L'équipe de France de vitesse - la Filière GP entre en action
40 journées d'entrainement et des compétitions au programme de la saison
Objectif Moto3 pour Clément Rougé et Marceau Lapierre
Face à l'absence de pilotes tricolores en Grands Prix Moto2 et Moto3 cette année, la Fédération Française de Motocyclisme annonçait préparer l'avenir en créant une Equipe de France de Vitesse - Filière GP destinée à former des jeunes talents prometteurs pour intégrer le championnat du monde.
La structure lancée sous l'impulsion de la Direction Technique Nationale de la FFM et dirigée par Alain Bronec vient de faire sa rentrée des classes sur le Pôle Mécanique d'Alès et présenté ses objectifs et ses pilotes en présence de Jacques Bolle, Président de la Fédération Française de Motocyclisme et Claude Michy, l’organisateur du GP de France.
Jacques Bolle, Président de la Fédération Française de Motocyclisme :
Il y a un trou entre nos deux pilotes de MotoGP, Zarco et Quartararo et les autres catégories où nous sommes absents. Avec Claude Michy, on s’est donc décidés à former une relève avec cette Filière GP. Une structure qui intervient en amont des GP tout en s’inscrivant dans le sillage des journées de détection organisées par Alain Bronec. C’est le maillon qui manquait et c’est pourquoi nous l'envisageons comme une entité pérenne qui s’inscrit dans le temps.
Claude Michy, Organisateur du Grand Prix de France Vitesse :
En foot, en rugby, il y a des écoles de formation alors il nous semblait logique d’en créer une dans la moto. Permettre aux jeunes de rouler le plus souvent possible, avec un encadrement performant, c’est un impératif pour y arriver. Or, pour cela, il faut des moyens et des gens compétents, ce que nous avons réuni pour cette structure avec la FFM et les parents qui continuent à participer financièrement.
Comme annoncé précédemment, ce sont Clément Rougé, 16 ans et Marceau Lapierre, 15 ans, qui vont bénéficier de ce programme destiné à la lancer en Grand Prix dès la saison prochaine pour le premier et l'année suivante pour le second. Pour ce faire, la FFM a mis en place un encadrement de haut niveau comprenant un entraîneur sportif, un médecin, un kinésithérapeute et un nutritionniste. Notons au passage que l'entraîneur n'est autre que le quadruple Champion du Monde de Supermotard Thierry Van Den Bosch.
Thierry Van Den Bosch, Entraîneur sportif :
Nous aurons quarante journées d’entraînement, en plus des compétitions qui durent quatre jours pour travailler, autant dire que nous avons du pain sur la planche. C’est un gros programme, car nous envisageons l’accompagnement dans sa globalité ; la préparation physique, le pilotage, le mental, les réglages de la machine… Ça peut sembler lourd, mais nous voulons engager un processus d’athlétisation pour permettre à nos jeunes, qui n’ont que 15 et 16 ans, d’atteindre le haut niveau. Il y a déjà deux mois que nous travaillons ensemble et ça se passe vraiment bien : il y a un travail fourni, de l’émulation et de la bonne humeur. Pas étonnant de constater qu’ils ont déjà progressé !
L'objectif du staff sera de permettre aux jeunes de progresser physiquement, mentalement et techniquement, notamment à travers plusieurs stages et épreuves organisés tout au long de la saison et qui les emmèneront sur des épreuves de vitesse, mais aussi de motocross et de dirt track.
Clément Rougé, pilote de l'Equipe de France :
L’hiver dernier, je n’avais pas pu m’entraîner alors ça me change d’avoir intégré la Filière GP. Je me suis déjà senti progresser, ce que confirment mes chronos ! Et je sais que ce n’est que le début, car il me reste énormément à gagner, physiquement, tout comme en pilotage. Moi qui rêve de GP, c’est un rêve de rouler dans cette structure, surtout sous les couleurs françaises ce dont je tire une grande fierté. En tout cas, mes objectifs sont hauts, je veux gagner l’European Talent Cup et la Rookies Cup, la coupe KTM qui se déroule lors des GP, dès cette année !
Marceau Lapierre, pilote de l'Equipe de France :
Merci à la FFM, à Claude Michy et à mes parents ! Il me tarde de commencer les essais pour voir où j’en suis. La saison dernière, j’évoluais avec mon père tout en suivant quelques stages de pilotage, rien à voir avec mon programme actuel : je suis un planning physique quotidien, je roule une à deux fois par semaine et nous nous retrouvons toutes les deux semaines pour travailler le pilotage. C’est pro. Je n’ai pas de répit, surtout que je continue l’école, mais ça me va ! Il me tarde d’être sur l’European Talent Cup, même si je sais que ça va être difficile. Mais ça me va, je suis là pour réussir dans la moto.
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