Manifestation pour la circulation inter-files des motos

Pour une légalisation de la pratique de la circulation interfiles au niveau national

Rassemblement national pour la CIF le samedi 20 février

Le 31 janvier dernier, l'expérimentation de la circulation inter-files des deux-roues motorisés a officiellement pris fin. Face à un bilan mitigé, la Délégation à la Sécurité Routière a alors indiqué que la pratique ne serait pas généralisée, mais s'est dite réfléchir à la mise en place d'une nouvelle expérimentation élargie à de nouvelles zones géographiques avec des règles de circulation adaptées.

En attendant, la situation redevient la même qu'avant le lancement de l'expérimentation en 2016. C'est à dire avec une pratique qui n'est ni interdite ni autorisée par le Code de la Route et qui échappe donc à la réglementation, mais qui peut tout de même conduire les motards et scootéristes à être verbalisés et écoper de PV.

Face au flou de cette situation, la Fédération Française des Motards en Colère a décidé d'organiser une manifestation nationale samedi prochain en faveur de la légalisation de la circulation inter-files des deux-roues motorisés.

"Si la FFMC se félicite de constater que la direction de la sécurité routière souhaite entériner cette pratique par le biais d’une nouvelle expérimentation, elle déplore que la communication sur la fin de l’expérimentation laisse pour le moins planer un doute sur ce sujet. Surtout, la FFMC estime que l’expérience a concrètement porté ses fruits et l’a prouvé ! L’étude a démontré que le respect des règles était une condition fondamentale d’une CIF efficace et sûre, la FFMC souhaiterait une extension à l’ensemble du territoire français, ce qui permettrait des relais efficaces de la formation-information-communication sur le sujet, sans qu’il soit besoin de s’interroger sur le fait d’être ou non dans une zone concernée par l’expérimentation pour en acquérir les bonnes pratiques."

Pour l'association, la pratique devrait déjà être légalisée puisqu'elle permet de réduire la congestion, comme l'avait démontré l'Université de Louvain dans une étude, tout en améliorant la sécurité des motards.

C'est d'ailleurs sur ce point que la FFMC insiste. Là où le rapport du CEREMA conclut que l'étude n'apporte pas de résultats tranchés, les motards en colère assurent que le manque de chiffres est en corrélation directe avec le faible nombre d'accidents. Les zones d'expérimentation des Bouches-du-Rhône ont ainsi connu 23 accidents l'an dernier, soit moins de 1 % de l'accidentalité du département. De même, le périphérique parisien où la circulation inter-files est pratiquée quotidiennement depuis des années est présentée par la sécurité routière comme un axe peu accidentogène.

Il faudra se rapprocher de son antenne locale pour les détails des différents rassemblements pour la manifestation du samedi 20 février.

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