Bilan et statistiques de la mortalité routière 2020 : une baisse historique

Une baisse exceptionnelle de l'accidentalité liée à la crise sanitaire

2.541 personnes tuées sur les routes l'année dernière

Fin janvier, l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière avait dévoilé les chiffres provisoires pour l'année 2020 en mettant en avant une baisse exceptionnelle de l'accidentalité sur les routes françaises. L'ONISR présente désormais le bilan définitif qui vient confirmer ces résultats.

Ainsi, les chiffres définitifs des statistiques font état d'importantes baisses sur tous les indicateurs. Le nombre d'accidents corporels recule ainsi de 19% en un an, celui des blessés de 21% et celui des tués de 22% sur le territoire métropolitain. Au total, 2.541 personnes ont perdu la vie l'an dernier dans l'Hexagone, 2.780 en comptant l'outremer.

Bien entendu, ces résultats, bien que positifs, ne sont pas le fruit des politiques menées au niveau de la sécurité routière, mais bel et bien de la crise sanitaire qui a largement contribué à la réduction des déplacements des Français, même s'il y a une amélioration par rapport à 2019. Lorsque l'on compare les courbes du nombre d'accidents survenus en 2019 et en 2020, on constate ainsi deux énormes creux lors des périodes de confinement, tandis que les courbes se rejoignent très rapidement lorsque ces mesures ont été levées.

Statistiques - Par usagers

Si toutes les catégories d'usagers de la route ont bénéficié de ces améliorations de la sécurité, elles ne présentent pas les mêmes évolutions. Les cyclistes ont ainsi connu une baisse de la mortalité d'à peine 5% quand la moyenne nationale est de - 22%. Mais là encore, il convient de comparer ces données brutes à celles de la pratique qui a connu une forte augmentation durant l'année écoulée. Ainsi, la courbe d'évolution de la mortalité des cyclistes suit très nettement celle de la fréquentation des pistes cyclables qui ont progressé de 10% sur l'année et même de 27% hors des confinements.

Statistiques - Par réseau

Encore une fois, les conditions imposées par la crise sanitaire ont affecté la répartition de la mortalité routière sur les réseaux routiers. Les déplacements ayant été limités en distances durant plusieurs mois, ceux-ci se sont davantage concentrés dans les milieux urbains, les accidents en agglomération ont donc moins reculé que sur route et sur autoroute.

Statistiques - Par âge

Les mesures sanitaires ont également impacté le profil des personnes tuées, les personnes de 75 ans et plus ainsi connu une baisse de plus d'un tiers du nombre de tués sur les routes. À l'inverse, ce sont toujours les populations les plus jeunes qui sont les plus exposées, les 18-34 représentant un sur-risque routier toujours important. Malgré le confinement, un accident mortel de plus a même été recensé chez les 0-13 ans.

Statistiques - Par région

Enfin, toutes les régions ont elles aussi vu leur mortalité routière baisser, mais avec des écarts importants dans l'évolution, le Centre-Val de Loire représentant la baisse la plus importante avec 32% de tués en moins. De l'autre côté, l'Île-de-France fait figure de mauvais élève avec une baisse se limitant à 7%, bien en dessous de la moyenne nationale. L'Auvergne-Rhône-Alpes et l'Occitanie sont les deux régions qui ont le plus contribué à la baisse puisqu'elles représentent respectivement 17% et 15% de l'évolution nationale. Les deux régions étaient également celles qui avaient enregistré les plus fortes hausses de mortalité en 2019. En revanche, aucun lien n'a pu être mis en évidence entre l'évolution de l'accidentalité et le niveau de circulation du Covid-19.

Plus d'infos sur l'accidentalité routière en France

• Site : www.onisr.securite-routiere.gouv.fr
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