Les rodéos pullulent avec le printemps

Une centaine de machines dans les rues de Toulouse, des confiscations dans les Yvelines, 4 cyclistes renversés à Trappes...

Le rodéo revient à la mode. Pas le rodéo à dos de taureau ou à cru sur un fougueux étalon. Non, on parle bien du rodéo motorisé, celui qui se pratique principalement en ville sur des machines de cross non homologuées et qui consiste essentiellement à montrer qu'on sait faire un wheeling.

Malgré le durcissement de la réglementation pour punir les organisateurs et les participants de ces rassemblements sauvages et la destruction régulière d'engins confisqués, la pratique connait un regain d'engouement depuis maintenant un an et les cas ne cessent de se multiplier un peu partout sur le territoire.

La semaine dernière, c'est le centre-ville de Lyon qui était le théâtre de scènes improbables. Mais la ville est loin d'être un cas isolé. Le week-end dernier, une vaste opération a ainsi été menée par la gendarmerie dans les Yvelines avec une cinquantaine d'agents mobilisés et même un hélicoptère déployé.

En l'espace de trois heures, six flagrants délits ont conduit à la confiscation d'autant de motos, parfois pour des conducteurs sans gants ni casque et même positif aux stupéfiants pour l'un des conducteurs.

La veille à Trappes, c'est une motocross qui était allé percuter un groupe de quatre cyclistes, provoquant un traumatisme crânien chez un de ceux-ci, âgé d'à peine 14 ans.

Mais c'est bien à Toulouse que la scène la plus surréaliste s'est déroulée ce samedi 8 mai alors que les conducteurs et piétons ont vu débouler près d'une centaine de scooters, motocross, quads et autres motos 125 en plein centre de la ville rose. Le cortège, qui a enchaîné les wheeling entre les files de voitures, s'est ensuite rassemblé sur la route d'Espagne.

Si l'on a pu voir fleurir des cellules anti-rodéos, comme dans le Val-d'Oise depuis un an ou au Havre, le problème est que les poursuites de véhicules sont en France encadrées par une note interne datant de 1999 qui imposent aux agents des forces de l'ordre de ne suivre un véhicule que pour des cas graves. En l'occurrence, les rodéos ne sont pas considérés comme tels, alors que les risques engendrés par une poursuite sont trop importants.

Il faudra cependant bien trouver une solution un jour pour mettre le holà qui, au-delà d'irriter la population, est régulièrement à l'origine d'accidents graves pour les piétons et les cyclistes.

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