Energie : fin du leadership pétrolier pour 2040
... mais pas de baisse de la production envisagée par BP
Le pétrolier estime que les émissions de CO2 progresseront de 10% d'ici 2040
Le pétrolier BP vient de présenter ses perspectives sur le marché de l'énergie d'ici 2040 et prévoit d'importantes mutations, notamment avec la fin du pétrole... précisions...
La société britannique estime ainsi que dans les 25 prochaines années les sources d'énergie vont se diversifier, comme le précise Spencer Dale, le responsable de l'économie au sein du groupe :
Nous assistons à une concurrence croissante entre les différentes sources d'énergies, alimentée par des approvisionnements énergétiques abondants et des améliorations continues de l'efficacité énergétique. Alors que le monde apprend à faire plus avec moins, la demande d'énergie sera satisfaite par le mix le plus diversifié que nous ayons jamais vu.
D'ici 2040, le pétrole, le gaz, le charbon et les énergies non-fossiles représenteront chacun environ un quart de l'énergie mondiale. Plus de 40% de l'augmentation globale de la demande en énergie sera satisfaite par les énergies renouvelables.
Le groupe pétrolier rejoint ainsi les analyses de l'International Energy Agency ou d'autres groupes, mais diverge en ce qui concerne la progression des énergies renouvelables. BP a ainsi revu ses ambitions à la hausse sur ce point dans le cadre du développement des parcs de véhicules électriques.
Dans ce contexte, le pétrole ne représenterait plus que 30% de l'énergie utilisée d'ici 2030 quant la part de ce dernier atteignait les 50% en 1970. Pour autant, BP table également sur une poursuite de la hausse des émissions de CO2 (+10% d'ici 2040) car, si la part du pétrole baisse, sa production ne devrait pas ralentir. Le pétrolier n'envisage pas de rupture technologique et ne voit pas dans les énergies renouvelables qu'une manière de répondre à la hausse de la consommation énergétique mondiale.
Un positionnement qui ne plait forcément pas aux écologistes, notamment à l'ONG Oil Change International qui regrette que BP sous-estime volontairement l'essor des énergies renouvelables et l'échec de la lutte contre les changements climatiques, préférant rester solidement ancré sur la consommation des énergies fossiles.
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