Codever : sensibiliser les municipalités sur les Parcs Naturels Régionaux
Un livre blanc envoyé à 1.700 maires pour sensibiliser aux dérives des PNR
Les sports de plein air menacés ?
Le Codever tire la sonnette d'alarme : 48 parcs naturels régionaux et 10 parcs nationaux ont été recensés depuis 1968. Pour le Codever, ces décisions ne sont pas si positives qu'elles en ont l'air, notamment sur le plan financier. Pour cette raison, l'association a envoyé à 1.700 mairies un livre blanc sur les Parcs Naturels Régionaux.
Ces parcs nécessitent un accord des communes participantes. Pour y parvenir, certaines personnalités politiques n'ont pas hésité à faire pression, notamment en menaçant de ne pas accorder de subventions ou financements pour des projets futurs. Par ailleurs, si financements il y a, ils sembleraient basculer de l'Etat au contribuable au fil des années. Les Cours Régionales des Comptes ont d'ores et déjà fustigé la gestion financière de certains de ces parcs.
Le Codever œuvre pour permettre à des véhicules à moteur d'emprunter certains chemins et voies, faisant la promotion d'un partage de la nature. Un projet qui serait sérieusement entaché si le chiffre de l'endettement, qui atteignait déjà 1.870 milliards d'euro à fin mars 2013 d'après l'Insee, continue son enchère. L'association est par conséquent opposée à la création de futurs PNR :
Les missions et actions des PNR sont très diverses et trop nombreuses pour être inventoriées ici. Très souvent, ces missions peuvent déjà être mises en œuvre par l’une ou l’autre des dizaines d’institutions du mille-feuilles administratif français… En créant un PNR, on ajoute donc une nouvelle – et coûteuse – couche.
Une réglementation trop restrictive ?
La charte des PNR est très réglementée, puisque par exemple, la publicité est interdite dans les agglomérations qui font partie d'un PNR, à l'exception d'un règlement local de la publicité qui doit répondre à certaines exigences. Autant dire que la marge de manœuvre est faible. Le Codever rappelle également que la réglementation et la surveillance des sports de plein air ne se justifie pas toujours :
Les sports de pleine nature sont sérieusement réglementés et surveillés. Les activités motorisées subissent l’instauration d’une politique d’exclusion, le plus souvent imposée par les plus hautes instances (Ministère de l’Écologie, Conseil National de Protection de la Nature, Fédération des PNR).
Cette politique se traduit par des refus d’autorisation de compétitions ou de randonnées, des fins de non-recevoir opposées à la création de sites de pratique sportive ou à l’installation de professionnels du tourisme...
Or, ces activités sont parfaitement légales – elles sont d’ailleurs réglementées par de nombreux textes – et compatibles du développement durable. Ce faisant, les PNR deviennent des territoires d’exception.
Le CODEVER dénonce cette stratégie qui a pour résultat d’encourager les pratiques « sauvages », dommageables pour l’environnement et qui impacte négativement le tourisme et ses retombées économiques.
Il subsiste donc de nombreux éléments à améliorer, d'où un livre blanc ayant pour objectif d'informer et de sensibiliser les collectivités aux risques d'un nouvel imbroglio administratif.
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