Les infirmiers motards du Congo à moto

La moto comme outil pour lutter contre la malaria

Partout dans le monde, la moto peut se révéler être un formidable outil pour le personnel médical. En France, certains deux-roues motorisés permettent de faciliter l'intervention d'un médecin urgentiste, mais du côté de l'Afrique ils permettent simplement d'assurer un suivi médical en facilitant l'accès à certaines zones reculées.

Le centre de soin Nzenze est installé au coeur de la République Démocratique du Congo. Ce centre de l'Unicef couvre pas moins de 33 villages et 5.500 personnes dans un rayon de 22 km. Cependant, les villages ne sont reliés entre eux que par des routes de terre et des sentiers. Pourtant les cinq infirmiers et infirmières n'ont d'autre choix que de se rendre dans les différents villages chaque jour. Leur travail consiste essentiellement à s'occuper des femmes enceintes pour prévenir tout risque de malaria. Il faut dire que cette maladie, transmise à l'homme par le moustique, reste la première cause de mortalité au Congo. Risques de fausse couche, mort-né, nourrisson anémique... les risques sont nombreux pour les femmes enceintes et leur petit. L'Unicef s'est donc engagé dans un programme de prévention pour fournir à chaque femme enceinte une moustiquaire et un kit pré-natal pour éviter les anémies.

Malgré les difficultés, Nyakilu Mambwene, infirmier en chef, a trouvé la parade en s'armant d'une Yamaha DT 125 pour accomplir ses missions quotidiennes. Chaque jour, l'homme parcours les sentiers au guidon de sa machine des années 80 pour rendre visite à au moins deux villages.

Nyakilu Mambwene :

La moto nous permet de nous rendre assez facilement chez les gens. A moins qu'il ne pleuve, auquel cas cela peut devenir très dangereux. Mais j'y arrive toujours.