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Une voiture volante en kit et sans permis
Jetson annonce les livraisons de son VTOL One pour 2023
Un engin volant à 83.000 € offrant 20 minutes d'autonomie
Si les véhicules volants ont longtemps fait partie des oeuvres de science-fiction, leur développement s'est concrétisé depuis une dizaine d'années avec la multiplication de projets en tout genre, de la moto volante au taxi drone en passant par la voiture capable de rouler et voler.
Seulement voilà, la réalité n'est pas aussi simple et aujourd'hui il n'existe pas de réelle solution accessible. Du moins pour le moment, car cela pourrait bien changer à court terme (même si la législation risque de compliquer l'utilisation de ces engins).
Jetson, une start-up suédoise, avait déjà présenté en 2018 un prototype fonctionnel de véhicule électrique à décollage vertical (eVTOL) répondant au nom de One. Après avoir peaufiné et terminé le développement de son engin, la marque a ouvert les précommandes en octobre dernier et a déjà bouclé ces dernières avec une centaine de machines réservées pour une livraison en 2023.
Reposant sur quatre rotors délivrant une puissance totale de 88 kW, ce VTOL monoplace serait capable d'atteindre les 102 km/h (vitesse bridée électroniquement). Surtout, cet engin poids plume d'à peine 86 kg, ne nécessite pas de permis spécifique pour être piloté.
En revanche, s'il permet de monter jusqu'à 450 m d'altitude environ, le Jetson One n'offre que 20 minutes d'autonomie.
Cerise sur le gâteau, c'est à l'acheteur de finir l'assemblage de son appareil. En effet, la marque annonce que le One est livré "partiellement monté", mais que l'assemblage final ne requiert pas d'outillage spécifique et ne prend que quelques heures. Bien sûr, pour ça il faudra déjà avoir déboursé les quelques 83.000 euros (92.000 $) nécessaires pour ce VTOL.
Commentaires
Techniquement, je n'ai guère d'idée sur la viabilité de l'engin. Même si 86 kilos pour l'engin me semble « un peu » optimiste.
02-02-2022 11:03La structure en composite peut être légère (c'est à-peu-près le poids de la structure centrale d'une McLaren de route). Je m'interroge néanmoins sur le poids des moteurs électriques et des batteries qui généralement pèsent l'un comme l'autre très lourd.
Parce que rien que pour la sustentation de 181 kilos par 4 moteurs électrique pendant 20 minutes me semblent demander une belle capacité de batteries, l'engin ne semblant pas offrir la moindre sustentation aérodynamique. Restera alors à assurer la propulsion.
La liste des clients est impressionnante.
On comprend qu'il y en ait beaucoup aux Etats-Unis où la légilsation est très libérale sur la construction amateur (classification « Experimental »). D'où probablment la décision de produire l'engin en kit, les USA étant le premier marché d'aviaiton générale.
En revanche, lorsque je vois que des clients suisses ont commandé l'engin, je deviens extrêmement dubitatif. Il suffit de savoir le régime que les autorités locales réservent aux ultralégers et autres construction amateur pour se demander si ces clients ont fait un achat réfléchi.
Bref, je demande à voir un peu plus loin que le simple démonstrateur.
Car ces dernières années voir décennies) ont donné lieu à nombre de projets techniquement alléchants, qui généralement se crashaient (terme choisi à dessein) lors du passage au réel.
Avec 4 moteurs, ne sort-on pas de la catégorie ULM (monomoteur) ?
02-02-2022 11:49[www.legifrance.gouv.fr]
"une voiture"...
02-02-2022 13:31Je me suis arrêter là.
Dès les premiers incidents, ça va légiférer dare dare.
02-02-2022 14:57Je suis même étonné que ça puisse être sans licence, et seulement soumis aux même règles que les drones tant les risques sont plus grands…
Aucun intérêt. Obtenir des autorisations de vol sera une galère sans nom. Quant au risque de faire voler des gugus sans licence… bref 83K¤ pour nib.
03-02-2022 06:02=>CHARLIE41
04-02-2022 00:50La notion Ulm chez nous et dans bien d'autres pays n'est pas liée au nombre de moteurs.
Un des premiers multimoteurs ultra léger (avant la création de la catégorie) fut le "Cri-cri" du français Michel Colomban. Il était motorisé (en 1973) par deux moteurs de grosse tronçonneuses... (aujourd'hui des 90cc). Et il atteint 220 km/h en vitesse max !
Pour la catégorie ULM, c'est souvent la puissance totale qui est limitée.
Quand aux catégories "expérimental" (USA) pour les constructions amateur ou en kit (ce que semble viser le constructeur), il n'y a guère de limite de puissance.