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La filière moto sensibilise les dirigeants européens
L'ACEM et la FIM présentent la feuille de route du secteur aux membres du Parlement et de la Commission
Prise en compte des 2-roues et du sport moto dans les politiques à venir
Cette année 2024 a notamment été marquée politiquement par les élections européennes et la mise en place d'un nouvel échiquier au niveau continental. La filière moto avait anticipé ce changement en élaborant dès le printemps un manifeste destiné à inciter les institutions européennes à intégrer plus activement les deux-roues motorisés dans les priorités politiques du nouveau mandat.
Le Motorcycling Manifesto fut réalisé conjointement par l'Association des Constructeurs Européens de Motocycles (ACEM), la Fédération des Associations Motocyclistes Européennes (FEMA) et la Fédération Internationale de Motocyclisme (FIM), représentant respectivement les constructeurs, les motards et les sportifs pour couvrir l'ensemble du secteur.
La filière ne relâche pas la pression et poursuit son travail de sensibilisation des parlementaires européens alors que l'ACEM et la FIM ont tenu à Bruxelles un événement commun pour présenter leur objectif d'amélioration de la mobilité aux dirigeants des institutions de l'Union Européenne.
Michele Colaninno, président de l'ACEM et PDG de Piaggio et Jorge Viegas, président de la FIM, ont pu mettre en avant la contribution des motos et des scooters pour atteindre les objectifs de mobilité fixés par l'UE avec notamment le concours des représentants de la Commission européenne et du Parlement, Magda Kopczyzska et Bernd Lange.
Avant que les discussions politiques et législatives reprennent, l'ACEM et la FIM ont pu présenter la feuille de route du secteur moto qui s'articule autour de la sécurité routière, la durabilité, la compétitivité industrielle, la recherche et l'innovation, mais aussi le sport et le tourisme.
Le besoin d'une prise en compte de la moto pour l'établissement des politiques de sécurité routière et les possibilités offertes par les 2/3-roues en termes de mobilité urbaine et péri-urbaine ont été largement mis en avant. Le sport moto a été eu l'occasion d'être évoqué en rappelant son rôle dans l'innovation du secteur, mais aussi l'impact de ce dernier sur le tourisme et les économies locales.
Michele Colaninno, président de l'ACEM :
Rouler ensemble pour l’Europe, c’est aussi innover. L’industrie moto est déterminée à continuer de développer des véhicules de mobilité et de loisirs innovants, mais nous avons besoin de politiques réalistes pour inclure pleinement ces véhicules dans la mobilité du futur. La compétitivité doit être au cœur du prochain mandat politique européen pour aider les constructeurs à s’adapter aux futures législations tout en continuant à promouvoir la croissance et à créer des emplois qualifiés.
Jorge Viegas, président de la FIM :
Depuis 120 ans, la FIM est à l'avant-garde du développement et de l'amélioration de la moto et il est bon de pouvoir le montrer aux membres du Parlement européen et de la Commission européenne. Il était également important de souligner que le sport de moto n'est pas seulement un outil de marketing ou de recherche, mais aussi une activité culturelle et économique importante qui soutient l'hôtellerie, le tourisme et les économies rurales. Ce message a été clair et nous espérons que les hommes politiques comprendront la nécessité de protéger et d'encourager cette activité à l'avenir.
Commentaires
Comme alternative à la voiture, le 2RM et particulièrement le scooter est champion des agglomérations où il limite les embouteillages sans conteste. En ville intra-muros et pour des trajets jusqu'à 10km, il est détrôné par le vélo électrique bien plus rapide et efficace dans les villes où le réseau cyclable est répandu et plus direct que celui des véhicules motorisés.
19-09-2024 14:00Que la filière mette en avant l'aspect de la moto comme moyen de locomotion utile plutôt que récréatif me semble en contradiction avec les modèles qui sortent et qui offrent de moins en moins d'aspects pratiques et semblent destinés à un usage purement récréatif. Le risque est que le 2RM soit réduit par les politiques à des modèles électriques, principalement des scooters de petites et moyennes cylindrées. Comme il n'est pas utile de donner le bâton...
C'est évident que cela va être la préoccupation de l’Europe dans les temps à venir bien entendu après la crise automobile, de l'agriculture, de la guerre en Ukraine, des migrants, de la valeur de l'Euro, de la dette des états.
19-09-2024 19:39A mon avis il va encore se passer quelque temps.
Il serait temps de faire un peu de lobbying. Entre le CT obligatoire alors qu'il est inutile, les interdictions camouflées en ville (Paris est devenu un enfer, à la fois pour se garer et pour circuler, super dangereux avec des trucs en béton partout, c'est même fait exprès), les limitations sur les inter-files, on se fait tondre de tous les côtés, et les gens finissent à croire à la propagande du lobby vélo qui essaie d'éliminer un concurrent plus rapide. Si ça continue la moto sera une occupation de rural uniquement. Autant dire adieu à la filière.
20-09-2024 01:26HugoParis c'est déjà une préoccupation de rural soucieux de la détresse de nos frères Parisiens.
20-09-2024 14:53j'organise une manifestation à trois le 5 octobre dans mon village pour lutter contre cette discrimination intolérable envers les motards des villes.
Venez nombreux!