Guyot en couleurs
Motard, pilote, manager, musicien, commentateur, organisateur, moniteur, professeur…
Motard, pilote, manager, musicien, commentateur, organisateur, moniteur, professeur… Christophe Guyot est avant tout un passionné absolu de moto et son meilleur ambassadeur !
Il aura suffit d’une première rencontre pour faire basculer Christophe dans le monde du deux-roues…
J’avais huit ans, je sortais de l’école et sur le chemin j’ai vu une machine fascinante et monstrueuse. Des tuyaux partout, un moteur énorme… J’ai vraiment été hypnotisé par cet engin. Dès lors je me suis pris de passion pour la moto. Il s’agissait d’une Honda CB 750, pas mal comme première image !
Quelques années plus tard, devenu motard intrépide, Christophe découvrira la France à 10.000 tours…
Avant de faire de la course, j’étais déjà fou de moto. J’en faisais seul ou en bande avec des copains. Je parcourais les routes de France à fond. Je n’ai jamais fait de balade avant de connaître ma femme Brigitte. Avec elle non plus. Nous roulions façon Joe bar team. C’est avec elle que je suis allé à Carole pour y défouler cette énergie que me procure une poignée de gaz. Cela ne m’a jamais passé ! …
La thérapie de l’apaisement grâce à la compétition…
Je me suis engagé en Promo 350 sur une Yamaha RDLC. Peu de temps après ma première course à Ledenon en 1989, j’ai gagné une épreuve sur le circuit Carole. Un souvenir formidable qui m’a consolé d’avoir été contraint de revendre la 1100 GSXR achetée en 1987. C’est elle qui m’a donné la passion du Superbike. Devoir m’en séparer pour m’acheter ma première moto de course a été à la fois un sacrifice et une source de motivation supplémentaire pour réussir.
En optimiste permanent, le jeune pilote construira pas à pas son univers. Chassant ses doutes, quittant la profession d’instituteur à laquelle il était destiné pour convaincre les sponsors, empoignant les rames de la galère avec autant de vigueur que d’enthousiasme. Après tout, la compétition moto est sport (presque !) comme les autres…
Le risque y est plus présent que dans beaucoup de sports. Soigner les blessures fait souvent partie du quotidien. Trouver les budgets pour courir est également un exercice tellement difficile. Il faut accepter une reconnaissance limitée et moins de médias autour des acteurs.
Pourtant, beaucoup de champions sont d’authentiques autodidactes qui ont réussi en n’ayant pas grand-chose au départ. C’est à la fois un paradoxe, une chance et la démonstration que rien n’est jamais impossible. En ce sens, notre sport n’a rien de différent des autres…
En bâtissant sa cathédrale de rêves, Christophe n’a pas oublié les vitraux. Selon lui, le plus coloré fut posé en 1998…
Je jouais le titre de champion de France Superbike. La finale se déroulait à Carole. J’ai été sacré au terme de l’épreuve. Au-delà de la satisfaction personnelle, cette sensation de partage avec l’équipe et mes proches demeure inoubliable…
D’échanger son casque intégral contre une casquette de manager n’a pas occasionné de migraines particulières au crâne de l’ex-champion…
Il est normal de devoir passer la main et je reste compétitif par team interposé ! Et puis je roule encore sur les circuits en tant qu’instructeur et principalement par plaisir. Par ailleurs, je pratique la moto chaque jour pour mes déplacements. Je fais parti de ceux pour lesquels rouler à moto est essentiel. J’ai une FZ1. J’adore cette moto qui m’emmène tous les jours dans Paris et avec laquelle je ne me lasse pas d’aller au circuit Carole.
En prosélyte de la bonne cause, Christophe n’est jamais avare des meilleurs conseils !
« La pratique de la moto a changé. Aujourd’hui, les motards roulent moins par crainte de la répression. Certes, le contexte est différent, mais il ne faut pas baisser les bras, un motard heureux est un motard qui roule, rencontre, échange, voyage... Les jeunes sont souvent bien plus raisonnables qu’on ne l’imagine. J’aime répondre à leurs questions lorsque l’opportunité se présente. Et cela se produit souvent ! »
Passionné multicartes, Christophe tient aussi bien le manche de guitare que la poignée d’accélérateur…
« Trust et Téléphone sont entrés dans ma chambre d’adolescent. Ils n’en sont jamais ressortis. Le flirt s’est transformé en passion, en obsession même. Je reste fidèle à tous les groupes rock/métal phares des années 80. Mais j’ai une boulimie illimitée pour connaître ceux qui sont nés après ! »
En ado perpétuel, le champion a ses champions et les murs de sa maison décorés de jolis posters…
« Parmi mes pilotes préférés, j’admire Christian Sarron. Grâce à lui, j’ai su qu’on pouvait être champion en n’étant pas né sur une moto. Son énergie face aux pilotes américains, sa force pour revenir après tant de blessures, son engagement, sa fidélité, son besoin de partager aussi, en font un être d’exception. J’admire également ceux qui dégagent de la joie de vivre, de la passion, du rêve. Bien avant leur talent, voilà ce qui m’attire chez Valentino Rossi et Marc Marquez… »
Devenu un acteur majeur du grand film des courses d’endurance, Christophe nous fait-part de ses vœux concernant la discipline…
Qu’elle reste ce qu’elle est. Majestueuse, belle, discrète, porteuse de valeurs dont le monde d’aujourd’hui s’inspirera demain, je l’espère…
Avec Christophe Guyot parmi ses ambassadeurs, la catégorie nous fera vibrer encore très longtemps !
Commentaires
Merci pour le Rock !
27-06-2014 21:01Salut
27-06-2014 22:01Il est excellent commentateur sur Eurosport..... et ses tee-shirt rivalisent avec les tenues de Guénaelle
V
Super ta strat Christophe, je ne savais pas qu'on avait la même guitare !
29-06-2014 19:37je te trouvais déjà super sympa sans ça, mais là tu me la coupes !
C'est un grand monsieur. Accessible, gentil, pédagogue, vraiment quelqu'un qui aime partager et avec qui on a plaisir à partager.
29-06-2014 20:34Salut
29-06-2014 20:41Ah ben c'est Ritchie Blackmore qui va être content du coup