SuperEnduro : interview de Mathias Bellino
Confessions d'un rookie
Tout nouveau sur la scène mondiale du SuperEnduro, le Champion du Monde EWC Junior 2012 Mathias Bellino a vécu sa première course à l’Echo Arena de Liverpool. Sur le vol retour, nous avons recueilli ses propos sur cette expérience et ses objectifs pour le reste de la saison…
Mathias Bellino, vous venez de débuter à Liverpool en SuperEnduro. Quelles sont vos premières impressions ?
J’espère sincèrement que ce n’est pas toujours aussi difficile et sélectif qu’à Liverpool ! Ce qui me rassure c’est que les habitués m’ont avoué que ce n’était pas toujours comme cela. C’était vraiment trop trialisant à mon goût ; tout ce que je ne sais pas faire en fait ! Mais à part cela, j’ai adoré l’ambiance dans la salle, cela m’a beaucoup rappelé le Supercross !
Vous attendiez-vous à une piste aussi exigeante physiquement et techniquement ?
Sincèrement, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en débarquant à l’Echo Arena. Je savais que cela allait être dur et très intense, mais pas comme cela. J’ai été en quelque sorte « désagréablement surpris » mais j’espère bien que les autres Grand Prix seront différents et se passeront beaucoup mieux !
Comment vous étiez vous préparé pour ce début de saison ? Vous vous êtes entrainé avec vos coéquipiers Ljunggren et Gomez ?
Malheureusement, je n’ai eu aucune préparation sérieuse ou spécifique avant le début de saison. En tout et pour tout, je me suis entrainé deux après-midi en Suède avec ma nouvelle moto et en condition SuperEnduro. Je n’ai malheureusement pas encore de moto d’entrainement. Il m’est donc difficile de pouvoir me préparer sérieusement… Je n’avais pas non plus les moyens de partir plus longtemps en Suède pour m’entrainer avec Joakim Ljunggren ou d’aller en Espagne chez Gomez…
Que vous manque-t-il vraiment pour pouvoir prétendre à un Top 10 voire un Top 5 d'ici la fin de saison ?
Pour l’instant, ce qu’il me manque c’est une moto d’entrainement ! Il me manque aussi des dizaines d’heures de roulage dans des sections trialisantes ainsi qu’un entrainement SuperEnduro très sérieux et consciencieux. Physiquement, j’étais bien, pourtant je me suis vite senti asphyxié durant chaque manche. En même temps, étant donné que je n’ai pas encore la technique nécessaire, j’ai dû compenser avec mon physique ce qui m’a amené à fatiguer plus rapidement. Maintenant et dès les prochaines courses, je compte bien finir toutes mes manches en bien meilleure position !
Qu'est-ce qui vous a incité à venir en SuperEnduro ?
Fin 2012, Husaberg m’avait déjà proposé de rouler en SuperEnduro, mais avec ma blessure au poignet en Septembre lors du Grand Prix de Finlande, j’ai dû refuser. Je devais absolument subir une opération pour être prêt pour la saison EWC. Puis, ils m’ont une nouvelle fois fait la proposition en 2013, je n’ai pas hésité une seule seconde. Ce qui m’attire, c’est de pouvoir se tirer la bourre avec d’autres pilotes, les sensations lors des départs et l’ambiance énorme qu’il y a dans les salles. Mais je pensais et espérais que le circuit serait plus rapide et moins trialisant… Après, je ne veux pas tirer de conclusions trop hâtives. J’espère en tout cas que les autres pistes seront plus spectaculaires avec de jolies sauts et surtout bien plus rapide !
Vous qui avez roulé sur le Supercross, quelles sont les grandes différences entre ces deux disciplines, hormis les franchissements ?
Hormis les franchissements ? Il y a vraiment peu de différences. Je dirais que le SuperEnduro est tout de même beaucoup plus physique que le Supercross. On n’a jamais le temps de se reposer avec les franchissements… Mais je pense que si la discipline veut se développer, elle va avoir besoin de plus de spectacle, de plus de vitesse. Je reste persuadé que le SuperEnduro a toutes les chances de s’affirmer et ce plus encore depuis qu’ABC Communication a pris les rênes de la promotion… C’est maintenant aux organisateurs et à la FIM de faire des pistes dignes de ce nom afin que tout soit rassemblé et que la discipline grandisse !
Quel est votre objectif pour le prochain Grand Prix en Pologne à Lodz le 15 décembre ?
Après Liverpool, je n’ai plus d’objectif ! Ce n’est pas possible d’avoir un objectif lorsque l’on ne peut pas s’entrainer correctement… Je compte progresser directement en couse, ce qui n’est pas la chose la plus facile. Et soyez certain que je ne veux pas faire de mauvais résultat à chaque course. Un Top 10 serait le minimum je crois et plus tard dans la saison, j’aimerai bien pouvoir jouer des coudes pour la Super Pôle qui est un exercice qui me plait vraiment et pourquoi pas quelques Top 5…
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