Avis moto : Kawasaki Z 1000 10->

La bonne machine pour les mauvais garçons

Pour sa Z 1000 deuxième du nom, Kawasaki avait misé sur la douceur et la facilité d'utilisation. Un choix à contre-pied de la radicalisation du genre gros roadster. Résultat, si la Z 750 a continué à se vendre comme des petits pains, cette 1000 a fait un flop dans le commerce. Du coup, les petits hommes verts sont presque reparti d'une feuille blanche pour nous pondre le modèle 2010. Côté design , c'est la claque avec un look ultra radical. Quant à la partie cycle, miss Z a droit à un cadre 100 % aluminium à la fois léger (- 10 kg), compact et ultra rigide, le tout agrémenté de suspensions de bien meilleure qualité. Quant au 4 cylindres, le bas moteur est dérivé de la ZX-9R et le haut moteur présente une architecture proche des plus récentes ZX-10R mais 95 % de ses pièces sont inédites ! En version libre, il développe 138 chevaux et 11,2 mkg de couple. Guidon en main, les bénéfices de cette remise à plat est sensible avec une position de conduite plus adaptée à tous les gabarits et une ergonomie irréprochable. La prise en main est également nettement plus naturelle avec un train avant neutre et précis et une légèreté générale "à la Honda" qui donne l'impression que la machine pèse 20 kilos de moins que ce qu'annonce sa fiche technique. Plaisant ! Quant au moteur, c'est une réussite totale, bridé ou non. Capable de reprendre en 6° sous 2 000 tr/min, il “patate” dès 3000, devient rageur à 5000 et explose littéralement entre 7 et 12 000 tours. Le freinage est au diapason, puissant dosable et très mordant, et il peut être équipé d'un ABS optionnel histoire d'avoir l'esprit tranquille les jours de pluie. La partie-cycle est, elle aussi, à la mesure de ce moulin. Les réglages de suspensions sont typés fermes mais pas inconfortables et la Z 1000 est autant à son aise en milieu urbain que sur départementales, facile et efficace en toutes circonstances. Quelques points restent cependant à améliorer pour toucher à la perfection à commencer par une autonomie trop réduite induite par le petit réservoir de 15 litres (le voyant de réserve s'allume systématiquement avant 200 km), une aptitude au duo anecdotique et un tableau de bord certes joli et complet mais à l'ergonomie bancale.