Aveyronnaise Classic : interview de Marc Bourgeois
Une victoire manquée pour 5 centièmes de seconde
Une saison en classique encourageante et motivante
Vainqueur du Rand'Auvergne en juillet dernier, Marc Bourgeois conclut l'Aveyronnaise Classic sur une très belle seconde place. Pourtant, ce bon résultat a comme un goût amer pour l'officiel Yamaha Racing France qui, après avoir mené les deux premières journées, a laissé s'échapper la victoire dans l'ultime secteur chronométré de l'épreuve.
Ainsi, le pilote manque la première marche du podium pour seulement cinq centièmes de seconde et laisse Jérémy Tarroux s'emparer de la victoire. Qu'importe, cette saison de transition a su mettre du baume au coeur au pilote Yamaha et lui redonner confiance pour entamer une nouvelle saison avec des ambitions revues à la hausse dès l'année prochaine.
Marc Bourgeois reprendra donc le guidon pour la très attendue finale du Championnat du Monde d'Enduro qui se tiendra à Saint Flour les 7 et 8 septembre prochains.
En attendant, le pilote Yamaha Racing France livre son ressenti sur la course, sur sa saison et sur ses futures ambitions.
Comment s'est passée ta première participation à l'Aveyronnaise Classic ?
J’ai découvert une épreuve qui m’a beaucoup séduit. L’organisateur a fait un super boulot et j’ai trouvé sympa l’idée de mettre une spéciale nocturne et une spéciale secrète. D’ailleurs dans la spéciale secrète c’était intéressant de voir que nous étions plusieurs à sortir exactement dans la même seconde en roulant à vue. J’aurais apprécié des spéciales plus longues, je pense que j’y aurais trouvé un avantage ! Avec Jérémy Tarroux et Emmanuel Albepart nous avons vraiment lutté devant et, d’un point de vue sportif, je me suis régalé. J’étais en tête à la fin du deuxième jour, tout s’est joué le troisième jour finalement. En arrivant dans la dernière spéciale j’avais presque trois secondes d’avance. Je n’ai pas fait d’erreur et j'ai gardé une bonne attaque. De son côté Jérémy a tout donné et il l’emporte pour quelques toutes petites fractions de secondes. Evidemment c’est rageant mais je suis très heureux de m’être battu en tête pendant trois jours.
Cette année de transition va-t-elle permettre d'aborder la saison prochaine en confiance ?
J’en suis certain. Passer des courses d’enduro aux épreuves classiques c’est vraiment une spécialisation. Tout est assez différent, c'est une autre façon de penser, de préparer sa course et même de piloter. J’ai beaucoup appris cette année et le bilan est vraiment encourageant. Sur cinq classiques j’en remporte deux et j’obtiens une deuxième et une troisième place. Il n’y a que sur le Trèfle que le podium m’échappe, je m’étais trop stressé la première journée. J’avais aussi la structure à rôder et avec mon mécanicien nous avions à prendre nos marques, aujourd’hui tout fonctionne à merveille. Tout cela me motive énormément pour la saison 2014.
Ta saison n'est pourtant pas terminée. Comment sens-tu les prochaines épreuves ?
J’ai l’esprit plus tranquille maintenant que la saison des classiques est terminée. Je pense avoir mon mot à dire en championnat de France. Je l’ai prouvé en début d’année, je compte bien aller chercher le haut du classement sur les trois dernières épreuves. En mondial l’objectif sera de faire un bon Grand Prix sans passer la limite. Le pilotage en mondial impose une prise de risque importante pour figurer dans le Top 5, je ferai en sorte de m’en approcher en gardant tout de même une petite marge.
La finale du mondial c'est ce week-end. Une dernière répétition avant 2014 ?
Je ne connais pas précisément mon programme de l'année prochaine. C'est tôt. Mais je roule à Saint Flour pour plusieurs raisons. D'une part je trouve que les meilleurs français doivent se rendre sur cette épreuve, ne serait-ce que pour faire plaisir au public qui vient toujours massivement. D'autre part je souhaite disputer cette finale pour me situer par rapport aux autres avant d'aborder la saison prochaine dans le cas où l'EWC soit à mon programme. Qui sait ?
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