit à pied ou au volant/guidon.
Bah en fait, non. La frontière entre drogue et médicament est loin d'être simple.
Les tests détectent l'usage d'opiacés, mais ne suffisent pas à déterminer si c'est de la cocaïne ou un anti-douleur. Il faut un (rapide) examen sanguin pour être un minimum fiable, et encore.
Il y a également toujours des traces de THC dans le CBD et le canabis thérapeutique.

Et je ne parle pas des effets sur la vigilance des anti-dépresseurs, ni des cocktails de l'une ou l'autre de ces substances, légale ou pas, avec la fatigue et... l'alcool.

[www.ameli.fr]

22-02-2023 21:44 
vaidd

Pour ceux qui veulent un bilan sur la légalisation du cannabis non médical aux États-Unis pour le Colorado et l’État de Washington.

goopics.net


[vih.org]

22-02-2023 23:21 
Charlie_41

Comme quoi, quelque soit la légalité des substances, c'est le contrôle qui importe pour limiter les dérives.
A fortiori quand on a un guidon/volant entre les mains.

23-02-2023 00:11 
Borisjc

Et comme cela fut signalé plus haut, n'oublions SURTOUT pas d'inclure dans une telle proposition de loi tous nos médicaments qui sont incompatibles avec la conduite, et dont nos concitoyens sont les champions de la consommation mondiale.

Ah oui : pensons aussi à criminaliser ceux qui ne corrigent pas leur mauvaise vue (le code de la route l'impose, tout comme le reste), surtout en conduite de nuit !

23-02-2023 08:39 
CLEW

Citation
PERSO
il existe des tests d'aptitude physiques , comme ça se pratique au USA ou canada , on pourrait les utiliser pour définir si un conducteur positif est ou n'est pas en etat de conduire , afin d'éviter de retirer le permis abusivement , non?

Idée pour le moins inepte... tu fais ce genre de test à une personne ayant des soucis d'équilibre et tu la considère comme n'étant pas en état de conduire alors qu'elle a simplement un problème de santé qui ne remet pas en cause son aptitude à la conduite.

J'ai lu aussi au fil des échanges une réponse qui parlait de dépénalisation des stupéfiants. Des échanges ont déjà eu lieu sur ce sujet, je maintiens ma position, je suis contre mais si on parle de légalisation, donc des textes encadrants et une surveillance, je pense que mon opposition serait moins forte. Comme pour tout, nous ne sommes pas égaux et le premier joint peut avoir des conséquences désastreuses notamment sur la santé mentale.

23-02-2023 10:50 
fift

Boris> As-tu déjà pris des antidépresseurs ou antianxiolitiques ?
Connais-tu l'effet que ça a à dose "normale" ?

C'est très loin d'être aussi impactant que deux verres de vin, malgré tout ce qu'on peut lire sur le sujet.

Par ailleurs, généralement, on ne choisit pas de prendre ce genre de substance. Ce qui n'est pas le cas de quelqu'un qui fume ou boit.
Enfin, ce sont des traitements longue durée, on ne prend pas d'antidépresseurs pour un jour ou deux.

Interdire la conduite aux personnes sous antidép reviendrait à les priver de moyen de locomotion (donc le plus souvent de travail et de vie sociale) pendant plusieurs mois - ce qui serait loin d'aider à la guérison par ailleurs et prolongerait la prise de médicaments.
Tout ceci pour un impact sur la dangerosité qui est, je le répète encore une fois, sans commune mesure avec une prise d'alcool même à taux légal.

23-02-2023 10:59 
Tortue Ninja

La question tourne en premier lieu autour du respect de la législation.
Que l'on souhaite dépénaliser, autoriser ou autre n'est pas la question (Encore qu'un de mes amis qui bossait aux stups dans le sud de la région parisienne m'ait depuis longtemps fait part de sa vision extrêmement précise des ravages des drogues dites "douces") n'est pas ce qui est en cause ici.

1/ La consommation de drogues (ou stupéfiants, ou autres termes. La question sémantique n'a aucun intérêt) est interdite.
L'application d'une sanction est donc tout à fait normale.
Point.

2/ 38GIB a bien expliqué l'évolution de la détection de l'alcoolémie. Reste à espérer qu'il en ira de même pour la drogue.
Une fois la détection faite, la procédure permettra de faire la part des choses dans les cas particuliers éventuels.

3/ J'ai beaucoup de mal à comprendre la logique du "c'est autorisé ailleurs et pas ici". On doit se plier à la législation du lieu où l'on se trouve : Tu peux baigner nu sur nombre de plages de France. C'est rigoureusement interdit à Malte. Si tu refuses de te baigner en maillot, tu vas ailleurs.
Un de mes amis a longtemps vécu en Arabie Saoudite où sa femme n'avait pas le droit de prendre la volant. Lorsque cela leur a paru insupportable, ils se sont faits muter ailleurs.
Vas expliquer à un juge français qu'il est normal de battre ta femme, parce que dans ton pays d'origine c'est autorisé... Je te souhaite bien du plaisir !
Donc c'est interdit ici : tu t'abstiens.

4/ Quant à l'impact parfois dramatique de la perte d'un permis sur le quotidien et la vie professionnelle, je ne vois pas la différence avec la perte d'un permis pour cause d'alcoolémie, d'excès de vitesse répétés ou autres.
Tu sais ce que tu risques dans ces cas, et quelles sont les conséquences dans ton cas particulier (celui qui vit à 5 minutes de marche de son travail est bien moins impacté que celui qui est à 50 minutes de voiture ou moto).
Ici encore, il s'agit d'assumer.


A la question sous-jacente de ce fil "Faut-il retirer un permis pour usage de drogue au volant ?", il s'agit pour moi d'une simple question de logique :
Il existe des sanctions pour réprimer l'alcoolémie en dehors du Code de la route "Ivresse publique et manifeste", Ivresse su travail...
Alors pourquoi contrairement à la consommation d'alcool, celle de drogue ne donnerait-elle pas lieu à une sanction spécifique ?

23-02-2023 11:41 
Borisjc

Citation
fift
Boris> As-tu déjà pris des antidépresseurs ou antianxiolitiques ?
Connais-tu l'effet que ça a à dose "normale" ?

C'est très loin d'être aussi impactant que deux verres de vin, malgré tout ce qu'on peut lire sur le sujet.

Par ailleurs, généralement, on ne choisit pas de prendre ce genre de substance. Ce qui n'est pas le cas de quelqu'un qui fume ou boit.
Enfin, ce sont des traitements longue durée, on ne prend pas d'antidépresseurs pour un jour ou deux.

Interdire la conduite aux personnes sous antidép reviendrait à les priver de moyen de locomotion (donc le plus souvent de travail et de vie sociale) pendant plusieurs mois - ce qui serait loin d'aider à la guérison par ailleurs et prolongerait la prise de médicaments.
Tout ceci pour un impact sur la dangerosité qui est, je le répète encore une fois, sans commune mesure avec une prise d'alcool même à taux légal.

Salut Fift
11 millions de français consomment des benzodiazépines, au moins une fois dans l’année. Et tous les dérivés des benzodiazépines interdisent la conduite des véhicules. Or, je doute que beaucoup en tiennent compte.

D'ailleurs, la sécurité rentière chiffre à 3% les accidents de la route dus à la prise de médocs, sachant que les prises de sang ne sont souvent effectuées qu'en cas de dépistage positif préliminaire d'alcool ou de drogue illégale.

Je suis navré, mais ton raisonnement se heurte à la législation (que l'on ne peut trouver normale d'un côté, alcool et cannabis, et en même temps excessive de l'autre, pour les médocs).
Il existe trois catégories officielles de médicaments, relativement à l'interdiction de conduire.
La prise de ceux appartenant à la catégorie 2 nécessite l'avis écrit d'un pro pour pouvoir conduire, lorsque la 3ème interdit purement la conduite.
Exemple : les anti-épileptiques, dont la prise doit être quotidienne.

Mais qui respecte le code de la route, dans ce cadre ??
Je le vois très clairement autour de moi, pour m'énerver régulièrement. Même les pharmaciens reconnaissent la dangerosité du truc.
Alors soyons homogènes !
(espérer cela de nos politiques revient à pisser dans un violon pour en tirer une mélodie, je sais).
V

23-02-2023 12:43 
cajo

"on a été trop laxatifs ... maintenant ça va chier !"
(Coluche)

dingue

23-02-2023 13:46 
dante

Citation
Tortue Ninja
(...)

A la question sous-jacente de ce fil "Faut-il retirer un permis pour usage de drogue au volant ?", il s'agit pour moi d'une simple question de logique :
Il existe des sanctions pour réprimer l'alcoolémie en dehors du Code de la route "Ivresse publique et manifeste", Ivresse su travail...
Alors pourquoi contrairement à la consommation d'alcool, celle de drogue ne donnerait-elle pas lieu à une sanction spécifique ?

Homme de paille.

Ainsi que l'ont mis en avant de nombreux intervenants, l'état de "conscience modifiée rendant hasardeux et dangereux toute conduite" n'est pas différencié(ciable) de l'état de "conscience
normale" associée à l'existence de trace dans le sang de consommation passée".

(dans les cheveux, c'est plusieurs mois).

Problème que vous balayez d'un revers de main en mode "oui ben de toute façon c'est interdit dans l'absolu de consommer, et puis c'est pas bien ,la drogue c'est mal".

Vous choisissez donc délibérement d'esquiver l'étonnante problématique de pénaliser quelqu'un sur base de "preuves "non déterminantes quant à ce qu'on veut démontrer" cad une conduite sous L'EMPRISE de stupéfiants (mot qui en français a un sens bien précis).

Bref comme souvent dans ce genre de cas, une indignation artificielle par rapport à une position maximaliste de supposée laxisme que personne en face ne défend en réalité.

Ce pour "gagner artificiellement le débat et déjuger vos contradicteurs" en réduisant à une posture idéologique "la drogue c'est mal et si vous êtes pas d'accord vous êtes dans le camp des assassins qui roulent avec 4 g par oeil et tuent des gens".

Vous êtes murs pour rejoindre la ligue contre la violence routière.

23-02-2023 15:12 
CLEW

Pour en revenir au sujet, je vous rappelle quand même que si vous êtes pris en alcoolémie et/ou pour usage de stup au volant ou au guidon, vous ferez l'objet d'une mesure de retrait de permis...
S'cusez moi m'sieur l'sinistre de l'intérieur mais ça existe déjà tire la langue

23-02-2023 15:42 
fift

Tortue> Encore une fois, il ne s'agit pas de ne pas sanctionner la consommation de drogue, mais celle de la conduite sous l'influence de drogue, ce qui est légèrement différent.
La sanction pour consommation existe déjà avec les sanctions appropriées. Y ajouter le retrait de permis n'a pas vraiment de sens.


Boris> J'entends ton argumentation, mais tu parlais des antidépresseurs, ce à quoi j'ai répondu. Le sujet des benzodiazépines (anxiolytiques) est légèrement différent puisque c'est plus rarement un traitement de fond.
Néanmoins, ça veut dire quoi "conduire après une prise d'anxiolytique" : combien de temps après, 1h, 4h, une journée ? Avec quel dosage ?

Avec l'alcool, on sait répondre à ces questions. Pas avec les benzodiazépines. Donc à part se baser sur son ressenti personnel (pas valable avec l'alcool, car celui-ci fausse la perception), je ne vois pas comment agir.



PS : pour la statistique des 11 millions, on peut aussi faire le comparatif avec l'alcool. Je suis prêt à parier qu'il y a "un peu plus" que cela qui a pris au moins 1 fois de l'alcool dans l'année passée.

23-02-2023 16:26 
Lutrinae

Citation
Borisjc
Salut Fift
11 millions de français consomment des benzodiazépines, au moins une fois dans l’année. Et tous les dérivés des benzodiazépines interdisent la conduite des véhicules. Or, je doute que beaucoup en tiennent compte.

Est-ce que tu as une source pour cette info ?
Parce que ici : [www.ameli.fr]. et à d'autres endroit ils précisent bien que les médoc de niveau 3 (le max) rendent la conduire très dangereuse, mais pas interdite pour autant... 🤔

23-02-2023 18:16 
38GiB

Salut
Charlie

Citation
Bah en fait, non. La frontière entre drogue et médicament est loin d'être simple.
Les tests détectent l'usage d'opiacés, mais ne suffisent pas à déterminer si c'est de la cocaïne ou un anti-douleur. Il faut un (rapide) examen sanguin pour être un minimum fiable, et encore.
Il y a également toujours des traces de THC dans le CBD et le canabis thérapeutique.


Ah bon, donc les tests qui me mentionnent Cocaine ou 4 des autres produits détectés, sont dans l'erreur ???
... et les laborantins qui analysent les prélèvements et qui confirment le test sont des incompétents ???....
[www.securetec.net]

Dante
Citation
Vous choisissez donc délibérement d'esquiver l'étonnante problématique de pénaliser quelqu'un sur base de "preuves "non déterminantes quant à ce qu'on veut démontrer" cad une conduite sous L'EMPRISE de stupéfiants (mot qui en français a un sens bien précis).
Effectivement, les mots ont un senssuper content

Article L235-1
Modifié par LOI n°2019-1428 du 24 décembre 2019 - art. 98 (M)
Modifié par Ordonnance n° 2019-950 du 11 septembre 2019 - art. 5
I.-Toute personne qui conduit un véhicule ou qui accompagne un élève conducteur alors qu'il résulte d'une analyse sanguine ou salivaire qu'elle a fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants est punie de deux ans d'emprisonnement et de 4 500 euros d'amende. Si la personne se trouvait également sous l'empire d'un état alcoolique caractérisé par une concentration d'alcool dans le sang ou dans l'air expiré égale ou supérieure aux taux fixés par les dispositions législatives ou réglementaires du présent code, les peines sont portées à trois ans d'emprisonnement et 9 000 euros d'amende.

Si tu vois le mot emprise dans le libellé de l'infraction concernant les stups et la conduite, tu me fais signe.

V

23-02-2023 18:17 
Charlie_41

Salut.

Citation
38GiB
Ah bon, donc les tests qui me mentionnent Cocaine ou 4 des autres produits détectés, sont dans l'erreur ???
Effectivement, quand un test déclare positif aux opiacés quelqu'un qui prend des anti-douleur, on peut dire qu'il y a une "marge d'erreur" bien supérieure aux tests alcooliques, non ?
Citation
38GiB
... et les laborantins qui analysent les prélèvements et qui confirment le test sont des incompétents ???....
En aucun cas, ils sont même nécessaires en cas de doute.

Bref, comparer le cannabis thérapeutique avec certains "extraits d'herbes" récréatifs a autant de sens que comparer un sirop contre la toux et la "boisson d'hommes" des Tontons Flingueurs.
On est pas du tout, mais pas du tout sur la même proportion (moins de 0,2 % de THC, contre plus de 60% dans les "concentrates" vendus dans le Colorado ).
Ni les mêmes effets.

Sans aucune modification de la loi française, dans un cas comme celui de Nass, ce serait donc une évolution logique du classement, qui évolue d'ailleurs régulièrement [www.legifrance.gouv.fr]

23-02-2023 22:20 
38GiB

Salut

Citation
Bref, comparer le cannabis thérapeutique avec certains "extraits d'herbes" récréatifs a autant de sens que comparer un sirop contre la toux et la "boisson d'hommes" des Tontons Flingueurs.
On est pas du tout, mais pas du tout sur la même proportion (moins de 0,2 % de THC, contre plus de 60% dans les "concentrates" vendus dans le Colorado

La comparaison avec le sirop est l'exemple parfait. Tu ne trouveras jamais un dépistage alcool avec éthylotest électronique positif sur une personne qui n'a consommé QUE du sirop, où n'importe quel autre médoc contenant un peu d'alcool.
Pour la simple et bonne raison que les dépistages ont des seuils de positivité ... Je pense qu'avant d'être positif à l'alcool avec un sirop, tu as attrapé une méga chiasse....

Le dépistage des stup, c'est pareil. Les tests salivaires ont de seuils légaux :
[www.legifrance.gouv.fr]

Donc le coup du cbd, ça ne passe pas. Sinon il y'a comme à chaque fois, autre chose que du CBD exempt de THC...

Quand bien même. Tous les tests salivaires positifs, sont confirmés par une analyse en labo, soit par prélèvement salivaire, soit sanguin.
Et par expérience sur le terrain, 99 % des tests positifs sont des vrais positifs.
V

24-02-2023 09:54 
Charlie_41

Merci pour ces précisions, Nass doit donc juste être attentif sur ses produits, en particulier avant son retour dans l'hexagone.

Citation
38GiB
Je pense qu'avant d'être positif à l'alcool avec un sirop, tu as attrapé une méga chiasse....
A l'heur de la digestion... j'ai l'image gerbe

24-02-2023 13:19 
Borisjc

Citation
Lutrinae
Citation
Borisjc
Salut Fift
11 millions de français consomment des benzodiazépines, au moins une fois dans l’année. Et tous les dérivés des benzodiazépines interdisent la conduite des véhicules. Or, je doute que beaucoup en tiennent compte.

Est-ce que tu as une source pour cette info ?
Parce que ici : [www.ameli.fr]. et à d'autres endroit ils précisent bien que les médoc de niveau 3 (le max) rendent la conduire très dangereuse, mais pas interdite pour autant... 🤔

Une, entre autre : sur ce blog spécialisé

Effectivement, le site AMELI entretient cette hypocrisie que je dénonce.

24-02-2023 15:23 
Lutrinae

Citation
Borisjc
Une, entre autre : sur ce blog spécialisé

Effectivement, le site AMELI entretient cette hypocrisie que je dénonce.

C'est une plaisanterie ? Ici ils n'utilisent pas du tout le mot "interdit" au sens légal du terme 🙄
Et surtout v'la la gueule du site, t'es vraiment aller fouiller les tréfonds du web pour trouver ça 😂

Améli [www.ameli.fr], Vidal [www.vidal.fr], et même le site officiel de la sécurité routière [www.securite-routiere.gouv.fr] parlent bien de la dangerosité de la conduite sous médoc de niveau 3, et non d'une interdiction légale...
Si c'était interdit, le site de la sécurité routière se serait bien fait plaisir en l'affichant en très gros 😁

Donc non, y'a aucune soit disante "hypocrisie", c'est juste légale, point. 🤷‍♂️

24-02-2023 15:44 
38GiB

Salut
ET qui ?.... respecte ces pictogrammes ? inquiet

A mon avis... personne.

Et malheureusement, on attend sagement (moi compris) une interdiction...
V

24-02-2023 16:57 
Lutrinae

Citation
38GiB
ET qui ?.... respecte ces pictogrammes ? inquiet

Probablement pas grand monde en effet 😄 Mais c'est un autre débat...

Quand à une éventuelle interdiction de rouler sous l'effet de ces médicaments, mouarf...

Déjà, une interdiction implique logiquement des tests permettant de détecter la consommation de ces médocs (sinon, comment faire respecter l'interdiction ?).
Sauf que la liste est assez grande, et que les tests ne peuvent pas tout tester...
Déjà niveau drogue "classique" les tests n'en détectent pas un certain nombre (kétamine, lsd, dmt, ...), et se "limitent" aux principales, alors imaginer qu'ils soient perfectionnés au point de détecter également les médocs, mouais...
Pas près d'arriver à mon avis.
(Ou alors ils utilisent un test par médicament, et doivent faire 30 tests à chaque contrôle 😂)

Deuxième point, c'est qu'un certain nombre de médicaments de niveau 3 sont utilisés quotidiennement par des gens, sans que ça ne pose particulièrement de problème.
Parce que faut bien comprendre que, comme pour toute substance (tout est poison, rien n'est poison, toussa toussa), c'est aussi une question de dosage. Un médicament de niveau 3, si on prend un dixième de la posologie maximale, n'aura peut être absolument aucun effet négatifs sur la conduite.
(Et non, on ne peut pas simplement remplacer un médoc de niveau 3 par un de niveau 2 juste en augmentant les doses 😄)

Comme dit au dessus, pour traiter la dépression par exemple, sauf que supprimer la possibilité de conduire à des dépressifs c'est pas forcément l'idée du siècle...
Une personne de ma famille a passé beaucoup de temps à prendre des anxiolytiques au quotidien, sans que ça le gène à faire quoi que ce soit, mais il était obligé de conduire pour pouvoir faire son boulot de kiné.
Mon ex était bipolaire et avait un traitement de niveau 3, elle n'avait pourtant aucun problème pour conduire et travailler également...
Et à l'inverse, certains traitement de niveau 2 peuvent être beaucoup plus dangereux : suite à un accident de bécane, j'ai du prendre de l'oxy (niveau 2) pendant quelques temps, et au début sans avoir l'habitude j'avais bien plus de mal à conduire qu'avec 1g d'alcool dans le sang 😥

Bref ça serait complètement aléatoire une interdiction aussi "simple"...


Et le dernier point, très lié au second, c'est qu'on rencontrera forcément le même problème qu'avec le cannabis dont nous parlions précédemment : comment différencier la conduite sous l'effet du médicament, et une simple consommation du médicament ?
Parce qu'à la différence du cannabis, ces médicaments sont légaux (et je dirais même plus : NÉCESSAIRES), or de question donc de botter en touche avec un simple "de toutes façons c'est interdit" 👀
Suite à une greffe de nerf lié à l'accident dont je parlais au dessus, j'ai du prendre des somnifères pour dormir (zopiclone, de niveau 3).
Et le matin, bien sûr, absolument plus aucun effet, donc aucun problème pour aller taffer, sauf que le produit peut rester dans le corps pendant 3 jours...

Donc comment faire la différence entre les deux ?
Comme pour l'alcool, établir un certain taux maximum dans le sang ? Un taux pour chaque médicament de niveau 3 ? Et donc avoir des tests qui non seulement détecteraient la consommation, mais devraient aussi pouvoir mesurer ce taux ? Et ceci pour chaque médicament ? 😲
D'ici là on aura une colonie sur mars hein...



Bref, tout ça pour dire qu'une interdiction de conduire sous médicament de niveau 3 me parait complètement irréalisable !


D'où l'intérêt éventuellement de tests d'aptitudes, comme disait PERSO...

24-02-2023 19:14 
38GiB

Salut
Peut être qu'avec la nanotechnologie, il y aura dans les cachtons niveau 3 un anti démarragej'aime
Hop brevet déposécool
Au passage, ton intervention était fort instructive.respect
V

24-02-2023 19:27 
Borisjc

Lutrinae, tu me fais rire.

Si tu savais le nombre de gens qui expliquent, comme toi, que "ça n'a aucun effet sur ma conduite", à commencer par l'alcool...

Tout est, effectivement, affaire de taux de substance présente dans l'organisme, et de sensibilité (variable, selon les individus).
C'est bien la raison pour laquelle le code de la route ne mentionne pas d'interdiction dans notre pays : des tests adaptés (type ethylomètre instantané) n'existeront jamais pour chaque type de médocs.

Mais il s'agit bien d'une hypocrisie, de la part d'un pays champion du monde de leur consommation.
Et si les sites officiels se bornent à "déconseiller très fortement" la conduite, et à la soumettre à "avis médical", les experts savent bien ce qu'il en est.
D'ailleurs, tu noteras que chaque fois qu'il ressort qu'un tel malade sous traitement provoque un accident , les circonstances sont aggravantes.

Profite de l'ambiguïté pour continuer à conduire, comme les épileptiques lourds (mais traités, hein !), mais sache que tu en croises tout les jours aussi, qui ne ressentent "aucun effet" !!

25-02-2023 08:36 
fift

Boris, puisqu’on en parle, combien d’accidents mortels impliquant un conducteur ayant consommé ce typede médicaments ?
(Je ne parle même pas de « causé par un conducteur sous l’influence de »)

Et je réitère ma question : à partir de quel moment / quel dosage tu voudrais voir la conduite interdite ?

Si c’est zéro, à titre perso, c’est m’interdire de conduire à vie, ce n’est pas un choix et je suis loin d’être le seul dans ce cas.

25-02-2023 10:41 
38GiB

Salut
D'après cette étude, 3 % d'accidents peuvent être attribués à la prise de médoc incompatible avec la conduite.
[presse.inserm.fr]

v

25-02-2023 10:57 
Lutrinae

Citation
Borisjc
Si tu savais le nombre de gens qui expliquent, comme toi, que "ça n'a aucun effet sur ma conduite", à commencer par l'alcool...
[...]
Profite de l'ambiguïté pour continuer à conduire, comme les épileptiques lourds (mais traités, hein !), mais sache que tu en croises tout les jours aussi, qui ne ressentent "aucun effet" !!

Alors je crois que y'a erreur en fait.
Non seulement je n'ai conduis que quelques mois en prenant des médicaments, ce qui n'est donc plus le cas depuis des années, et surtout j'ai bien expliqué qu'il était possible que cela impacte en effet négativement ma conduite (l'oxycodone, qui n'est pourtant même pas un médicament de niveau 3).

Alors Borisjc tu me fais rire, à être incapable de lire ce qui est écrit noir sur blanc, et à tenter du damage control après avoir sortie une énormité...

25-02-2023 16:07 
Borisjc

Tu as raison, continuons comme cela, et laissons ces médocs en dehors de ce débat.
Et va discuter avec des pharmaciens.

25-02-2023 23:47 
Borisjc

Et de quelle "énormité" est-il question ?
11 millions de consommateurs en France ? Effectivement, c'est peut-être davantage.

Enfin, dès la catégorie 2, l'avis médical est nécessaire, même si jamais sollicité.
Tu peux donc te tortiller mais, même si comme pour l'alcool, les sensibilités diffèrent d'un individu à l'autre, ces médicaments sont incompatibles avec la conduite.

Même si cela t'arrange, ou t'a arrangé, ce trou dans la réglementation est, plus que totalement illogique, bien hypocrite.
Comme tous ceux qui disent "non, mais moi, c'est pas pareil : je sais ce que je fais, je maîtrise"...

26-02-2023 01:22 
Borisjc

Citation
fift
Boris, puisqu’on en parle, combien d’accidents mortels impliquant un conducteur ayant consommé ce typede médicaments ?
(Je ne parle même pas de « causé par un conducteur sous l’influence de »)

Et je réitère ma question : à partir de quel moment / quel dosage tu voudrais voir la conduite interdite ?

Si c’est zéro, à titre perso, c’est m’interdire de conduire à vie, ce n’est pas un choix et je suis loin d’être le seul dans ce cas.

Salut Fift,
C'est LE pb.
À la différence de l'alcool, où le test caractérise la concentration d'une seule molécule, ou des drogues illicites, où il suffit de détecter la présence de deux ou trois molécules (sans chercher à mesurer leur concentration), il s'agit ici de détecter des dizaines de molécules.
Puis de déterminer leurs concentrations, à la fois très faibles et différentes pour chacune.

C'est d'abord cet argument technique qui s'oppose, de façon récurrente (car la question est bien connue), à la mise en place de tels tests.
À cela s'ajoute la question des patients qui suivent des traitements de plus ou moins longue durée, qu'il est difficile de stigmatiser, à la différence des consommateurs de boisson.

C'est bien une hypocrisie d'état. À nouveau (et comme pour l'alcool d'ailleurs), si chaque individu possède une sensibilité pharmacologique différente (et souvent évolutive), l'effet de ces drogues ne va malheureusement JAMAIS dans le sens de la sécurité.

26-02-2023 13:47 
 

Connectez-vous pour réagirOu inscrivez-vous