english

Enduro Mondial : interview de Seistola

3ème de l'E3 en 2014, le Finlandais revient sur sa carrière dans la discipline

Ouverture du Championnat du Monde d'Enduro le 17 avril au Chili

3ème du dernier championnat, le Finlandais vise plus de podiumsA un peu plus d’une semaine de l’ouverture du Championnat du Monde FIM Maxxis d’Enduro à Talca (Chili), nous nous sommes entretenus avec l’un des favoris pour le titre E3, Matti Seistola (SF – Sherco). Après une intersaison sérieuse et discrète, le Finlandais se dit fin prêt à viser le titre E3…

Matti Seistola, l’an passé, vous avez terminé à la 3ème place en E3. Que pensez-vous de ce résultat et sur votre carrière en Enduro depuis vos débuts en 2009 ?

Matti Seistola :

La saison passée a été faite de hauts et de bas. J’ai connu d’excellentes journées avec des podiums puis d’autres, moins bons avec des résultats très décevants. La compétition était très relevée l’an passé et à la moindre erreur vous perdiez un nombre incalculable de places. J’aurais voulu avoir plus de constance. Mais au final, je suis plutôt satisfait de ma troisième place au général. Depuis que j’ai débuté en Enduro en 2009, la concurrence s’est nettement relevée chaque année. Dans chaque catégorie, les favoris sont vraiment au-dessus du lot et les différences entre nous sont de plus en plus infimes.

Vous avez eu une première saison intéressante au guidon de la Sherco… Vous attendiez-vous à être aussi rapide avec cette nouvelle moto ?

Lorsque j’ai testé ma Sherco 300cc 2 temps pour la première fois, j’ai de suite su que c’était une moto très compétitive. Donc ce n’était pas vraiment une grosse surprise de me voir aussi rapide. Mais cela m’a pris tout de même un peu de temps pour m’habituer au 2 temps après tant d’années sur un 4 temps. Mais j’ai toujours été très confiant sur ma capacité à réaliser de bons résultats, car j’ai pris beaucoup de plaisir sur cette moto.

Etait-ce vraiment si difficile de s’adapter à la 300 SE ?

Comme je vous l’ai dit, cela m’a pris un peu de temps à trouver les bons réglages et à m’habituer à la moto. Mais je ne dirais pas que c’était difficile pour autant. C’était plutôt même excitant de devoir apprendre une nouvelle façon de travailler pour moi et toute l’équipe. Et puis l’expérience de mon mécanicien Mauro m’a énormément aidé.

Quel est votre objectif pour cette nouvelle saison ?

Je veux être constant sur chaque manche, faire ce que je sais faire et surtout rester à l’écart des problèmes. Mon objectif est clairement d’être sur chaque podium, qu’importe les conditions !

3ème du dernier championnat, le Finlandais vise plus de podiumsEtait-ce votre intersaison la plus sérieuse de toute votre carrière en EWC ?

J’ai pris un peu de vacances afin de guérir quelques vieilles et récurrentes blessures. Par la suite, nous avons effectué quelques tests en novembre et décembre afin d’être prêt en janvier quand je suis allé en Espagne pour ma préparation. J’ai fait une très bonne intersaison et les choses vont de mieux en mieux. Donc effectivement, cela a été très sérieux et studieux… mais toujours avec le sourire !

Avez-vous trouvé les bons réglages sur votre moto durant cette intersaison ?

Oui, nous avons fait quelques tests en Italie et en France durant l’hiver qui ont été très concluant. Les gars à l’usine ont fait un travail remarquable et nous avons trouvé et changé quelques petits détails sur ma moto. Je me sens encore plus à l’aise sur la Sherco désormais.

Appréciez-vous d’être de retour au Chili et en Amérique du Sud ?

C’est clair ! C’est vraiment super d’être de retour au Chili ! Les deux fois où nous avons été dans ce pays, il y a eu de très belles courses et il me tarde vraiment d’être à Talca. Il y a toujours foule dans les spéciales et c’est très appréciable !

Qui sera votre rival principal cette année ?

(Rires) Il y en a pas mal en E3 ! Cette catégorie va être vraiment serrée avec beaucoup de rivaux très rapides. Bien sûr, des pilotes comme Phillips, Cervantes, Bellino, Leok ou Monni seront aux avant-postes. Je ne sais pas lequel sera le plus difficile à battre, mais il y a clairement une flopée de pilotes très rapides.

Parlons maintenant de votre relation avec votre team manager. Il semblerait que vous êtes bien plus que de simples collègues de travail avec Fabrizio Azzalin…

Effectivement, nous avons une excellente relation avec « Azza ». C’est ma 7ème saison avec lui et le team CH Racing. Nous avons bien sûr connu des hauts et des bas, mais il a toujours été derrière moi. De mon côté, j’essaie de ne pas trop l’ennuyer, car il peut très vite monter dans les tours ! Vraiment, je me sens très chanceux d’être dans une si bonne équipe depuis autant de temps !

En trois mots

Que pensez-vous de...

Juha Salminen : Monsieur Sport Mécanique !
Antoine Meo : Le fermier le plus rapide que je connaisse…
Christophe Nambotin : Heureusement qu’il n’est plus en E3
Pela Renet : Technique, facile, sans effort
Eero Remes : Compagnon d’entrainement, Champion E1 2015
Matthew Phillips : L’incroyable Hulk
Ivan Cervantes : Respect, exemple, positif

Plus d'infos sur l'Enduro mondial