Avis moto : Suzuki B-King

Caricaturale et attachante

Roadster aux superlatifs, la Suzuki B-King n’est rien de moins qu’une Hayabusa déshabillée. Dans un pays libre, le concept est séduisant puisque même dégonflé, son quatre cylindres développe plus de 180 chevaux. Chez nous, la B-King perd beaucoup de son piquant avec 106 canassons “comme tout le monde” alors que le poids reste à 260 kg. Et pourtant, une fois passé le choc visuel de son design sortit directement des pages d’un manga, le gros roadster Suzuki s’avère plus que convaincant à l’usage : selle basse, position de conduite naturelle, commandes douces, rayon de braquage décent, prise en main presque évidente excepté lors des manœuvres moteur coupé… Bref, la B-King serait presque à mettre entre toutes les mains si le pilote reste doux avec la poignée droite. Car même castré, le moteur demeure débordant de couple (13 mkg) et la partie-cycle est remarquable d’équilibre une fois assimilé son poids et son gabarit XXL. Sur départementale, on peut prendre de l’angle sans aucune arrière-pensée. Les suspensions, jamais débordées, offrent un remarquable compromis entre sportivité et confort et les freins sont parfaits de feeling et de puissance. En revanche, oubliez le duo. Le passager, juché sur un mini carré de pousse encadré par deux énormes échappements aux airs de rôtissoires, pourrait vous en vouloir…