Veni, vici, pas vici : débâcle française au Qatar
Les pilotes tricolores ont raté la reprise de la saison : courses anonymes, départs volés et chutes
Les hymnes italiens, suisse et espagnols ont retenti dans le désert
Qu'il était long, cet hiver ! Qu'ils étaient longs, ces 4 mois et demi qui nous ont séparés du dernier GP de Valence 2015 ! Qu'il était tenace, ce goût amer qui restait dans la bouche des fans, après le final épique de l'année 2015. Et que les adorateurs de vitesse pure étaient impatients de voir à nouveau les pilotes en découdre et repartir sur des bases saines !
Parmi tous les pilotes ayant les dents qui liment les vibreurs, nos prometteurs Frenchies promettaient de crever l'écran.
En Moto3, Fabio Quartararo, jeune prodige annoncé ayant eu du mal à confirmer en 2015 malgré quelques coups d'éclat en début de saison devait nous montrer l'étendue de son talent avec sa nouvelle équipe Leopard.
En Moto2, le champion du monde en titre Johann Zarco, que des rumeurs voient déjà chez Suzuki en MotoGP en 2017, n'a d'autre ambition que de décrocher un second titre d'affilée, ce qui serait une première dans cette catégorie.
Enfin, en MotoGP, Loris Baz sur sa nouvelle Ducati rêve en secret d'un finish dans les 10 premiers...
Las, les augures n'étaient pas bons pour nos pilotes et ce sont respectivement les hymnes italiens, suisse et espagnols qui ont retenti dans le désert quatari.
En Moto3, Quartararo a fait une course bien anonyme, en rétrogradant méthodiquement de la 4ème place sur la grille de départ à une 13ème place finale ; en Moto2, Johann Zarco vole le départ et entraîne avec lui de nombreux pilotes, mais la direction de course fait preuve d'un amateurisme hallucinant, n'appliquera pas les mêmes sanctions à tout le monde et Johann termine 12ème après un passage par la voie des stands.
En MotoGP, Loris Baz ira rapidement au tapis à mi-course.
Et au final, c'est celui dont on parlait le moins qui a fait le meilleur résultat : Jules Danilo signe une honnête 11ème place en Moto3. Peut-être avait-il moins de pression que les autres ou s'améliore sans faire de bruit.
Et pourtant, la critique est facile, mais l'art est difficile, parole de poireau. Vivement le prochain GP d'Argentine, dès le 3 avril, que l'on vibre à nouveau. Marseillaise ou pas.
En attendant, pariez pour le prochain podium MotoGP sur le Repaire.
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