Crobard : 200 millions contre les bouchons

La région Ile de France propose des solutions pour fluidifier le trafic

Paris n'aime pas les automobiles. Paris n'aime pas les motos. Paris n'aime pas non plus les Franciliens.

Ce qui est fort dommageable puisque la capitale est nichée au coeur de l'Ile de France. Mais pour être certaine de mettre tout le monde dehors, la Mairie de Paris enchaine depuis des années les mesures pour décourager les Franciliens de s'y rendre.

Fermeture d'une partie des voies sur berges, réduction des limitations de vitesse sur le périphérique, interdiction d'accès aux véhicules d'avant 2000, fermeture du reste des voies sur berges, abaissement des vitesses intra-muros à 30 km/h... Pfiou, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo n'ont pas chaumé pour bouter les vils usagers hors de Lutèce à coup de mesures jugées comme allant à l'encontre de l'intérêt général (cf. les conclusions de la Commission d'Enquête Publique).

Mais voilà que l'envahisseur francilien fait son retour par le biais d'un "plan anti bouchon" présenté en grande pompe par Valérie Pécresse, la Présidente de la région. Reprise en main des réseaux routiers et autoroutiers, aménagement des bandes d'arrêt d'urgence, expérimentation des files de covoiturage, modulation des vitesses en fonction du trafic... La région prévoit d'investir pas moins de 200 millions d'euros pour mettre fin aux embouteillages qui grèvent en permanence l'accès à la capitale.

Action destinée à améliorer la mobilité ou les conditions de vie des riverains ? ou action politique ? Défense de l'écologie ou des électeurs pour récupérer des voix ?

Comme le disait le regretté Coluche :

Les hommes politiques, c'est comme les trous dans le gruyère : plus y a de gruyère, plus il y a de trous et malheureusement, plus il y a de trous, eh bien moins il y a de gruyère.

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