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Stratégie Yamaha : interview Vincent Thommeret, directeur national, Yamaha France
Plus de 20 % de part de marché, boosté par de nombreuses nouveautés
"Yamaha est le n°1 historique français depuis 20 années consécutives"
Le Salon de la Moto Porte de Versailles nous a donné l'opportunité de passer 20 minutes en tête à tête avec Vincent Thommeret, directeur national de Yamaha France. L'occasion de faire le point sur l'actualité de la marque japonaise et sur ses projets.
Comment se porte Yamaha ?
"L'année est difficile car tous les marchés matures sont en berne, c'est lié à la croissance économique globale. Le début d'année a été un peu compliqué, mais on n'est pas dans la même dynamique que certains de nos voisins. Nous avons réussi à faire 2,5 % de croissance là où l'Espagne est à + 22 %, l'Italie + 9 % et la Grande-Bretagne à + 13 %. Ceci dit, nous avons profité du Salon pour fêter avec nos concessionnaires le fait que, pour la 20ème année consécutive, Yamaha est le numéro 1 français. Nous avons constaté que le marché du 50 cm3 décroche, mais que le marché du scooter 125 est de nouveau en hausse, un peu comme si l'impact au début néfaste de la formation obligatoire de 7 heures avait été digéré par le marché. Notre offre produit dynamique et le grande nombre de nouvelles motos que nous avons mis sur le marché nous permet de remonter à 20 % de part de marché en France. C'est le résultat du travail de tout notre réseau".
Vous ne vous positionnez plus comme un fabricant de moto mais comme un acteur de la mobilité...
"C'est exact, nous nous devons d'explorer toutes les directions. Vous savez comme moi que de plus en plus de grandes villes sont congestionnées et que nous devons aider les gens à accéder à de la mobilité individuelle. Ce qui est indéniable, c'est que le deux-roues constitue un gain de temps. On remarque qu'un grand nombre d'utilisateurs de nos scooters s'en servent aussi désormais le dimanche. En France, il y a 3 millions d'utilisateurs de deux-roues et 30 millions d'automobilistes. Notre potentiel de croissance est fort. C'est avec cette même démarche que nous avons développé notre robot Motobot V1, pour mieux comprendre tous les paramètres liés à la sécurité.
Et la MT-09 à trois roues, c'est dans la même démarche ?
"Cela, pour nous, c'est encore une étude. Ceci dit, la moto roule, on a des prototypes qui roulent au Japon et ils roulent même très bien. Mais il n'y a pas de projet à court terme sur cette machine. Avec elle, on ne cherche pas l'équivalence 125 ou permis B".
Quelles sont vos perspectives pour 2016 ?
"Je ne pense pas que le passage au full power va générer une hausse significative des ventes de motos très puissantes, mais ce qui est sûr, c'est que ça nous libérera..."
Vous continuez votre percée sur le néo-rétro ?
"Vous avez remarqué que nous exploitons nos coloris historiques sur le stand car cette année, ce sont les 60 ans de Yamaha. Effectivement, à force de rencontrer nos clients nous savons qu'il y a de plus en plus de tendances. Nous sommes à l'écoute et nous nous transformons. Nous ne sommes plus un généraliste mais un multi spécialiste. Sur le néo rétro, nous partons d'une plate-forme qui existe déjà dans la gamme et nous la faisons évoluer avec plusieurs adaptations, mais elles restent des motos modernes et très technologiques".
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