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La logistique Pirelli au WSBK de Magny-Cours
Plus de 5000 pneus acheminés chaque week-end
Une allocation en toute transparence pour le Championnat du Monde Superbike
Depuis 2004, Pirelli est le fournisseur officiel du championnat du monde de World SBK. A l'époque, voir des championnats être confiés à un manufacturier unique n'était pas une évidence pour tous les acteurs du secteur (elle l'est devenue depuis, même à Clermont-Ferrand, longtemps réfractaire à la chose). Et il semble que le format était bon, car Pirelli continue son partenariat avec la discipline, au moins jusque fin 2018, date à laquelle court l'actuel contrat. Cela fera de Pirelli et du WSBK le plus long partenariat, toutes disciplines confondues sur 2 et 4 roues.
Mais concrètement, comment ça se passe, d'approvisionner tout le plateau en pneus ? Pour ce faire, nous avons demandé à toutes les têtes à plume de chez Pirelli, présentes pour l'occasion : Matteo Giusti, brand manager Pirelli, Giorgio Barbier, directeur de la compétition, Pascal Serra, en charge de la compétition en France et Danilo Bernini, responsable du business 2 roues pour la France.
Plus de 5000 pneus présents sur le week-end
Même lorsque la météo est au beau fixe, il faut apporter toutes les configurations de pneus disponibles : obligation légale et morale et de toute façon, les pneus pluie ont servi le samedi à Magny-Cours tant lors des qualifications que de la course, où le choix des pneus a été un élément déterminant de la victoire.
Ce ne sont donc pas moins de 5000 pneus qui transitent dans 6 semi-remorques, ce qui donne de 60 à 80 modèles possibles par pilote (chaque type de pneu est disponible en 3 configurations, plus ou moins "tendre" et adapté à une certaine plage de température de fonctionnement : ce sont les SC1, 2 et 3 à l'arrière et les SC0, 1 et 2 à l'avant). Chaque pilote peut utiliser un maximum de 24 pneus par week-end : tout cela est soigneusement et doublement suivi, d'un côté par l'organisation qui accole des petites pastilles codées sur le pneu dès qu'un pilote sort des stands avec un pneu neuf, de l'autre par Pirelli par le biais des ingénieurs pneumatiques dédiés aux pilotes (un ingénieur doit suivre en moyenne 5 à 6 pilotes) et aussi au niveau du plateau logistique dans le paddock.
Une allocation et des résultats en toute transparence
Celui-ci fonctionne, selon les souhaits de Pirelli, dans la transparence la plus totale. Après la course, chaque machine rend ses pneus et les choix ainsi que le niveau d'usure sont visibles de tous. Les pneus sont ensuite détruits d'un coup de cutter, afin de ne pas être réutilisés et perturber ainsi le bon comptage des allocations. Ce plateau est divisé en deux parties : une avec des pneus sculptés (pour les Supersport), l'autre avec les sticks, pour le Superbike.
Pirelli insiste sur le fait que les pneus de course sont des pneus du commerce. Ils viennent d'une usine allemande, à Breuberg, près de Francfort. En regardant les codes sur les flancs de certains des pneus utilisés par les pilotes du WSBK, on constate que certains pneus ont été produits au printemps, d'autres sont sortis d'usine il y a moins de semaine. La logistique est donc serrée, d'autant que Pirelli propose une quarantaine d'évolutions de ses pneumatiques tout au long de la saison : pour que ces évolutions soient adoptées, elles doivent cependant être validées par un large panel de pilotes roulant sur des machines aux configurations techniques différentes.
Une trentaine de personnes
La logistique comprend ainsi une trentaine de personnes, ainsi que celles dédiées au fonctionnement de l'hospitality, qui est plus là pour des fonctions administratives que représentatives. Quant aux ingénieurs, eux, ils veillent à aider les pilotes par leur recommandations. Un dernier détail, la pression : en WSBK, c'est 1,6 / 1,7 bar à l'arrière et de 2,1 à 2,4 à l'avant, selon la sensibilité du pilote.
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