Dakar 2009 : départ du 31e Dakar en Argentine
217 motards, 25 pilotes de quads, 177 équipages en voiture et 81 autres en camions pour le 1er Dakar en Amérique du Sud
837 pionniers au départ du premier Dakar au départ de Buenos Aires en Argentine et qui se rendra ensuite au Chili après 14 étapes et 9500 km de routes et de pistes.
217 motards, 25 pilotes de quads, 177 équipages en voiture et 81 autres en
camions. Ils seront au total 837 pionniers, à bord de 500 véhicules, à
s'élancer aujourd'hui sur le parcours du 31ème Dakar, le premier sur le
continent sud-américain. Ils ont pour l'instant profité d'une dernière
journée dans la capitale, où les Porteños continuent de leur souhaiter bon
voyage.
Dernières recommandations, dernières heures de repos, et surtout derniers encouragements avant le début du grand défi. Les pilotes et équipages des 500 véhicules engagés sur le Dakar ont commencé leur journée par un grand rassemblement, le traditionnel « briefing » d'avant-course, durant lequel Etienne Lavigne, directeur du rallye, a répété quelques consignes, mettant l'accent sur la sécurité, et sur la confiance qu'il place dans les concurrents pour honorer et respecter les deux nouveaux pays d'accueil, l'Argentine et le Chili.
Avant de se consacrer à la course proprement dite, les véhicules ont prévu de gentiment chauffer leurs mécaniques sur une première boucle, nettement plus abordable que la grande qui les attend, avec une poignée de kilomètres. Au programme de cette parade, la visite d'une partie du centre de Buenos Aires, avec le parc de La Rural comme point de départ.
Plusieurs lieux incontournables ont été placés sur le parcours : l'Automobile Club Argentin, une des institutions du pays aux 5000 courses organisées par an ; l'avenue du 9 juillet, que l'on revendique ici comme la plus large du monde ; et le célèbre Obélisque qui domine la Plaza de Republica. En plus d'une promenade ensoleillée dans la capitale argentine, les concurrents devraient profiter d'un immense bain de foule. Après les 80 000 visiteurs accueillis à La Rural pendant les « vérifs », 500 000 spectateurs se sont massés le long du parcours aujourd'hui. De quoi puiser l'énergie nécessaire pour s'attaquer aux 14 étapes à venir : il leur reste à tous 9500 km de routes et de pistes à couvrir.
La perspective de disputer le Dakar en Amérique du Sud place en moyenne les concurrents dans un état d'excitation tout à fait raisonnable. Pour l'un d'entre eux, l'euphorie a toutefois conduit à une forme d'aveuglement, voire d'excès de confiance. Engagé pour la première fois sur le Dakar, le motard Chinois Li Zhiheng a tout simplement omis de prévoir une combinaison pour enfourcher sa KTM. Au rayon des étourderies, il s'est également présenté à Buenos Aires sans se préoccuper de la licence délivrée par la fédération internationale, indispensable pour prendre le départ du rallye. Avec ses deux compatriotes Chen Jianguo et Wei Guanghui, eux aussi légers avec la paperasse, Zhiheng se retrouve engagé dans une course contre-la-montre pour présenter avant le départ de la première étape une licence en bonne et due forme.
Hormis la triplette chinoise, à qui pourrait être décerné le grand prix collectif de la distraction, l'ensemble des concurrents avait au contraire préparé avec minutie le rendez-vous. L'exemple le plus abouti dans ce registre reste celui de l'écurie Mitsubishi, qui aligne quatre Lancer diesel. Le changement de technologie a exigé près de deux ans de développement, avec 17000 kilomètres d'essais au total. C'est sur les pistes argentines que le successeur du Pajero effectuera sa grande rentrée, après une première sortie fructueuse sur la Baja de Porto Alegre. Au volant des quatre protos, Peterhansel, Alphand, Roma et Masuoka hésitent entre le statut de favoris ou de challengers. Cette fois-ci, leurs rivaux de chez Volkswagen peuvent en effet revendiquer une plus longue expérience du diesel. Les pilotes de la firme allemande, habitués à collectionner les coups du sort, pourraient enfin voir le vent tourner en leur faveur. D'autant plus que sur le plan de la préparation, les ingénieurs qui ont planché sur les Race Touareg de Sainz, De Villiers, Miller et Depping n'ont apparemment rien laissé au hasard. Dans ce défilé de champions qui a eu lieu au parc des expositions de La Rural, il a donc été malaisé de désigner UN favori, ni même UNE voiture. Seul Robby Gordon, fanfaron en chef du sport auto aux Etats-Unis, n'hésite pas à déclarer que la victoire finale reste son seul objectif. Reste à savoir si son Hummer sera réellement capable de défier sur la durée les véhicules d'usine.
Côté motos, les deux derniers vainqueurs du rallye, Cyril Despres et Marc Coma, connaissent suffisamment la discipline pour s'exprimer avec prudence. Leur désir affiché de victoire est donc systématiquement tempéré par les réserves d'usage sur les aléas de la course. C'est peut-être ce genre d'incidents qui pourrait profiter à David Frétigné, qui ambitionne de se faire pour la première fois une place sur le podium, au guidon de sa Yamaha 450cc.
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