Essai gants chauffants Racer iWarm2 Urban

3 mois d'essais intensif

Gant en cuir, membrane Polymax, trois niveaux de chauffe, 2 à 4 heures d'autonomie, 269,95 euros

La marque française Racer fabrique des gants depuis 1927. Si elle dispose aujourd'hui d'une vaste gamme rayonnant sur pléthore d'activités - vélo, parapente, équitation, équipement “tactique” -, le cœur de son activité reste centré sur ses segments historiques que sont les sports d'hiver (années 60) et la moto (1970). Et côté gants chauffants, Racer n'est pas un lapin de trois semaines sur le segment, il a sorti son premier modèle en 1982 et inaugure cette année une grosse évolution, baptisé 2.2 de son système iWarm...

Découverte

Lorsqu'on sort les gants chauffants iWarm2 Urban de leur emballage pour la première fois, deux trucs vous sautent immédiatement à la rétine. Tout d'abord le design, tout en sobriété vintage avec ses discrètes surpiqures sur les phalanges. Et ensuite il y a la finition, irréprochable. Le cuir de chèvre utilisé sur la quasi-totalité du gant (seule la portion inférieure du manchon est en néoprène) est de très haute qualité et ultra souple, favorisant le feeling sur les commandes. Les - nombreuses – coutures sont toutes réalisées avec soin avec une mention spéciale pour le soufflet d'aisance au niveau de l'articulation du poignet, aussi pratique qu'esthétique.

Côté protections, la paume est agrémentée d'une surépaisseur sur la zone la plus exposée en cas de chute et l'articulation des phalanges intègre une protection souple Ergoflex. Pour l'isolation, Racer a porté son choix sur une combinaison Primaloft/Polymax, deux matériaux techniques combinant imperméabilité et rétention de la chaleur.

Venons en maintenant à la pièce de résistance, le système chauffant iWarm. Cette version 2.2 intègre désormais un microprocesseur capable de thermoréguler le niveau de chauffe. Un peu comme un thermostat dans une maison donc... Racer précise dans sa notice que la chaleur ressentie ne sera donc pas toujours la même. En plus de la thermorégulation, ces gants Urban peuvent recevoir chacun une deuxième batterie ce qui permet de doubler leur autonomie. Notez enfin que Racer offre une garantie de deux ans sur tous ses gants chauffants.

Essai

Ce test a été mené sur une longue durée et dans une très grande variété de conditions météo. À l'exception de la très grosse pluie qui vous mouille jusqu'aux eaux, tout y est passé.

Première constatation, les Urban restent très efficaces sans faire appel à la fonction chauffante. Sur un roadster dénué de toute forme de protection, la fonction coupe-vent de la membrane Polymax autorise les roulages autoroutiers à basse température (0/10°C de T° ambiante). Et comme tout bon produit haut de gamme qui se respecte, les gants Urban vous épargneront les désagréments habituels de la production de masse : coutures gênantes au bout des doigts, doublure qui vient avec la main, protection mal ajustée... Pas de ça ici ! Et l'enfilage et le retrait se font sans y penser. L'élastique d'aisance au niveau du poignet, très bien pensé, assure une parfaite étanchéité aux courants d'air et n'oblige pas à manipuler en permanence la sangle de serrage sous le poignet.

Côté étanchéité, la membrane remplit parfaitement son rôle, mais comme tous les gants en cuir, l'Urban finit par se gorger d'eau après une exposition prolongée à la pluie. Si on garde les mains bien au sec, ils finissent par devenir pesants et le temps de séchage est nettement plus long qu'un gant textile high-tech... Petit conseil si vous n'êtes pas familiers avec les gants en cuir équipés de membranes étanches : ne les graissez pas, la graisse rend ineffective la fonction respirante de la membrane et vos mains se mettront à transpirer au bout de cinq minutes...

Le réglage de la température se fait par un unique bouton très facile à manipuler localisé sur le manchon : un appui long pour allumer et éteindre, un appui court pour changer de mode. Au-dessus, trois diodes matérialisent le niveau de chauffe. Et en dessous, deux diodes (une pour chaque batterie) indiquent le niveau de charge : vert fixe (+ 30%), vert clignotant (30-10%), rouge fixe (10-5%) et rouge clignotant (- 5%). Apparemment, le thermostat intégré ne fait que baisser la puissance envoyée dans les résistances chauffantes lorsque la température extérieure augmente, ceci afin de préserver l'autonomie batteries.

Nous avons testé l'autonomie des batteries sur les trois niveaux de puissance avec une batterie par gant. Sur le niveau 1, le plus faible, le voyant rouge clignotant indiquant qu'il ne reste plus que 10 % d'autonomie s'est allumé au bout de 4 heures. L'autonomie descend à environ 2h30 sur le niveau 2 et 2h00 tout rond sur le niveau 3. Ces chiffres sont à prendre avec les précautions d'usage. Nous avons réalisé nos tests avec des températures supérieures à 0° et l'autonomie de n'importe quelle batterie baisse sensiblement en deçà de ce seuil. En termes de chaleur ressentie, le niveau 1 est juste tiède et plutôt adapté à des températures entre 0 et 10°, les niveaux 2 et 3 offrent un niveau de chauffe nettement plus conséquent. Le mode Boost est d'une efficacité redoutable, mais à utiliser avec parcimonie vu qu'il réduit considérablement l'autonomie. Sa principale utilité ? Faire revenir ses doigts à la vie après une courte pause sans gants (l'éternel combo plein de carburant-pipi par -15° à la station-service).

Si vous voulez doubler votre autonomie, Racer facture 49,95 € le jeu de batteries supplémentaires (7,4 V ; 2.400 mAH) et un kit pour raccorder les gants à une batterie moto est également disponible. Personnellement, le poids des gants en mode “double batterie” est un peu trop élevé (80 g/batterie) à mon goût, mais l'initiative de Racer reste à saluer et elle ravira sans aucun doute les gros rouleurs qui ont besoin d'une autonomie plus longue.

Après plusieurs mois d'utilisation intensive, le seul reproche que je puisse formuler à l'encontre de ces gants Urban, c'est la tendance du bouton d'ajustement de température à “figer” après une trop longue exposition à de très basses températures (-5°C) et requiert une pression plus forte que d'habitude pour fonctionner correctement. Presque la perfection donc. Et si le look des Urban ne sont pas à votre goût, mais que vous cherchez désespérément des gants chauffants “grande autonomie” double batterie, vous pouvez vous rabattre sur les Heat4, Connectic4 ou Iwarm GTX du même fabricant.

Caractéristiques gants chauffants Racer IWarm2 Urban

• Conception en cuir pour la résistance à l'abrasion
• Doublure polaire
• Membrane isolante fiberfill
• Gants étanches avec une membrane Polymax
• Système chauffant sur trois niveaux avec bouton sur la manchette
• Indicateur de LEDs pour le fonctionnement
• Manchette longue
• Kit de connexion pour se brancher sur la batterie de la moto vendus séparément
• Vendus avec un kit de deux batteries
• Tailles : XS à XXXL
• Coloris: noir
• Prix : 269,95 euros