Permis moto : appel à la simplification des démarches
Procédures administratives en doublon
Appel au boycott du formulaire Cerfa 06
Avec l'arrivée du nouveau permis européen, c'est toute la procédure administrative du permis de conduire qui est remise à plat. Or, au lieu de simplifier les démarches, cette nouveauté exige aujourd'hui de remplir deux dossiers pour la même information, le formulaire Cerfa 06 faisant office de doublon.
L'Association pour la Formation des Motards déplore par ailleurs que ce doublon administratif demande de fournir à deux reprises les mêmes justificatifs. C'est par ailleurs aux écoles de conduite de scanner les formulaires remplis pour les transmettre aux préfectures. Cette procédure informatisée n'est toutefois pas au point, d'où la présence de ce deuxième dossier en doublon.
Qui dit doublon dit également coûts en hausse : le but de cette simplification administrative est, sur le papier, de rendre le permis moins cher. L'AFDM ne semble pas convaincue de cela en pratique. Elle demande ainsi le boycott pur et simple du formulaire Cerfa 06, hébergé sur le sous-domaine "modernisation" du site internet du gouvernement...
Le métier des enseignants de la conduite c'est enseigner, pas de devenir le secrétariat des préfectures. La qualité de la formation à la conduite passe aussi par un accueil et un contact administratif serein, or les contraintes qui ne profitent à personne et sûrement pas aux élèves, ne cesse de se multiplier. L’Association pour la Formation Des Motards rejoint d’autres organisations de professionnels de la formation pour demander aux préfectures d’assumer leurs retards et appelle au boycott du CERFA 06.
Cette situation est emblématique de la façon dont la formation à la conduite est abordée par les pouvoirs publics : comme une simple opération administrative, alors qu’il s’agit de former des conducteurs responsables et citoyens, clé de voûte d’une politique cohérente de sécurité routière. Les écoles de conduite demandent donc à l’Etat d’assumer ses retards dans la mise en place d’une réforme pourtant prévue de longue date et de ne pas en faire supporter les contraintes aux professionnels déjà sous pression.
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