Décès d'Antoine Demoitié : les motards mis en cause
Un cycliste belge meurt en course
Les incidents entre motos et vélos se multiplient
Décidément, la Belgique vit actuellement des jours difficiles. Après les attentats, c'est un jeune coureur cycliste professionnel du nom d'Antoine Demoitié qui a trouvé la mort au cours d'une course disputée en Belgique, Gand-Wevelgem. Cette semi-classique de printemps est réputée pour ses petites routes et ses montées pavées. Au cours de l'édition 2016, qui s'est disputée le 27 mars, Antoine Demoitié a été victime d'une chute. Un des motards qui encadrait l'épreuve était juste derrière lui. Il a tenté de freiner, mais il est tombé sur le malheureux coureur.
L'équipe du coureur belge, Wanty-Groupe Gobert, ainsi que l'ensemble du peloton cycliste, ne rejette pas la faute sur le motard pris dans la chute. Ce dernier, fort d'une longue expérience d'encadrement des courses de vélo, n'a rien pu faire face au drame. En revanche, bon nombre d'acteurs du cyclisme international ont élevé la voix pour revendiquer un aménagement de la présence des motards sur les courses cyclistes
Des motards omniprésents dans le vélo
Actuellement, les courses professionnelles de vélos nécessitent le soutien de dizaines et de dizaines de motos support, depuis les motos d'assistance et de ravitaillement jusqu'à celles des cadreurs de la télévision. Il s'agit souvent d'imposantes BMW R 1200 GS Adventure équipées d'une antenne relais. Or la proximité avec le peloton des cyclistes provoque régulièrement des accidents.
Pour une réglementation des motos suiveuses
Le coureur breton Warren Barguil appelle dans les colonnes de notre confrère L'Equipe à la "limitation de vitesse des motos qui nous dépassent". Même son de cloche du côté du multiple vainqueur du Tour de France Alberto Contador : "il faut un contrôle des motos en course". Quant au coureur irlandais Dan Martin, il résume bien la difficulté de la cohabitation entre motos et vélos dans le contexte d'une compétition de haut niveau :
dépasser un peloton en descente et pendant les moments cruciaux, quand la vitesse est élevée et que les coureurs jouent des coudes, ce n'est pas prudent. Mais les motos sont une nécessité dans notre sport, pour la sécurité et les médias : c'est leur conduite en course qui a besoin de gouvernance.
Quant au coureur australien Michael Rogers, il a posté sur les réseau sociaux une photo d'une horde de motards déployé lors d'une course cycliste, témoignant ainsi de la complexité de la nécessaire cohabitation des motards avec les cyclistes.
Dans quelques jours aura lieu la célèbre course de Paris-Roubaix dans le Nord Pas de Calais, une autre épreuve sur laquelle les conditions difficiles attendent motards et cyclistes, en espérant ne plus revivre le drame de Gand-Wevelgem.
Commentaires
Salut
30-03-2016 14:58Je n'ai pas une grosse expérience des courses vélos, comme certains qui font ça depuis des années. Mais pour en avoir "escorté" quelques unes, je peux dire qu'il s'agit d'un "vrai" métier de motard.
Faut avoir les yeux partout : les concurents évidemment, qui eux, font leur course. Tu n'existes pas pour eux, ils sont la tête dans le guidon. A toi de t'adapter, de te demmerder.
La caravane. Là aussi y'a à dire. l'équipe technique sait ce qu'elle fait... mais y'a aussi ribambelle d'invités qui parfois doivent être recadrés.
la presse, ben eux aussi sont là pour faire leur job. Ils prennent des risques, doivent se faufiler, être devant, être derrière. Bref, ils sont toujours sur le fil.
Les motards qui souvent font les signaleurs aussi doivent doubler, attendre, remonter toute la courses, bref, eux aussi doivent tout faire et le faire vite car la course n'attend pas.
Pi...y'a les spectateurs et là, DANGER.
Donc moi je dirais que pour connaître le bordel ambiant d'une course de vélos, c'est étonnant qu'il n'y ait pas plus de drame.
Mais apparemment, dans le cas présent, le cycliste chûte devant le motard et là....y'a pas 36 solutions malheureusement.
Moi, j'ai un peu l'expérience pour l'avoir fait plusieurs années en moto d'ouverture, sur des trucs régionaux, c'est hyper dangereux.
30-03-2016 15:36Les cyclistes font le maxi pour prendre ton aspiration et quand ils la tiennent (ce qui est interdit) tu en vois deux ou trois jaillir d'on ne sait où pour lancer une échappée et t'obligent à accélérer comme un malade pour ne pas te faire percuter par l'arrière. C'est à toi à t'adapter, eux considèrent que tu n'existe pas.
Si tu combines ça avec des bagnoles suiveuses et un public qui joue au toréador tu peux avoir l'impression de jouer à la roulette russe.
Dans les descentes tu atteins des vitesses pas raisonnables et ça ressemble à des arsouilles entre potes avec des freinages à la limite.
C'est passionnant mais faut être au top de sa forme pour faire ça et pas le prendre à la légère.
Il faut savoir quand même que la plupart des motards qui font ça sont bénévoles et pas forcément des pilotes aguerris.
Si ça tente quelqu'un, n'oubliez pas de contracter une assurance spécifique en précisant que c'est une compétition, parce que un cas comme celui qui est évoqué ici, quand ça te tombe dessus et que tu as fait ça juste pour rendre service à un pote, sans te garantir auprés d'une bonne assurance...........Aie, Aie, Aie!
Tout à fait d'accord avec BIG !
30-03-2016 15:37Pour avoir été plusieurs fois dans la voiture d'un directeur sportif, je tire mon chapeau aux motards...
VVVV
Surtout que la plupart, enfin au moins dans les courses genre Tour de France, les gars qui conduisent les motos, c'est d'anciens coureurs cyclistes.
30-03-2016 20:40