Personal Dakar Argentina Chile victoire de Ruben Faria
Ruben Faria termine premier à Arica devant Helder Rodrigues et Cyril Despres
Une épreuve très technique et contraignante dans les dunes entre Iquique et Arica qui a mis la KTM de Despres à rude épreuve
Depuis sa première apparition sur le Dakar, Ruben Faria a remporté une spéciale à chaque fois qu'il s'est engagé. Après avoir vu lui échapper celle du premier jour de course en raison d'une pénalité, le porteur d'eau de Cyril Despres s'impose sur la spéciale du jour, devant son compatriote Helder Rodrigues.
Chacun connaît la réputation historique de solides navigateurs des Portugais, co-artisans de la découverte de l'Amérique il y a quelques 500 ans. Les lointains héritiers que sont Ruben Faria et Helder Rodrigues renouent avec cette fibre conquérante à l'approche d'Arica, au lendemain de la victoire d'étape de Paulo Gonçalves. Ce n'est pourtant pas le sentiment patriotique qui a guidé Faria vers le succès aujourd'hui, mais bien le sens du devoir.
Convoqué au départ de la spéciale en 7ème position, le partenaire de Cyril Despres a tenu à rejoindre son leader au plus vite pour assurer son rôle d'ange-gardien. Avant les retrouvailles, Faria a d'abord dû recoller avec son compatriote et néanmoins rival Helder Rodrigues. Mais le pilote Yamaha avait lui aussi décidé de filer à la portugaise, signant les meilleurs temps intermédiaires jusqu'à la mi-course. C'est dans la deuxième partie de parcours que le duo Despres-Faria progresse. La situation est inconfortable pour le tenant du titre, qui constate d'angoissantes vibrations au niveau du moteur de sa KTM, mais les chiffres continuent de parler en faveur de Faria. Sur la ligne, il signe le meilleur temps avec 50'' d'avance sur Helder Rodrigues. Côté lusophone, son homonyme brésilien Zé Helio Rodrigues, 12ème en 2009, quitte en revanche la course sur chute, avec une clavicule fracturée.
Marc Coma toujours en tête du général
Dans la bataille au sommet du classement général, la grosse minute reprise par Despres le rapproche à 8'48'' de Marc Coma. Le leader à la journée de repos ne bénéficie que d'une marge réduite, au regard du programme dense et sablonneux qui attend les motards après Arica. La question des places à prendre sur le podium est également loin d'être réglée puisque « Chaleco » Lopez, toujours 3ème, a perdu une bonne partie de son avance sur ses poursuivants. Helder Rodrigues (4ème), n'est qu'à moins de 5', et Faria est presque aussi menaçant, à un peu plus de 7'. Ces préoccupations sont maintenant très lointaines pour David Casteu, qui a laissé plus de cinq heures à ses adversaires dans l'étape de la veille, et ne peut espérer que de faire briller sa Sherco sur le terrain des victoires d'étapes.
Quad : Patronelli est toujours le grand patron
Alejandro Patronelli aurait de bonnes raisons mathématiques de se réjouir à l'arrivée de l'étape d'Arica, où il est arrivé avec un temps qui l'installe confortablement en tête du classement général. Mais la marge de 16'31'' dont il dispose sur Thomas Maffei pourrait bien être amputée par une pénalité. L'aîné des Patronelli ayant ralenti trop tard avant de rentrer sur une zone à vitesse limitée, il est en effet exposé à une sanction qui pourrait ruiner son travail de journée.
Yamaha Racing France Ipone-TMN Red Bull : Hélder Rodrigues (WR450F) passe à l’offensive !
Leader de la spéciale dès les premiers km de course, Hélder a apporté au Team Yamaha Racing France Ipone son premier podium sur le 33ème Dakar. Comme prévu, le Portugais s’est montré à son aise au guidon de sa moto dans la pampa chilienne entre Iquique et Arica durant les 456 km de spéciale. Tout comme son chef de file, Jordi Viladoms a signé une belle performance avec le 8ème temps et David Barrot arrache le 35ème temps. 3ème victoire d’étape pour Alejandro Patronelli en quad devant Tomas Maffei et Josef. Nouveau triplé 100% YFM700R…
Ils ont dit….
Alejandro Patronelli : ll m'est arrivé de tout
Très dur. Impressionnant. Il m'est arrivé de tout. Je suis tombé. Mais je n'ai pas abimé le quad. Je ne me suis pas blessé. La vérité c'est que j'ai eu de la chance. Malgré la poussière. A un moment le soleil m'aveuglait et je n'ai pas vu une signalisation. Je vais prendre une pénalité pour excès de vitesse, c'est sûr. Mais ce n'est pas important. Je suis là. J'ai ensuite roulé au maximum pour compenser la pénalité. Moi, ce qui me motive c'est de finir et d'arriver à Buenos Aires pour fêter cela sur le podium avec le public. Sur ce Dakar on a vraiment eu la guigne. Je n'étais jamais tombé et là cela fait déjà deux fois. Le général n'est pas un objectif, car aujourd'hui j'aurais pu me faire très mal.
Ruben Faria : Profiter de la situation
C'était une étape très dure. Très longue et cassante. J'ai commencé à naviguer à mon rythme. Jusqu'au ravitaillement, j'ai sans doute perdu du temps. J'ai ensuite accéléré. A 200kms de la fin, j'ai repris Despres, Coma, Rodrigues et Chaleco. Je suis resté avec eux, donc je pense que j'ai gagné. En tant que porteur d'eau de Cyril, je roule toujours calmement mais il y a des moments où l'on peut profiter de la situation. Je suis parti 7ème ce matin et ça m'a profité. Je pense que Cyril est content pour moi.
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