Conseils pour le passage à l'heure d'hiver

La sécurité routière invite les usagers à plus de prudence

Une période habituellement marquée par un pic d'accidentalité chez les piétons

Tous les derniers dimanches d'octobre, c'est la même rengaine, on se demande si on va dormir une heure de plus ou de moins, car dans la nuit, on passe à l'heure d'hiver.

Officiellement mis en place en France en 1975, l'heure d'hiver a été instaurée pour des raisons d'économies d'énergie à la suite du choc pétrolier de 1973. En 2009, on estimait que le changement d'heure permettait encore d'économiser la consommation électrique d'environ 800.000 foyers en réduisant l'éclairage public.

Cependant, le décalage horaire n'est pas sans conséquence sur la santé et sur l'accidentalité routière. En effet, l'Observatoire national interministériel de Sécurité routière (ONISR) enregistre chaque année un pic d'accident de 40% pour les piétons en fin de journée alors que la nuit tombe plus tôt. Face à ce constat, la sécurité routière appelle les usagers de la route à la plus grande vigilance.

Le recul d'une heure impacte les heures d'ensoleillement qui se retrouvent décalées : il fait jour plus tôt, mais la nuit tombe aussi plus vite, notamment au moment de la sortie des classes et des retours de bureau.

Ainsi, ces cinq dernières années, le nombre d'accidents corporels des piétons est supérieur de 3,1% en novembre par rapport à octobre. Pour la seule tranche horaire 17h-19h, cette augmentation est de 40%. Cette période hivernale compte également un tiers des piétons tués chaque année.

Pour éviter ce phénomène cyclique, la Sécurité Routière invite donc les usagers de la route à plus de prudence, en incitant notamment les piétons et cyclistes à se rendre plus visibles, mais aussi les conducteurs à faire preuve de plus de vigilance.

ONISR :

Ce surplus d'accidents est une conséquence du temps d'éclairage réduit, les piétons étant difficilement perçus par les autres usagers, alors qu'ils ont l'impression d'être vus.