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Paris : 200.000 € d'impayés de fourrière pour les trottinettes
Un contentieux entre l'opérateur Lime et l'exploitant de la fourrière
Face à la recrudescence de trottinettes électriques en libre service et aux comportements inadaptés de leurs utilisateurs occasionnels, plusieurs villes ont pris des mesures pour réduire leur impact négatif dans l'espace urbain en attendant qu'un cadre réglementaire soit mis en place.
A Paris, où l'on attend toujours que le projet de Loi LOM soit validé, la municipalité a été une des premières à dégainer en interdisant la circulation sur les trottoirs et en procédant à l'enlèvement des trottinettes mal stationnées. Depuis le début de l'année, les agents de la municipalité ont ainsi mis en fourrière plus de 2.000 engins stationnés de manière gênante ou anarchique.
Pour les opérateurs, ces enlèvements ne sont pas sans conséquence puisque ceux-ci se voient adresser une amende de 35 € accompagnée de 49 € de frais de mise en fourrière puis doivent régler 10 € de frais chaque jour.
Le Canard Enchaîné a dévoilé ce mercredi les chiffres de ces enlèvements et mis en avant le fait que les deux leaders Lime et Bird n'étaient pas vraiment attentifs à ce point. Si en moyenne les opérateurs attendent 13 jours pour récupérer leurs engins, ce délai atteint 22 jours pour Bird et plus encore pour Lime. Chez ce dernier, ce sont ainsi plus de 200 machines qui seraient en attente depuis plusieurs mois.
L'opérateur des trottinettes vertes et blanches s'est défendu dans les colonnes du Parisien en expliquant qu'il cherchait toujours à faire au plus vite et que cela lui coûtait en moyenne 159 € pour chaque trottinette, avec déjà 118.500 € dépensés rien qu'à cet effet. Seulement voilà, les 206 trottinettes laissées à la fourrière et pour lesquelles l'exploitant réclame aujourd'hui 197.864 € font l'objet d'un contentieux, car Lime n'aurait été prévenu que plusieurs semaines après leur enlèvement.
L'enlèvement des EDP ne semble pas avoir totalement réglé les problèmes de stationnement et c'est maintenant le Ministre de l'Intérieur qui critique le choix de la Mairie en la matière... Décidément, la loi LOM n'aura jamais été autant attendue.
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