Et si on rouvrait les berges parisiennes à la circulation ?
Un projet porté par la région Île-de-France
Deux scénarios alternatifs sont proposés
Des mois après l'application de la mesure, la fermeture des berges parisiennes continue d'animer les débats, notamment au niveau de l'Île-de-France, où les engorgements ont des répercutions jusqu'en banlieue. Valérie Pecresse, présidente de la région déclarait dernièrement en assemblée "vouloir sortir de la crispation et proposer des solutions". Dans le quatrième rapport du comité régional d'évaluation de suivi des impacts de la fermeture des voies sur berge, une analyse réalisée en décembre et janvier pointe du doigt le manque d'effet de la mesure. Aucune amélioration n'aurait été constatée depuis le début de l'expérimentation il y a maintenant 6 mois. Bien au contraire.
Pire encore selon le rapport, les conditions de circulations se sont dégradées et les concentrations de polluants seraient supérieures à la normale. La région a alors décidé de soumettre deux scénarios alternatifs, élaborés par l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Île-de-France. Critiquant le manque de résultat d'un côté, Valérie Pecresse n'a pas souhaité remettre en cause la décision de favoriser les piétons sur les berges :
On ne remet pas en cause la légitimité de la piétonisation. Néanmoins, la décision a été prise de manière brutale sans penser aux conséquences pour les Franciliens. C’est pourquoi nous voulons aboutir à une situation de compromis afin d’accompagner les changements de comportement. Nous nous inscrivons dans une démarche d’écologie incitative, non pas d’écologie punitive.
Deux scénarios alternatifs de piétonisation
Les deux scénarios proposés prévoient d'ouvrir une voie à la circulation sur les quais bas, une voie qui existe déjà dans le projet actuellement testé par la mairie de Paris, selon Valérie Pecresse, réservée aux véhicules de secours.
- Le scénario 1 propose de créer 3 voies à 30 km/h sur les quais hauts, une seule voie sur le quai bas à 30 km/h, avec la possibilité pour les véhicules de circuler entre les 2 quais. Une voie est réservée à un bus électrique sur les quais hauts et des pistes cyclables sont aménagées en haut et en bas.
- Le scénario 2 propose de créer 2 voies de circulation à 30 km/h sur les quais hauts, une seule voie à 50 km/h sur le quai bas, sans possibilité de circuler entre les 2 quais. Comme pour la première solution proposée, une voie est réservée à un bus électrique sur les quais hauts et des pistes cyclables sont aménagées en haut et en bas.
Commentaires
Quand on voit comment sont respectées les zones 30 et zones aménagées pour les piétons et cyclistes, on ne peut que se marrer doucement.
22-03-2017 13:31tom4
"Pire encore selon le rapport, les conditions de circulations se sont dégradées et les concentrations de polluants seraient supérieures à la normale."
22-03-2017 14:076 mois pour s'en rendre compte. Hihihi
Pour faire de l'écologie incitative et non punitive il serait peut être opportun de laisser des aires de stationnement gratuit en périphérie juste à côté des gares.
Soyons fous. Et une vraie offre de transport en commun fiable pratique. ... ça s'améliore mais aujourd'hui c'est po encore la meilleure alternative.
n'oublions pas que le "rapport" est fourni par Pecresse, donc bon, j'ai comme un doute.
22-03-2017 17:36tom4
Ben c'est simple, les aires de stationnement gratuits ça enlèverait du pain de la bouche de Vinci et consorts, donc on oublie, et les transports fiables et pratiques, ça demande des travaux pharaoniques, donc longs et chers.
Ca, par contre, ça peut venir dans quelques décennies. 22-03-2017 20:32
uhm, très franchement, vu de Nantes, les TEC parisiens, c'était quand même pas mal
22-03-2017 22:09tom4
Les rapports dictatoriaux de la mairie de Paris sont tout aussi discutables (et mis en cause... voire désavoué) que ceux de Pécresse...
23-03-2017 11:55