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Kronik : En route !

Un jour comme un autre ?

Kronik : En route !Cette semaine, j'embauche à 6 heures du mat'. On s'y fait. Je n'ai pas le syndrome du lundi.
Le réveil sonne : vite l'éteindre. 4 heures 53.
Rester quelques secondes à cligner des yeux pour chasser le sommeil.
Ne pas se rendormir, surtout.
Me lever sans trop de bruit.
Sortir de la chambre, fermer la porte doucement : il lui reste encore deux bonnes heures à dormir.
Tête un peu dans le derche. Coup d'oeil dehors : zut, ça drache.
Allumer la petite lampe de la bibliothèque qui ne fait pas mal aux yeux.
Salle de bain. 4 minutes.
Les vêtements déjà tout prêts sur le canap'.
Vu qu'il flotte, c'est parti pour la séquence « Major Tom ».
Chiader la position du tour de cou au-dessus du col roulé.
Pantalon de pluie qui fait fritch-fritch-fritch quand je marche.
Lacer les pompes de sécu.
Enfiler la veste de pluie.
Casque.
Gants.
Sortir. 5 heures 13.
Tap-tap-tip-tap : la pluie sur le casque.
Contact pour allumer la veilleuse. Jauge d'essence à la moitié.
Pousser le moto dans la cour pour ne pas réveiller tout le monde dans l'immeuble.
Interrupteur. La porte cochère s'ouvre.
C'est juste très con d'allumer une centrale nucléaire juste pour ouvrir une porte.
Je suis dans la rue. Démarreur. Poum-poum-poum.
Pousser jusqu'au croisement 20 mètres plus loin : le porche fait caisse de résonance sinon.
Vive les motos de 120 kilos.
En selle. Le pantalon de pluie qui tire un peu.
Première. Vroum-poum-poupoum.
Premier feu rouge. La ville toute luisante. L'orange des réverbères.
Halos. Odeur de mouillé.
L'éclat des feux. Vert-orange-rouge-vert.
Pas un chat dehors, vue l'heure.
Grand croisement, prendre à gauche, longer la station-service.
Le pompiste n'est pas encore arrivé : je le croise parfois en train d'ouvrir ;
lui embauche à 5 heures 30.
Toujours pas un pékin sur mon chemin.
J'aime bien les villes toutes vides.
Elles me donnent une impression de solitude encore plus profonde que la campagne.
Vroum-poupou-poum.
Bretelle d'accès au Périphe local.
Au bout : l'usine.
Catégorie : taf' de merde.
Sous-catégorie : payé des clopinettes.
Personne-personne sur la route.
J'ai la rocade pour moi tout seul. Même pas un poids lourd.
Uh ?
La deuxième station-service est elle aussi fermée.
Doute.
Clicos.
BAU.
Téléphone.
Et merde...
On est dimanche.

Plus d'infos sur les kroniks

Attention Kronik ! 100% mauvaise foi ! Ceci n'est pas un article ni une brève (voir historique si nécessaire). L'abus de kronik peut être dangereux pour la santé de certains. Ne pas abuser.

Commentaires

froggyfr99

Aaaaah le petit trajet tranquille le matin à 05.30.
Ca fait des années et je ne m'en lasse pas. Par contre, le dimanche ... je me suis jamais fait avoir !

06-10-2015 09:30 
jyv

t'a pus qu'a attendre que la boulangerie ouvre et ramener les croissants content





Excellente kronick, comme d'hab :)

06-10-2015 11:14 
kalvados

Super chronique, qui me rappelle les bons souvenirs de mon taf' d'étudiant, ou de la traversée nocturne de Moulins, il y plus de 10 ans, sur la route du Bol d'Or.
Je ne suis pas assez matinal pour le refaire juste pour le plaisir, mais des fois ça me manque.

06-10-2015 12:48 
cajo

Tu bosses pas le dimanche toi ... ?gnarf

Merci pour cette évocation d'un petit matin qui me parle bien ! clin d'oeil

10-10-2015 06:40 
Nounours48

Tiens je ne suis pas cité cette semaine, déçu le Nounours ... gros bisous

10-10-2015 20:30 
 

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