CT moto : 10.000 motards manifestent à Paris
Un mouvement de manif suivi dans toute la France avec 70 manifestations organisées
A l'appel de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), plusieurs dizaines de milliers de motards se sont mobilisés contre le projet de contrôle technique deux-roues motorisés (2RM) du gouvernement. L'association de défense des usagers de deux roues motorisés s'est montrée satisfaite de la mobilisation du week-end et indique que le mouvement devrait s'intensifier dans les semaines à venir.
Parmi les 70 manifestations organisées sur tous le territoire, c'est encore à Paris que la mobilisation a été la plus forte avec 10.000 manifestants présents. Les autres lieux de rassemblements ont également rencontré un certain succès notamment à Lyon où 3.000 motards étaient présents ainsi qu'à Toulouse où ils étaient 2.000.
La FFMC avait appelé les motards à descendre dans la rue suite à la proposition du gouvernement de mettre en place un contrôle technique à la revente pour les deux et trois-roues motorisés :
Ce projet de contrôle technique moto ne repose sur aucun élément objectif et constitue un mensonge pour l'ensemble des usagers de 2 et 3 RM. Et ce, au seul profit des centres de contrôles techniques qui ne voient dans cette mesure que la possibilité d'un contrôle périodique généralisé, ce que dénoncent les usagers concernés depuis 2007. Pour rappel, ce contrôle nous revient aujourd'hui par la volonté d'Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière nommé il y a tout juste un an.
Les motards en colère n'ont pas non plus manqué de souligner que le ministre n'avait pas tenu compte des recommandations du Conseil National de la Sécurité Routière :
La commission deux-roues du CNSR n'avait pas retenu la proposition de mise en place d'un contrôle technique. Passant outre, le Premier ministre a désavoué l'instance qu'il a lui-même réactivé en 2012. Ce passage en force ne peut conduire qu'à une défiance de plus en plus grande entre les politiques et les usagers, au détriment d'une réelle politique de sécurité routière.
Alors que la sécurité routière présentait il y a quelques jours son point vue sur le dossier, il semblerait que les deux parties soient une nouvelle fois dos au dos. La FFMC promet un durcissement de la mobilisation en cas d'absence de réaction aux revendications.
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