Concours de style Motors & Soul : et le gagnant est...

Une ancienne plus que neuve ou une prépa de folie ? Qui a gagné ?

12 participants se soumettent au jury au Château de Gamblais.

Qu'est ce qui marque le plus les esprits esthètes ? (celui a dit "esthète de noeud" prend un taquet). Pour en décider, le festival Motors & Soul a tenu sa cinquième édition dans le cadre somptueux du Château de Gamblais (78) et un jury composé de membres éminents (parmi lesquels un permanent de l'équipe du Repaire des Motards Point Com) a auditionné une douzaine de candidats ; la note globale dépendait de la rareté de la machine (sur 20 points), de l'état de sa restauration ou de sa préparation (sur 20 points), du style global de l'équipage (sur 30 points) et du style du pilote (sur 30 points). Il s'agissait d'un concours bon enfant où chacun était invité à se présenter !

On rappellera que Motors and Soul, est un événement unique qui, dans un cadre enchanteur, mêle amateurs d'autos et de motos de caractère, avec un mix sans chapelles ou des fans de GSX-R air cooled pactisent avec des proprios de choppers, sous le regard complice d'adorateurs de scramblers-a-selle-marron-et-pot-à-bande-thermique. Le tout avec des food trucks, des tatoueurs et de la bonne musique live. Bref, avant que l'automne ne nous glace de ses frimas, voici une bonne occasion d'aller prendre l'air.

Voici donc quelques machines qui ont défilé ; en fin d'article, vous trouverez le palmarès.

Un bitza

Un moteur de Yamaha XT 600, un réservoir de Honda CB (mais rouillé), des compteurs de Kawasaki, une finition à la truelle avec des fils qui dépassent. Le propriétaire de ce bel engin a essayé d'embrouiller le jury quant à la frontière entre le génie et la supercherie. Ça n'a pas marché, hélas.

Des XJR

Ça impressionne toujours, une XJR 1300 : moteur imposant comme une cathédrale, puissance suggérée et capacité à proposer des évolutions sur le thème du café racer bien couillu. Deux machines ont concouru et ont impressionné le jury.

Une belle Norton

Quoi de plus magique qu'une Norton Commando, qui démarre au quart de tour et qui est dans un état plus que neuf. Hélas, elle affrontait une solide concurrence !

Une CX 500

Arborant un solide message : le léopard meurt avec ses tâches, sous entendu qu'une CX 500, pour être un laideron, n'en mérite pas moins du respect, voici donc cette ancienne monture préférée des coursiers, avec une peinture noire matte et une selle en cuir rouge. Une finition moyenne la prive des places d'honneur.

Le prix du public

Le public pouvait voter grâce à une application. Il a été sensible a ce beau side Matchless de 1939, motorisé par un 1000 V2 et qui a en plus une belle histoire car il a déjà été restauré deux fois par son propriétaire, ayant été sérieusement endommagé suite à un accident il y a quelques années.

Le coup de coeur du jury

Certes, on peut y voir une belle influence de ce que fait Shinya Kimura, pape des hipsters. Mais cette Suzuki GS 500 E a été éloignée de la casse par une jeune femme, Cécilia, basée à Maison Alfort (94) et qui a créé sa structure, Sharp Motors. Tout est fait à la main. La positon de conduite est infernale et rien que pour cela, tous nos encouragements ! Et elle a gagné le droit d'avoir sa moto exposée au prochain Mondial de Paris.

Le troisième prix

Un side car Indian de 1946, dans un état absolument rutilant et il méritait une belle place, forcément. Certains membres du jury lui ont toutefois reproché de ne pas avoir l'alter égo du pilote dans le side, avec la tenue d'époque, Et oui, ça se joue dans les détails !

Concours de style Motors & Soul : et le gagnant est...3ème prix pour le side Indian

Le second prix

Un couple de Harleyistes, madame sur une Softail du début des années 90, Monsieur sur une rutilante Electra Glide 1200 de 1977, tous les deux déguisés en rockers. Imparable.

Le premier prix

Cette Triumph Bonneville possède un carénage streamliner (qui pèse une quarantaine de kilos et qui est infernal à installer et à régler) et des valises latérales dont le couvercle est conçu dans un garde-boue de la machine d'origine. C'est à ce niveau de détail, sans parler de la tenue sans fautes de son propriétaire, que l'on reconnaît un vrai vainqueur !