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Crobard : Hulot veut la fin du moteur thermique

Le Plan Climat prévoit la fin de la commercialisation de moteurs diesels et essence d'ici 2040

Depuis le début du quinquennat de Emmanuel Macron, tout le monde attend les premières mesures concrètes de la part du gouvernement. Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire a dessiné les premiers contours d'un plan climat, qui doit selon ses termes "viser la neutralité carbone à l’horizon 2050". Dans la continuité de l'accord de Paris, le nouveau ministre veut privilégier les énergies renouvelables. Le moteur thermique devrait en faire les frais, avec une annonce forte : "fin de la vente des voitures essence ou diesel en 2040".

Dans un même temps, des primes seront versées aux ménages les plus modestes pour remplacer leurs véhicules et tenter, petit à petit, de faire sortir le moteur thermique des routes, après l'arrêt de sa commercialisation. Reste à savoir si ce plan est réaliste.

Crobard : Hulot veut la fin du moteur thermique

Il est inutile de nier l'impact des moteurs diesel et essence sur le climat. En France, les véhicules particuliers, selon les chiffres du Citepa de juin 2016, représentent 53,2% des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports (54,4% en ajoutant les deux-roues). Au niveau Européen, le rapport sur les chiffres clés du climat - 2017 produit par le ministère de la transition écologique estime le total des émissions tous transports confondus à 26% des émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie. Seule la production d'énergie elle-même émet plus, avec 37% des émissions totales.

Avec ce constat, il peut sembler logique de réduire la production d'énergies fossiles et en même temps l'utilisation des moteurs à explosion. La France n'est d'ailleurs pas la seule à aller dans ce sens. Récemment, l'Allemagne a déclaré vouloir faire en sorte que 100% de ses voitures vendues en 2030 soient électriques. La question est de savoir si les constructeurs vont accepter de se plier à ces conditions, ou à l'inverse tenter de repousser toujours plus ce passage intégral à l'électricité.

Le plan climat, aussi ambitieux soit-il, comporte quelques zones d'ombres. Nicolas Hulot souhaite en effet faire du moteur électrique le moteur de tous les véhicules de demain, en fermant d'un côté les centrales à charbon et 17 centrales nucléaires. Le ministre a déclaré vouloir réduire à 50% la part de l'atome dans la production électrique. Elle frôle aujourd'hui les 80% de la production en France, selon les chiffres de RTE.

Or, qui dit plus de véhicules électriques, dit un parc de production toujours plus performant. Pourtant, même avec un tel chiffre de 80% de production électrique, le parc nucléaire français a montré ses limites, notamment en hiver, avec des craintes de pénurie, clairement annoncées par RTE en janvier. Le problème du gouvernement va désormais être de trouver une production électrique de remplacement suffisamment rentable pour éviter de se retrouver dans le noir. Dans le cas contraire, le plan climat risque de se retrouver... en panne !

Et vous, la fin du moteur thermique, vous y croyez ?

Plus d'infos sur les dessins de presse

Commentaires

waboo

La seule réponse objective au problème globale de crise climatique me parait être la décroissance générale.

Un retour en arrière "contrôlé".

De notre façon de vivre, notamment pour les sociétés les plus avancées. La bouffe, la dépense d'énergie... etc.

De la démographie surtout : 7 milliards d'humains, c'est au moins deux de trop pour l'avenir de la planète. Alors 9...! A moins de retourner à l'âge de pierre.

Bref, c'est pas réjouissant. Surtout pour les générations avenir qui épongeront la gabegie passée et actuelle.

10-07-2017 22:40 
Aphilas

Entièrement d'accord.

A quoi bon continuer à avoir une population qui augmente alors qu'il n'y a pas de travail pour tout le monde, que les ressources sont limitées et que nous sommes en train de détruire notre écosystème...?

Ca ne fait aucun sens... A part pour coute que coute essayer de faire durer le système actuel le plus longtemps possible.

11-07-2017 07:27 
MotoMotoVroumVroum

Citation
Aphilas
Entièrement d'accord.

A quoi bon continuer à avoir une population qui augmente alors qu'il n'y a pas de travail pour tout le monde, que les ressources sont limitées et que nous sommes en train de détruire notre écosystème...?

Ca ne fait aucun sens... A part pour coute que coute essayer de faire durer le système actuel le plus longtemps possible.

Entièrement d'accord aussi.

Ça m'a juste fait tiqué de lire « il n'y a pas de travail pour tout le monde ». Stricto sensus ce n'est pas vrai. En revanche, on peut dire qu'il n'y a pas de travail *à temps plein* pour tout le monde. La vrai question c'est celle du partage des richesses.

Pour entretenir une société de 100 personnes, il faut fournir une certaine quantité de travail, disons 1000 heures. Là on a le choix :

- Soit on prend 10 personnes, on les fait travailler 100 heures chacune en les payant le minimum, on appelle les autres des chômeurs, on les laisse dans la misère (ils vivent en fait avec de l'argent prélevé sur le salaire des autres), et on enrichit d'une manière farfelue une minorité.

- Soit on prend ces 100 personnes, elles travaillent une heure chacune, ses 100 personnes se partagent le fruit de leur travail. Et plus de chômeurs, et plus de personnes ridiculement riche.

Une solution intermédiaire serait juste de laisser un fort taux de chômage miséreux, mais de supprimer les parasite qui accaparent les richesses. Là, il y aurait deux classes, une miséreuse, et une aisée. Ça ferait des étincelles.


Il y a 10000 ans, un homme devait consacrer le plus clair de son temps à assurer sa subsistance.
Aujourd'hui, un seul homme avec une machine peut abattre en 1h un travail qu'il fallait des dizaines voir des centaines d'heures auparavant.
La quantité de travail à fournir pour entretenir un homme a peu changé… Ce qui a changé, c'est le temps humain nécessaire à le fournir.

Dit autrement, quand l'humanité se dote d'une machine qui multiplie par 10 la productivité d'un homme, et bien, naturellement, si l'on veut garder constante la quantité de travail fournie, il faut qu'il travaille 10 fois moins. (Ou bien, que 10 fois moins d'hommes travaillent autant, c'est la solution qui a été choisie).

11-07-2017 15:48 
TOM

Oui "pas de travail pour tout le monde" c'est un résumé complètement faux.

Ca voudrait dire que toutes les routes sont en parfait état, les haies taillées, les immeubles tous repeints, etc....

Quand tu es propriétaire d'une maison par exemple, tu sais que tu aurais du travail pour 4 personnes pour qu'elle soit en parfait état tout le temps.

Ce qu'il n'y a pas pour tout le monde, ce n'est pas le travail, c'est simplement les moyens de le payer.

Dans ma société, je suis prêt à embaucher 2 balayeurs, 2 peintres, 2 serruriers à temps complet si je dégage assez de benef pour les financer, hors on sait bien que c'est impossible puisque une bonne partie de ces benefs (quand il y en a ) nous est piqué par l'Etat.

Si encore c'était pour le restituer en service au peuple, ce ne serait pas grave, mais souvent, c'est juste pour faire des meetings, des congrès pharaoniques, des déplacements dispendieux et inutiles, des salaires de parlementaires (et leurs attachés bidons) dont ils devraient avoir honte.

Le travail ne manque pas et ne manquera jamais, il y en aura même toujours plus que les hommes pourront en faire, mais c'est les moyens financiers pour le faire faire qui manque.

S'il n'y avait pas de boulot pour tout le monde, on aurait jamais besoins de bénévoles, hors......

applaudissement

11-07-2017 16:05 
 

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