Du crash au SAMU
Crash-Test, gestes et équipements qui sauvent, accidentologie et témoignages du SAMU
Sensibiliser les jeunes aux dangers de la route
Parler d'accident, c'est bien. Voir des accidents en réel c'est mieux et efficace avec les crash tests organisés à l'occasion de la journée de crash-tests, c'est plus parlant et ce n'est pas de la télé réalité mais de la reconstitution devant soi en réel. Et on est tous concernés, parce que tout le monde peut faire du vélo, marcher à pieds et (pour les plus âgés des mineurs) faire du scooter.
Pour Emmanuel Barbe, délégué de la sécurité routière, cet après midi pédagogique est au-delà d'une "magnifique initiative", l'occasion de rappeler "sa" devise : "Tous vulnérables, tous vigilants".
Des gestes à connaitre, une attitude à avoir
Le respect des règles de conduite, l'attache de la ceinture de sécurité ou encore la mise en application de la non-utilisation du téléphone portable sur la route sont autant de dangers mis en avant.
Prendre en compte les pictogrammes qui régulent le passage des feux, traverser sur les passages protégés quand on est piéton demeurent des exigences qui non respectés sont souvent la cause des accidents.
Il n'y a plus alors qu'à apprendre les gestes qui sauvent dont le premier est de protéger une victime AVANT d'appeler les secours afin d'éviter un sur-accident. On peut alors prodiguer les gestes de secourisme.
Connaitre les bons gestes est aussi primordial que d'éviter les mauvais comportements, tout comme "l'anecodote" de ne pas mettre ses pieds sur la tableau de bord lorsqu'on est le passager d'une voiture. En cas d'accident, lorsque les airbags se déclenchent, cela se révèle une position dangereuse.
L'occasion de rappeler que les airbags ne remplacent pas la ceinture de sécurité, qui reste primordiale.
Des chiffres
Depuis quelques années, les accidents ont fortement diminué, bien qu'ils restent actuellement toujours élevés. En 2014, par jour le nombre de morts sur les routes atteignait le chiffre de 9, ce qui équivaut à 3384 tout au long de l'année dernière.
Le porte-parole de la sécurité routière a rappelé qu'il est important d'être "les anges de soi-même et de ses camarades -proches". Selon lui, il est impératif de "penser à signaler à son entourage que leur comportement routier est dangereux pour eux, ou pour les autres" pour évier les risques d'accidents et la perte d'un être cher.
Les chiffres sont d'autant plus parlants quand on sait que les moins de 14 ans représentent 10% des jeunes tués parmi les cyclistes.
On recense enfin plus de la moitié des victimes d'accidents mortels parmi les piétons, avec près de 51% de victimes tuées à pied sur Paris. Le manque de protection notamment mais aussi d'attention, peut retirer des vies, en un battement de cils à peine.
L'avis des médecins du SAMU
S'il y a bien des hommes qui font face au quotidien aux accidents de la route plus que les autres, c'est bien les médecins urgentistes du SAMU de Paris.
La porte-parole des membres de la profession, souligne le fait que les répercutions d'un choc entre deux usagers de la route, quel que soit leur moyen de transport et la vitesse à laquelle les concernés roulaient, peuvent être dramatiques.
Trauma craniens
Les traumatismes crâniens sont les séquelles neurologiques qui surviennent le plus après un accident, suivi souvent d'un coma plus ou moins long.
Il peut également y avoir des traumatismes au niveau des différents organes vitaux non protégés, comme le traumatisme abdominal, accompagné d'un saignement important, voire d'une hémorragie pour les cas les plus tragiques.
Les organes internes peuvent être touchés et affectés lors d'un accident, en causant des fractures difficiles à réparer pour les chirurgiens et qui provoqueront des séquelles que la victime gardera à vie.
Les amputations ne sont pas rares non plus, utilisées comme dernier recours pour sauver la personne blessée.
Les bons numéros à connaitre et à composer lorsqu'on est témoin d'un accident :
- 15 : SAMU, disponibles 24H sur 24.
- 18 : Les Pompiers
- 112 : Concerne toutes les urgences, quelles soient médicales ou bien quelles concernent la police ou les incendies.
Pour lancer un appel au secours opérationnel, il n'est pas facultatif de se renseigner sur la localisation exacte de l'accident, pour que les urgentistes puissent retrouver facilement les lieux du drame. La police nationale conseille de ne pas hésiter à se servir des outils modernes de géolocalisation, comme Google Map, pour aider les secouristes à faire leur travail dans un court délai. Ces précisions sont cruciales pour leur permettre d'arriver à temps et pouvoir venir en aide à la victime.
S'équiper suffisamment quand on est motard
Les organisateurs, après avoir laissé place aux 4 crash-tests, ont présenté le gilet airbag sous sa forme classique en jaune fluo.
Ce dernier est désormais fonctionnel quelle que soit la marque, grâce à son système électronique qui s'active en cas de détection d'un accident.
Le dispositif se déclenche désormais automatiquement en cas de perte de contrôle du deux-roues, lorsque celui-ci prend une trajectoire imprévue ou que la moto penche en s'inclinant beaucoup trop vers le sol.
Lorsque le gilet s'active, il se gonfle instinctivement pour former une barrière de protection pour le pilote qui sécurise les zones vulnérables soit en fonction des modèles comme la colonne vertébrale, le cou, le thorax, le coxis, le bassin, les poumons ou encore le coeur.
Il ne reste plus qu'à espérer voir baisser le prix de cet équipement qui s'il peut sauver la vie d'un pilote de moto ou d'un conducteur d'un deux-roues, avoisine encore les 900 euros en moyenne. Un prix qui ne le rend abordable que pour une minorité.
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