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Voyage GS Paris Pékin : comment l'abordent-ils ?

Rencontre avec l'un des motards des 25 équipages

Paris-Pékin - un voyage rallye épopée de 16.000 km

Voyage GS Paris Pékin

Quelle est la différence entre Marc Marquez, Valentino Rossi ou Jorge Lorenzo face aux pilotes - car eux-aussi décrochent ce qualificatif au mérite - qui prendront le départ au voyage GS Paris Pékin ?

D'abord, lorsqu'on les convie au départ de ce matin devant la concession BMW de l'avenue de la Grande Armée à Paris, ceux-ci viennent en nombre, avec leurs proches. Un voyage intercontinental au guidon de BMW R1200GS, ce n'est pas une mince affaire. A côté, Rossi et consorts font même office de petits bras sur le kilométrage.

Par contre, lorsqu'on leur tend un dictaphone pour recueillir leurs impressions avant le grand envol - à deux roues - la panique les prend. Un média veut m'interviewer, moi ? Prenez quelqu'un d'autre. J'ai fait le GS Gringo avant, mais je n'irai pas au bout. Je suis sûr que quelqu'un autre pourra vous renseigner.

Pour un journaliste, c'est un peu l'équivalent de la première accréditation. Le je peux aller les interviewer, ils ne vont pas me refouler ou sa variante j'ai le droit de monter dans les camions des équipes, en somme.

C'est dans ces circonstances que le Repaire des Motards a pu échanger quelques mots avec les pilotes faisant cap vers l'Asie ce matin, le premier ayant eu le courage de se livrer, mais sans oser donner son nom. Piloter au guidon et livrer son expérience sont deux exercices très différents...

D'ailleurs, notre ami motard est un fidèle de l'agence T3 et d'Eric Massiet du Biest. Il en est même à sa quatrième expédition. Arborant le même look que ses futurs compagnons de route, avec les équipements adéquats, ce quadra mordu de voyage a attrapé le virus et ne peut plus s'en passer : Je suis allé en Afrique du Sud, en Argentine et l’année dernière, avec West Forever, on est allé au Cap Nord dans un événement consacré aux Harley. Aujourd’hui, je pars pour ma plus importante expédition, annonce-t-il avec une pointe de fierté.

Cette fierté, celle de pouvoir partir à l'aventure sans regarder derrière soi, est acceptée par ses proches non sans des sourires crispés. Mais, du moment que le soutien familial est présent, pourquoi se priver de telles expériences ? La vie est faite pour être vécue, après tout.

Oui, ça ne leur plaît pas trop de me voir partir. Mon épouse est totalement anti-moto. De mon côté, je m’y suis mis il y a seulement trois-quatre ans. J’ai eu des petites motos avant. Elle m’a menacé de divorcer si j’achetais une routière il y a trente ans. Mais au bout du compte, elle s’est fait à la chose.

Chassez le naturel, il revient au galop. Vous l'aurez compris, n'essayez pas de changer la façon d'être du motard. Si vous êtes motard, ne lâchez pas l'affaire, vous pourriez vous aussi organiser votre petit périple ! Et ensuite savourer l'instant dans sa globalité, comme pour ce participant qui reprend son récit.

Tout me motive dans cette expédition, c’est un ensemble entre la moto et le voyage ! La moto pour tourner en rond dans le secteur, c’est amusant au début, mais à un moment, on a envie d’aller voir plus loin.

Ressentez-vous parfois ce mélange d'appréhension et d'excitation avant de prendre la route ? Pour certains, cela en devient maladif, quitte à les rendre dangereux en cas de panique. Pour notre interlocuteur, le quotidien est déjà stressant, alors pourquoi se rajouter de la pression quand on pense plaisir : J’y vais décontracté, je pense que c’est moins dangereux que le RER !

Le RER, justement, faisait l'objet d'un mouvement social le matin même du départ. L'envie de partir ne peut se faire que plus pressante après cela, d'autant plus que la ville ne convient pas toujours aux motards !

Déjà, je viens de la campagne ! Ensuite, c’est agréable de partir plus loin… On voit le monde d’une autre façon sur une moto que dans une voiture.

Après quelques minutes d'interview, qui a semble-t-il été sa première, notre motard s'en va rejoindre le reste des 25 équipages pour accomplir un périple de 16.000 kilomètres... De quoi leur laisser le temps de réfléchir à leur prochaine destination !

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