Essai casque jet Shoei J-O
Un jet haut de gamme pour le plaisir de cruiser en douceur
3 tailles de coques, 5 tailles de XS à XXL, écran amovible et réglable sur 3 niveaux, 13 coloris, à partir de 330 €
Lancé en 2016, le Shoei J-0 a constitué une petite surprise : de la même qu'Arai et pour les mêmes raisons, la marque japonaise s'est toujours fait le chantre de la sécurité. Or, sortir un jet, qui aboutit quand même, pour le motard malchanceux, à devoir manger de la soupe avec une paille pour la fin de ses jours (on dramatise un peu, mais vous voyez l'idée), ce n'était pas a priori totalement en phase avec ce que l'on savait de la philosophie de la marque. Mais voilà, pour Shoei comme pour Arai (avec son modèle Freeway), la tendance hipster / néo rétro est telle qu'il serait dommage de se priver de cette contribution à l'image de marque et au business.
Le J-O reste, cependant, dans la philosophie Shoei : la qualité de construction est réelle et surtout la technologie ne fait pas de compromis. La coque est composée de 5 couches en fibre organique et multi composite, la protection est optimisée grâce à un calotin multi-densités, l'écran solaire interne a été intégré sans réduire l'épaisseur des zones de protection au niveau du front et Shoei continue d'utiliser la jugulaire double D, avec bouton pression en son extrémité.
Côté confort, on appréciera d'avoir un intérieur démontable et lavable, de disposer de 5 tailles de casque réparties en trois tailles de calotte (suffisamment rare pour le souligner, la moyenne étant de deux tailles de calotte, voire d'une), d'un intérieur démontable et lavable, ainsi que de pouvoir disposer l'écran rétractable (disponible en transparent, fumé ou jaune) sur trois niveaux de réglage, afin de que cela puisse coller au mieux à la morphologie de chacun.
De nouveaux coloris
Deux nouveaux coloris ont fait leur apparition en 2018 et sont dénommées Sequel TC-5 (noir à bandes blanches) et Sequel TC-10, un bleu pastel à bandes noires sur lequel nous avons jeté notre dévolu, car délicieusement vintage. Son look se distingue toujours un peu du reste des autres jets, avec une base un poil arrondie et une excroissance qui revient plus vers le menton du motard.
Et du coup, c'est la qualité de la réalisation qui frappe en premier : entre la qualité de la peinture de bleue, que l'on croirait venir tout droit d'un stock qui servait à recouvrir des Renault Floride au début des années 60 et les bandeaux noirs à la finition un peu inégale, qui semblent avoir été appliqués au pinceau par un amateur, le résultat est plutôt séduisant. On apprécie également la finition en d'autres endroits, entre le jonc qui ceinture le casque, les différents rivets, le petit passant sur l'arrière qui sert à arrimer une paire de goggles, tout est remarquablement bien construit.
L'écran solaire est quasiment invisible quand il est rentré dans la coque. Une petite encoche permet de le descendre facilement et en fonction de votre morphologie, une autre encoche laisse à chacun la latitude de le positionner sur l'un des trois réglages proposés ; par ailleurs, il se change facilement et sans outils. Vous ne devriez donc pas avoir le nez qui tape dedans. Évidemment, ce type d'écran ne peut offrir mieux que ses propres limites structurelles : toutefois, sa forme arrondie permet aux éventuelles gouttelettes de s'écouler facilement, mais en cas d'intempéries, vous aurez la barbichette mouillée.
Enfin, si vous avez une barbe. Sur un trajet autoroutier, une paire de goggles fera mieux et au quotidien, cela protège du vent aux vitesses légales. Enfin, puisque l'on a parlé de lunettes, les porteurs de binocles seront ravis de savoir que leur monture s'insère sans problèmes à l'intérieur.
Un bon compromis
L'insonorisation, sans être exceptionnelle, est toutefois très correcte dans le genre : on peut faire une virée de plusieurs centaines de kilomètres dans la journée sans revenir avec la tête comme une citrouille ; certes, une fois de plus, ce casque va sur des motos qui incitent à une conduite à allure raisonnable. Aucun point dur n'a été constaté ni aucune période de rodage, par ailleurs : on met le casque et roule ma poule (pas de familiarités entre nous, c'est une expression). Du coup, c'est le confort du casque qui ressort comme sa qualité première.
Parmi les jets essayés récemment sur le Repaire, ce Shoei J-O est un bon compromis, car il se révèle un peu moins "étouffant" qu'un Davida Ninety-2, par exemple et il sera ainsi plus confortable à la belle saison ; de même, il est plus stable qu'un HJC FG-70s quand la vitesse augmente, même si le vent qui s'engouffre un peu à allure soutenue, moment où il devient plus bruyant. Mais comme toujours avec ce genre de casques : on ne peut décemment vous les recommander que pour un usage balade.
Points forts
- Qualité de construction
- Confort
- Variété des teintes
- Intérieur démontable et lavable
- Stabilité à "haute" vitesse
- Trois niveaux de réglage pour la visière solaire
Points faibles
- Usage limité, forcément
- Prix assez premium
- Un peu bruyant à "haute" vitesse
Caractéristiques casque Shoei J-O
- Coque en fibres organiques et multicomposites AIM
- 3 tailles de coque, 5 tailles de casque
- Calotin en polystyrène à multidensités
- Ecran CJ-3 intégré - 3 teintes disponibles
- Jugulaire double D
- Intérieur en nubuck et tissu, démontable et lavable en machine
- Fixation pour lunettes aviateurs
- Housse de transport
- 13 coloris
Conditions d’essais
- Itinéraire : porté au quotidien et sur des essais
Commentaires
Je possède ce casque depuis 2/3 ans et j'en suis content .
10-11-2019 16:28Il faut éviter l'autoroute si l'on a pas de grande bulle ou pare-brise ...
La boucle double D est très sécurisante et facilement réglable .
Ce casque remplace un Davida , c"est le meilleur !