20 mois de prison pour le patron de Pirelli
Marco Tronchetti Provera déclaré coupable d'une affaire d'espionnage
Le président de Pirelli fera appel de cette décision
Le manufacturier de pneus milanais Pirelli vient de connaître un coup dur. Le tribunal de Milan a en effet condamné ce mercredi son Président, Mario Tronchetti Provera, à une peine de 20 mois de prison avec sursis. Le Président de Pirelli doit en outre verser 900.000€ de dommages et intérêts à Telecom Italia suite à une affaire d'espionnage industriel.
Marco Tronchetti Provera continue cependant de nier les faits et a décidé de faire appel suite à ce verdict. La partie plaignante tablait de son côté sur une peine de deux ans de prison ferme pour l'utilisation illégale de données de l'opérateur. Le patron de Pirelli ayant dirigé cet opérateur de 2001 à 2006.
L'affaire ne date donc pas d'hier et avait déjà débouché sur une vingtaine d'arrestations en septembre 2006. Parmi les personnes interpellées figurait Giuliano Tavaroli, ancien chef de la sécurité chez Telecom Italia et Pirelli. Les accusations faisaient état d'un réseau d'espionnage qui engrangeait des informations sur la vie privée de nombreux italiens aisés, y compris Silvio Berlusconi. A l'époque, le président de Pirelli était déjà été jugé mais aucune charge n'avait alors été retenue à son encontre.
Cette fois-ci, l'affaire concerne un DVD reçu par l'Italien qui concernant Banco Opportunity, une firme dont Telecom Italia voulait prendre le contrôle. Ce DVD aurait été piraté par le personnel de sécurité de Telecom Italia en 2004. Dans ce dernier rebondissement, Giuliano Tavaroli faisait partie des témoins. Pour Marco Tronchetti Provera, cette décision se base d'abord sur ces témoignages.
J'ai été condamné pour avoir dénoncé ceux qui nous espionnaient. Je vais faire appel, convaincu que la vérité en sortira. [La décision s'est] exclusivement basée sur les dires d'un témoin qui a déclaré tout et son contraire. Aucune preuve n'a été apportée, parce qu'il n'en existe pas.
L'avocat du président de Pirelli, Roberto Rampioni, a qualifié cette condamnation d'inexplicable
. L'affaire est donc loin d'être classée.
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