Avis moto : Triumph Thruxton

Bel héritage

Pour 2000 euros de moins que la version R (tarif neuf de 13500 au lieu de 15700 euros pour la R), la 1200 Thruxton propose déjà de quoi se faire plaisir. A commencer par son nouveau moteur 1200, un vertical twin 8 soupapes à refroidissement liquide, qui développe 97 chevaux à 6750 tr/mn (soit quasiment 20 de plus que dans les déclinaisons Bobber et Bonneville T120, et en plus, la transmission finale de la Thruxton est plus courte, donc ça dépote vraiment plus) et un couple généreux de 112 Nm à 4950 tr/mn. Un caractère moteur efficace, de la force, de la puissance : il n'en faut pas plus pour coller parfaitement à l'esprit de cette machine, façon sportive à l'ancienne, avec laquelle on a tendance à privilégier les sorties de courbe plus que les entrées. Non pas que le châssis ne soit pas sain : il l'est, malgré les 206 kilos à sec (une Bonneville T120 est à 224 kilos). Mais plus que l'efficacité pure, c'est une sorte de force tranquille que l'on ressent à son guidon, une façon noble de vivre la route. On rappellera que l'origine de cette moto remonte à 1958, quand Mike Hailwood remporte les 500 miles du circuit anglais de Thruxton avec une Triumph T100.