EBR fait (encore) faillite

Le constructeur met la clé sous la porte pour la 3e fois

Le manque de concessionnaires et les faibles ventes mettent fin à l'aventure

Les créations et disparitions de marques motos vont et viennent au gré des années, mais il y en a certaines qui ne font désormais plus parler d'elle que par les annonces de rachat et dépôts de bilan successifs. C'est encore et toujours le cas de EBR (Erik Buell Racing) qui vient d'annoncer à nouveau la fin de ses activités.

Reconstruite sur les cendres de Buell après l'arrêt des activités par Harley-Davidson, alors propriétaire, le constructeur EBR avait lancé deux modèles autour de son bicylindre de 1190 cm3 et s'installait peu à peu sur les marchés internationaux avant de mettre la clé sous la porte au printemps 2015 avec une ardoise de 20 millions de dollars.

A la fin de l'été, Bruce Belfer et Atlantic Metals Group LLC annonçaient le rachat de l'ensemble des actifs de la société. L'espoir d'un véritable retour s'entretenait encore à l'automne dernier lorsque la marque présentait une 1190 Black Lightning. Mais l'espoir aura été de courte durée et, moins de deux ans après sa dernière faillite, le constructeur américain annonce à nouveau la fin de ses activités.

La décision fut difficile pour EBR puisqu'elle repose uniquement sur la croissance future d'EBR. Cette décision s'est basée sur les importants vents contraires qu'EBR a rencontrés lors de la signature de nouveaux concessionnaires, qui sont la clé pour assurer les ventes et la croissance d'une entreprise. En outre, EBR a réalisé une production limitée en 2016 et 2017 qui était inférieure aux objectifs. La combinaison de ces faibles ventes et les annonces de fermetures d'autres grands constructeurs ou encore la réduction de la production n'ont fait qu'amplifier les défis auxquels EBR faisait face.

On connait toutefois la ténacité d'Erik Buell et on se dit qu'un troisième come-back est toujours envisageable.