Trafic de points : le nouveau délit

Le trafic de points aussi sévèrement punis que la drogue ou l'alcool au volant

Avec la montée en puissance de la répression, de plus en plus de permis de conduire sont invalidés chaque année. Il y a en effet chaque année entre 7 et 8 millions de points retirés du permis. Du coup, une nouvelle tendance se dessine depuis un an afin de conserver ses points : les faire endosser par quelqu'un d'autre. Cela se faisait autrefois au sein de la famille, maman qui ne conduit pas, encaissant les retraits de points au lieu de Papa. Aujourd'hui, ce trafic familial s'est monétiser de façon importante, alors que rien n'était prévu dans la loi pour le punir. Dans la logique du tout répressif, il était donc naturel que ce contournement de la loi devienne un délit.

Ce n'est pas encore effectif mais c'est en tout cas l'intention de Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur. Et comme il s'agit d'un délit "extrêmement grave", l'intention du ministre est de sanctionner lourdement avec des peines pouvant aller jusqu'à 3 ans d'emprisonnement, sans compter des amendes allant jusqu'à 45.000€.

On assiste malheureusement à une montée en puissance de la répression, avec de plus en plus de sanctions et des sanctions de plus en plus lourdes. Ces sanctions apparaissent de plus en plus disproportionnées à l'heure où les prisons sont pleines à craquer et ou les conditions de détention sont de plus en plus difficiles.

Il est par contre évident qu'il s'agit d'une mesure ne coutant pas un sou face à des mesures de formation qui elles couteraient à l'état. Les stages permettant de récupérer des points sont également onéreux à 250 euros. Bref, une solution de facilité ?

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