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Les recettes des radars suisses changent de poches

Politique d'unification de la sécurité routière du canton de Neufchâtel

Les communes lésées de ne plus toucher les bénéfices des radars

Les recettes des radars suisses changent de pochesSouvent considérés comme des pompes à fric, les radars n'ont pas toujours la côte. Si leur installation est généralement justifiée par des raisons de sécurité et non-financière, elles n'en demeurent pas moins une énorme source de revenus. En Suisse, une prochaine loi prévoit de transférer l'argent issu des flashs aux instances cantonales, plutôt qu'aux Communes, comme c'est aujourd'hui le cas. Cette décision mène certains des actuels bénéficiaires à protester contre la fuite de ces revenus.

C'est plus particulièrement le canton de Neufchâtel qui est concerné par la prochaine loi. Cette dernière s'appliquera en effet dès le 1er janvier 2015 dans le cadre d'une nouvelle politique de sécurité routière. L'objectif est de mettre fin à l'hétérogénéité de la sécurité routière sur le canton et mettre en place des solutions à une échelle plus grande. De cette manière, toutes les questions relevant de la sécurité routière seront relayées au canton et les communes n'auront plus la main sur les installations en question.

L'homogénéité est donc le maître mot de cette nouvelle politique. Le canton avait en effet remarqué qu'un quart des communes neufchâteloises n'ont jamais signé de contrats de prestations avec la Police neufchâteloise. Malgré cela, ces communes bénéficient au même titre que les autres, des services de la Police. Alors que 15 millions de francs suisses (plus de 12 millions d'euros) devraient être collectés par le canton, seulement 7,2 millions (environ 6 millions d'euros) ont été récoltés. La nouvelle loi devrait réguler ce déséquilibre, puisque cette somme n'est issue de la participation que de certaines villes pour le bien de toutes.

Pour la commune de Neufchâtel, la privation du pouvoir sur la sécurité routière est une mauvaise nouvelle. Sans les recettes générées par les radars, cela fait près de 1,2 million de francs suisses (soit environ 1 million d'euros) que les autorités communales ne toucheront pas. Pour la commune de La-Chaux-de-Fonds c'est 750.000 francs en moins (soit environ 600.000 euros). La question de l'argent n'est pas l'unique problème des communes, puisqu'elles n'auront plus non plus le pouvoir de décider de l'emplacement des radars.

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