Michelin : 730 postes supprimés à Joué-lès-Tours

Un plan de restructuration proposé aux salariés concernés

Le site de Joué-lès-Tours ne sera pas fermé

Le manufacturier de pneus Michelin va réduire de façon drastique le nombre de ses salariés sur son site de Joué lès Tours, pour passer de 930 à 200. 200 d'entre eux pourront conserver leur poste sans changements, tandis que les 730 autres se verront proposer plusieurs solutions pour conserver un emploi.

Si les syndicats accueillent avec colère cette décision, elle a suscité peu de remous sur la scène politique, en partie du fait de la diversité des solutions proposées par la firme de Clermont-Ferrand. Certains salariés pourraient partir en retraite anticipée alors que d'autres devraient être mutés sur d'autres sites Michelin dans l'Hexagone. Ceux-ci auraient par ailleurs le choix entre deux postes liés à leur domaine de compétences. Pour les autres, des formations leur permettraient de rebondir dans le cadre d'un projet professionnel externe.

Compétitivité et investissements d'avenir dans le viseur

Michelin prévoit cependant d'investir à hauteur de 800 millions d'euro répartis sur ses sites dans toute la France. Ceci dit, ces investissements seront répartis dans le temps jusqu'en 2019, minimisant leur impact sur l'instant et ne garantissant pas d'être honorés en cas de fluctuations économiques.

Les usines s'étendraient alors que la capacité de stockage diminuerait dans le même temps. En outre, une partie de ce qui était pour l'heure produit en France dans la région de Tours se retrouverait réparti à l'étranger, en Amérique du Nord comme en Europe occidentale. Le siège de Clermont-Ferrand recevrait également un soutien financier pour la recherche.

Enfin, la production de pneus poids lourds serait rapatriée dans l'usine de La Roche-sur-Yon, alors que Michelin se dissocie de l'usine en Algérie qui avait cette tâche, l'industriel Cevitel reprenant le flambeau sur ce site précis.

Cette mesure ne signifie donc pas que Michelin est en difficulté mais révise sa stratégie face à une baisse des ventes des pneus. La dernière lettre aux actionnaires publiée en mai faisait état de divers investissements pour moderniser l'usine et pérenniser son activité pour l'avenir.