Crobard : le contrôle des vitesses privatisé

Vous ne serez pas privés de radars...

Les pouvoirs publics aiment nous rappeler à quel point la lutte contre l'insécurité routière est importante et que les mesures qu'ils prennent n'ont comme objectif que d'améliorer la sureté des conducteurs, même si cela doit passer par la répression ou des mesures impopulaires. et ce, même si on constate une baisse de la mortalité routière.

Pourtant, nombre d'usagers se sentent comme des portefeuilles sur roues alors que la politique mise en place se sfocalise majoritairement sur la lutte (automatisée) contre la vitesse. Et si l'expression de "sécurité rentière" est décrié par la DSR, il faut bien reconnaître que cette dernière a passé la seconde dans la chasse aux profits.

Les redoutables voitures-radars, celles qui "flashent" sans flash et en roulant, sont désormais officiellement conduites par des sociétés privées. Proposée dès 2015 par Manuel Valls, la mesure est officiellement entrée en vigueur en Normandie où les voitures-radars privées étaient à l'essai depuis un an.

Sauf que les essais sont finis et que maintenant les opérateurs civils flashent pour de vrai, avec envoi des procès verbaux à la clé. Le problème était que ces voitures coûtent cher et que les forces de l'ordre ne les utilisaient pas à temps plein. Ce sont donc de simples salariés qui seront maintenant en charge de flasher à tout va. De quoi réaliser de nouveaux records de recettes en fin d'année.

Se défendant de toutes possibilité de triche, la DSR assure que les sociétés privées devront respecter les conditions d'utilisation mises en place. On espère vraiment que l'opération ne tournera pas dans le même sens que la privatisation du contrôle du stationnement à Paris où une des sociétés en charge a déjà été épinglée pour remonter de fausses infractions... parce qu'à la course à la rentabilité, la triche et les abus sont si faciles.

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