Enduro : interview de Juha Salminen
Le septuple champion du monde à la direction de Husqvarna Nordic
Grand Prix d'Enduro de Finlande les 7 et 8 juin à Heinola
La légende de l'enduro Juha Salminen n'aura pas mis longtemps pour se reconvertir. Parti à la "retraite" à la fin de la saison dernière, le septuple Champion du Monde d'enduro travaille aujourd'hui en tant que Brand Manager pour Husqvarna Motorcycles Nordic. Il s'occupe désormais de construire une relation avec les concessionnaires et est également impliqué dans les activités de marketing et de promotion de la marque.
Alors que le Championnat du Monde d'Enduro s'apprête à débarquer en Finlande pour la 4ème manche de la saison, le grand Finnois est revenu sur les prochaines étapes de sa nouvelle carrière.
Qu'avez-vous fait depuis que vous avez officiellement raccroché vos bottes ?
Juha Salminen :
J'ai été très occupé ! J'ai pris le rôle de Brand Manager pour Husqvarna Motorcycles Nordic qui s'occupe de la Finlande et des pays nordiques. Mon travail porte sur un peu tout. Je suis impliqué dans le marketing, la vente et la promotion de la marque. Je travaille également en étroite collaboration avec les concessionnaires et je règle tous les problèmes qu'ils pourraient rencontrer. J'ai un bureau, mais je voyage beaucoup. Je profite du changement de rythme.
Depuis votre retraite sportive, vous avez participé à quelques événements ponctuels, comme à Erzberg. Comment était-ce ?
Je suis allé à Erzberg pour prendre du plaisir. C'était la 20ème édition de la course et en tant qu'ancien vainqueur c'était agréable de revenir à l'Iron Giant. J'ai seulement participé à l'Iron Road Prologue donc je n'avais pas le stress de ceux qui courent la Red Bull Hare Scramble. Honnêtement, j'ai aimé la piste jusqu'à la montagne, c'était amusant. La course ne me manque pas tant que ça, j'en ai eu ma dose, mais dès que j'étais de retour sur la ligne de départ je voulais être compétitif.
Etiez-vous surpris de terminer 4ème de l'Iron Road Prologue ?
L'esprit de compétition est toujours là, c'est quelque chose qui ne disparait jamais. Après toutes ces années, quand vous faîtes quelque chose vous voulez le faire du mieux possible. C'est suffisant pour moi. Finir quatrième de cette course était cool, c'est bon de voir que ma vitesse est toujours là quand je le souhaite.
Avec le Grand Prix de Finlande qui se tiendra ce week-end, le sentiment de rouler devant vos fans vous manquera-t-il ?
Non, pas vraiment. Je suis bien avec cette situation. A la fin de l'année dernière, j'étais prêt à partir. J'ai obtenu plus de trophées que je n'aurais jamais pu imaginer, ce côté de la course ne me manque plus vraiment. Pour être honnête, ce serait agréable d'y aller pour voir la course de l'autre côté.
Avez-vous gardé un oeil sur le Championnat du Monde d'Enduro ?
J'ai gardé un oeil sur le championnat cette année. La catégorie Enduro 2 est extrêmement compétitive, tous les meilleurs pilotes sont proches. C'est formidable de voir Pela Renet piloter aussi bien. Il est tout le temps à la lutte pour la victoire. Espérons qu'il puisse continuer à se battre pour le titre pour Husqvarna jusqu'à la fin.
Enfin, quels conseils pouvez-vous donner à tous les pilotes qui débutent en Enduro ?
Ce qui importe le plus en enduro c'est d'être un pilote polyvalent et accompli. Il faut être rapide en motocross, fort dans les bois et technique sur les sections difficiles. Cela nécessite un large éventail de compétences. Très souvent, je vois des gars qui sont assez rapides pour gagner une course, mais qui ne sont pas capables de le faire régulièrement pour remporter le championnat. Il faut se mettre des défis à l'entrainement. Se former sur les sections où l'on n'est pas bon. C'est ce que j'ai fait.
Commentaires