Radars : 864 millions de recettes en 2018
L'Etat double sa part dans le cadre du désendettement
Moins d'argent reversé pour l'amélioration de la sécurité routière
Après avoir présenté le bilan des verbalisations, des retraits de points et des annulations de permis pour 2018, la Sécurité Routière met aujourd'hui en avant les recettes liées aux radars automatiques et, pour la troisième année consécutive, l'attribution de celles-ci.
Nette baisse des recettes
Pour la première fois depuis 2013, les recettes liées aux radars automatiques ont connu une importante baisse en passant de 1,013 milliards d'euros à "seulement" 864,4 millions d'euros, soit moins que les 920 millions de 2016. Une baisse qui s'explique notamment par les dégradations rencontrées sur le dernier trimestre.
Sur ces 864,4 millions, 682,7 millions d'euros sont issus d'amendes forfaitaires et 181,7 millions d'amendes majorées. Les amendes de stationnement et contraventions émises par les forces de l'ordre ont de leur côté représenté 886,5 millions d'euros. Là aussi, les affectations des forces de l'ordre à encadrer les manifestations de fin d'année ont joué un rôle puisque les recettes sont en nette baisse par rapport aux 965 millions de 2017.
La répartition des recettes des radars automatiques est quant à elle développée dans un rapport de 57 pages remis aux assemblées parlementaires en annexe du projet de loi de finances de 2020.
Moins pour la sécurité, plus pour le désendettement
Outre l'importante baisse de recettes, on constate surtout que leur attribution sert de moins en moins aux dépenses de la sécurité routière. Il faut dire que pour compenser la dépénalisation du stationnement payant entrée en vigueur début 2018, l'Etat a ainsi doublé sa part dans le cadre de son désendettement. De 75 millions en 2016 à 89 millions en 2017, la part dédiée au désendettement de l'Etat atteint ainsi 180,4 millions en 2018, ce qui représente 20,9 % du total des recettes.
Le gouvernement souhaite malgré tout atténuer ce chiffre en précisant que les investissements en matière de sécurité routière atteignent cette année 3,7 milliards et que ses dépenses sur ce poste en 2018 ont augmenté de 88,7 millions.
Forcément, les redistributions liées directement à la sécurité routière sont en nette diminution en 2018. L'AFTIF a ainsi reçu 243,1 millions contre 405 l'an dernier, les collectivités territoriales 171,3 millions contre 270. Seule la DSR ne connait pas le même sort en récupérant 20 millions de plus que l'an dernier avec un total de 269,6 millions d'euros. Cette somme est de son côté destinée à déployer et réparer les radars automatiques.
Commentaires
Verbalisations, retraits de points et des annulations de permis, c'est ce que certain ici appelle aussi "la sécurité routière" pour notre bien à tous, bien sur Mais voilà, radars cassés, plus de tunes, donc attendez vous à avoir des routes de plus en plus mauvaises, résultat, soyez plus prudent, roulez moins vite, plus de verbalisations, moins d'argent dans les caisses, et route encore plus mauvaises, et...et...et , bon décidé j’achète une bécane de cross.
14-10-2019 14:35Je trouve ce genre d'annonce obscène.
14-10-2019 18:15Comment peut on annoncer de tels chiffres comme un bénéfice d'entreprise alors qu'il devrait être uniquement question de sécurité.
Et de plus faire porter aux gilets jaunes la responsabilité de tous les maux de la France....Aucun scrupule, aucune fierté.
Une honte.
PARCE QUE C'EST NOTRE PROJEEET !!!!! 14-10-2019 19:56
Ah, c'est ça que j'avais pas compris! 14-10-2019 22:46
C'est pas mon projet ... mais j'ai participé ....
14-10-2019 23:31